Kraepelin a écrit :Je me joins un peu tard et je n'ai pas tout lu, mais il me semble que vous tombez un peu vite sur la pomme de nos visiteurs. Elle est intéressante l'expérience de Emoto. Aidons plutôt nos visiteurs à corriger la méthodologie
Si tu avais lu, tu aurais vu que
je proposais des moyens d'améliorer les expériences de la seule personne qui semblait vraiment intéressée par le sujet: LeHibou.
Jpn1974, lui, ne semble pas vraiment intéressé par le sujet ni à comprendre quoi que ce soit... il tient juste à manifester qu'il y croit et que tout le monde devrait faire comme lui.
Le premier est que l'expérience porte sur le développement de moisissures (bactéries ou champignons?
En fait, il y a plusieurs types d'expériences d'
Emoto et la plus connue est probablement celle sur la "belle" morphologie des cristaux de glace. Sauf que dans tous les cas, l'absence criante de moyen de contrôle provient moins de la quantification des moisissures (que nous sommes plusieurs à avoir signalée dans l'enfilade que tu n'as pas lue) ou de la qualification de la beauté des cristaux. Ce qui est le moins contrôlé (euphémisme) c'est la "pensée" qui est censée influencer le riz, les moisissures ou la formation des cristaux.
Le problème de fond est très similaire à celui qui mine les expériences sur la prière intercessoire ou même celles utilisant le
"psi": quand on a des résultats "positifs" (significatifs ou non), on estime que c'est dû à la véracité de notre hypothèse (intercession divine ou psi) et on minimise la possibilité d'artefacts ou autres erreurs expérimentales.
Donc, parce qu'on ne contrôle absolument pas la pensée "émise", il est très difficile de corriger les biais de sélection des résultats: la tendance est de considérer que si les résultats correspondent à nos attentes, c'est que ça a marché; si ça ne correspond pas, on se dit qu'on n'a pas fait les choses correctement. Pile Emoto a raison, face Emoto n'a pas tort. Cette attitude est particulièrement visible chez les amateurs qui tentent leurs manips sans trop de rigueur.
Par ailleur, il me reste une question. Dans l'expérience, le riz est mort éboullanté tandis que les bactries et les champignons sont vivants. Il me semble que la moisissure devrait se développer dans le pot "amour" et non dans le pot "haine". À moins que les champignons et les bactérires soient comme Cyrano et adort être détesté
Tu soulèves une autre ambiguïté qui rendent peu concluantes ces expériences. Une réponse est que le but n'est pas le développement des bactéries mais l'action sur le riz (c'est le riz qui est "aimé" ou "haï") mais l'ambiguïté fait en sorte que les résultats ne permettent pas d'interprétation claire. Là encore, si on contrôlait la "pensée" on aurait un moyen d'évaluer un peu mieux les résultats. Mais on ne contrôle rien: on tire une flèche au hasard, puis on dessine la cible autours de la où elle s'est plantée en prétendant que la cible c'est toujours trouvée là
Cela dit, je te signale que
tu n'es pas le premier à faire la remarque sur l'ambiguïté. Puisque tu répètes des choses qui ont déjà été dites, ton entrée en matière sous forme de leçon aux "amis sceptiques" est un peu déplacée. Nous sommes tombés beaucoup moins vite sur "nos visiteurs" que tu n'en as l'illusion.
Jean-François