Mireille a écrit :Je crois que tu as raison, je ne voyais pas ça comme ça, mais plutôt comme une meute de loup, enfin bref. Mais tu sais bien des gens comme moi ne savent même pas qu'il y a un terrain neutre quelque part sur lequel on peut prendre appui pour ne pas faire déraper le discours. Autrement dit, si je te comprends bien, il y a des points objectifs à surveiller dans un échange sur, non je n'ai pas compris. J'aimerais que tu m'expliques, qu'est ce que tu veux dire par un profond accord méthodologique, tu veux dire des principes de base et si oui quels sont-ils ?
Une autre façon de le dire que j'emprunte à BeetleJuice :
BeetleJuice a écrit :Ca dépend de ce que vous appelez vérité.
Globalement, les sceptiques ne s'entendent réellement que sur un seul élément: celui qui sous-tends la démarche scientifique, à savoir l'idée que pour s'approcher au mieux de la connaissance objective, il faut confronter les hypothèses à la pratique via des expériences rigoureuses pour juger de leur validité et de leur capacité à décrire la réalité.
Donc je ne sais pas si on peut parler de vérité, ça se joue moins au niveau des connaissances qu'on pense avoir qu'au niveau de la méthodologie pour les obtenir.
En d'autres termes, les zézés s'accordent sur le caractère unique, irremplaçable et irremplacé de ce qui est acquis par les faits et la Logique et qu'on appelle méthode scientifique. Pour eux, c'est la seule façon de construire un corpus de connaissances solide qui évite d'avoir à recommencer à zéro à chaque fois. Tes questionnements les plus zozos sont les mêmes et en sont au même point que ceux qu'ont pu avoir les premiers hommes. Vouloir ordonner le Monde par des croyances a été le premier balbutiement vers la connaissance. D'un côté, certains sont restés sur cette démarche malgré sa stérilité manifeste, d'autres ont mis au point dans la douleur une méthode qui permet d'élaborer une construction cognitive qui soit la plus sûre que nous puissions avoir du monde réel.
Jusqu'à preuve du contraire, la seule façon de progresser est de soumettre ces questionnements issus de l'imagination à cette méthode en les transformant en hypothèse scientifique, càd en les mettant sur une forme qui soit testable et réfutable. Faute de quoi, ils restent figés dans l'immobilisme de la spéculation pure*. Ils y sont nés et y resteront tant qu'ils t'intéresseront. On peut très bien dire comme toi que certains sujets** ne relèvent pas de cette méthode. Mais on les condamne ainsi à rester dans son petit monde personnel. Les réponses que tu peux leur donner ne seront susceptible que de provoquer des opinions (ils seront admirés ou rejetés) sans que cela ait la moindre importance ni la moindre conséquence.
*Il vaut mieux bâtir sur du sable que sur des "si" : c'est plus solide.
**ce qui est parfaitement contestable car ils possèdent tous au moins une interaction avec la matière.
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu