dash a écrit :[...]



Excellent, lumineux!
Votre argument concernant la non réductibilité d'un être humain, est savoureux !
dash a écrit :[...]
Ça dépend de ce qu'on entend par "nous". Si on parle de la conscience, le "nous" ne représente pas l'intégralité du cerveau puisqu'une qu'une bonne partie de ses fonctions sont inconscientes.Dash a écrit :Dire que ce n’est pas nous qui choisissons, mais que c’est notre cerveau, revient à dire qu’il y a un « nous » qui ne serait pas le produit du cerveau.
C'est apparemment ce qui se passe dans le cas de l'écriture automatique (je parle du phénomène et non pas de l'interprétation paranormale qu'on en fait). Il semble que l'inconscient puisse agir de façon autonome dans certains cas.C’est comme si l’on disait que ce n’est pas nous qui écrivons, mais nos doigts.
Wikipédia a écrit :Le romancier Bernard Werber a déclaré avoir produit quelques chapitres de son livre Les thanatonautes, écrit en 1994, par écriture automatique : « Certains passages ont été écrits en écriture automatique. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'intention d'intégrer le récit à une intrigue, mes doigts couraient tout seul sur le clavier et je relisais après pour découvrir ce que j'avais écrit »
Un peu extrême, non ? N'importe qui peut constater qu'il n'a pas en permanence présent à l'esprit tout ce qu'il a en mémoire, que ce qu'il a en mémoire peut le faire agir sans passer par sa conscience, qu'il n'est pas toujours facile de se le remémorer. Déjà là, il y a tous les constituants d'un inconscient. Après, que cet inconscient se limite à ça ou que ce soit seulement la partie la plus (relativement) accessible, vaste question.Malkovitch a écrit :On peut aussi postuler que l'inconscient n'existe simplement pas. Je suis plus enclin à souscrire à cette dernière hypothèse jusqu'à ce que j'aie des raisons sérieuses de l'élargir ou de la réviser.
Le fait que l'on n'ait pas conscience de tout ce qu'on fait n'implique pas forcément l'existence d'un inconscient comme entité détachée de la conscience, dans la mesure où il faudrait déjà démontrer que la conscience est un phénomène continu et unitaire et non pas un ensemble de processus que l'on amalgame à tort.jroche a écrit :Un peu extrême, non ? N'importe qui peut constater qu'il n'a pas en permanence présent à l'esprit tout ce qu'il a en mémoire, que ce qu'il a en mémoire peut le faire agir sans passer par sa conscience, qu'il n'est pas toujours facile de se le remémorer. Déjà là, il y a tous les constituants d'un inconscient. Après, que cet inconscient se limite à ça ou que ce soit seulement la partie la plus (relativement) accessible, vaste question.
C'est minimaliste plutôt qu'extrême. En fait, on pourrait même éliminer le cadre conscient/inconscient, car il induit une dichotomie en suggérant une opposition. C'est issu des fondements de la psychanalyse freudienne et ça donné lieu à toutes sortes de dérives.jroche a écrit :Un peu extrême, non ? N'importe qui peut constater qu'il n'a pas en permanence présent à l'esprit tout ce qu'il a en mémoire, que ce qu'il a en mémoire peut le faire agir sans passer par sa conscience, qu'il n'est pas toujours facile de se le remémorer. Déjà là, il y a tous les constituants d'un inconscient. Après, que cet inconscient se limite à ça ou que ce soit seulement la partie la plus (relativement) accessible, vaste question.
Bonjour Malkovitch,Malkovitch a écrit :@Mireille
Le concept d'inconscient est schématisé et expliqué de différentes manières selon les auteurs qui le citent. On peut aussi postuler que l'inconscient n'existe simplement pas. Je suis plus enclin à souscrire à cette dernière hypothèse jusqu'à ce que j'aie des raisons sérieuses de l'élargir ou de la réviser.
Et diriez-vous que le parfum d'une rose n'existe plus parce que vous n'avez plus d'odorat pour le sentir ?Malkovitch a écrit :Si tout ce que j'ai enregistré en mémoire disparaissait, alors je serais comme une coquille vide; sans identité, sans savoirs, sans souvenirs... Amnésie totale. Ce serait bien là une preuve qu'il n'y a pas d'autres entités dans ma tête.
Exactement! Et ça peut s'appliquer à plusieurs sujets, notions et concepts. En fait, plusieurs de nos représentations mentales n'existent pas réellement et ne sont que des raccourcis qui facilitent la réflexion (parce que pour traiter de l'information, il faut bien délimiter les éléments et les séparer).Malkovitch a écrit :En fait, on pourrait même éliminer le cadre conscient/inconscient, car il induit une dichotomie en suggérant une opposition.
Qu'est-ce que l'intuition ?Mireille a écrit :Si l'inconscient n'existait pas comment se formerait vos intuitions ?
Ici je vous cite : "(... je trie, je sélectionne et j'enregistre." Et je me demande : Si je n'ai pas conscience de ce travail c'est qu'il s'effectue à un niveau dont je n'ai pas conscience, comment peut-on alors penser que l'inconscient n'existe pas ?
Et diriez-vous que le parfum d'une rose n'existe plus parce que vous n'avez plus d'odorat pour le sentir ?
On peut toujours commencer par les sens, et leur capacité à se développer pour mieux appréhender l'environnement.Malkovitch a écrit : Pour la rose, théoriquement l'odeur existe parce que de fines particules odorantes émanent de la fleur, mais en pratique si ni moi ni personne d'autre n'a aucun moyen de les capter pour reconnaître la senteur spécifique de cette fleur, alors l'odeur n'existe pas dans le registre humain. Elle peut toujours exister dans d'autres registres; animal, insecte ou même botanique si les fleurs peuvent se reconnaître entre elles à leurs odeurs.
Pourrais-tu préciser ce que tu entends par "registre humain" ?Malkovitch a écrit :Pour la rose, théoriquement l'odeur existe parce que de fines particules odorantes émanent de la fleur, mais en pratique si ni moi ni personne d'autre n'a aucun moyen de les capter pour reconnaître la senteur spécifique de cette fleur, alors l'odeur n'existe pas dans le registre humain.
Pour rajouter ma couche à moi, la conscience ne sert rigoureusement à rien pour expliquer l'évolution du vivant dans un cadre, disons pour simplifier, darwinien. On suppose rarement (et pas chez les plus "matérialistes") une conscience chez les plantes, leur évolution et diversification est pourtant flagrante ou on n'a plus d'autre choix que créationniste.arcanes a écrit :Pour en rajouter une couche![]()
Mais d’où viendrait cette faculté bonus de simuler au delà de ce que nous impose la réaction adéquate face à une situation "in live" ?
à l’Esprit j'avancerai le définition de "conscience", plus éloignée d'une conception d'un système nerveux central...adéquat
Le jour où on mettra en évidence cet agent libre dans une éprouvette, un circuit électronique ou quoi que ce soit de non vivant, je deviendrai matérialiste.Mireille a écrit :J’en conclus donc que pour avancer comme Malchovitch et Dash nous le disaient l’idée de liberté dans le système, il faut donc y inclure un agent libre,
Disons que ce petit espace de liberté est plus ou mois grand suivant l'éducation, la culture, l'expérience...Mireille a écrit : A partir de là, je vous demande qu’est-ce qui fait qu’hier plutôt que l’année dernière vous avez été capable à partir d’une réflexion sur vous-mêmes, de changer d’idée et/ou de mettre un frein à l’un de vos comportement ou habitude ?
Peut-être cette "étincelle" de spiritualité dont vous parlez n'est-elle rien d'autre que ce que d'aucuns appellent libre-arbitre, et cela même si cette capacité ne relevait que d'un mécanisme mental à peine plus évolué que le "pile ou face" en certaines occasions.Mireille a écrit :J’en conclus donc que pour avancer comme Malchovitch et Dash nous le disaient l’idée de liberté dans le système, il faut donc y inclure un agent libre, indépendant de toute contrainte déterministe, qui, le moment voulu, et pour des raisons que j’ignore nous amènerait à nous opposer à nos propres déterministes. Ce qui laisse supposer l’existence de l’esprit en tant qu’entité indépendante et autonome du système.
Parce qu'autrement c'est le pur déterminisme, ou l'aléatoire. Même ce que nous échangeons est pré-déterminé ou aléatoire. A quoi bon ?unptitgab a écrit :Pourquoi faudrait il qu'il y ai un agent libre?
Cet autre, Laplace, a aussi écrit quelque part (de mémoire) que s'il existait une intelligence assez vaste pour tout connaitre et tout calculer dans l'univers, elle pourrait prévoir infailliblement son évolution ultérieure. Et la liberté, là-dedans ? Il était pourtant attaché à la sienne, et à celle d'autrui.86lw a écrit :Comme disait l'autre: "Dieu est une hypothèse dont je n'ai pas eu besoin."
Où, quand, comment, pourquoi, un cerveau, un jour a-t-il été subitement (ou aussi bien graduellement d'ailleurs) capable de prendre des décisions par d'autres causes que le déterminisme antérieur ?unptitgab a écrit :Jroche pourquoi y aurait il déterminisme si le cerveau pour prendre des décisions n'avait aucunement besoin d'autre chose que de lui même?
Le fait d'en prendre connaissance, d'en prendre conscience change la donne. C'est ça que peu de gens ne semblent pas piger àmha. À partir du moment où une intelligence a conscience d'une « chaine causale », elle acquiert par le fait même la possibilité de contrer et de modifier cette dernière. On peut voir ça (faire un parallèle) comme en MQ où l'observation altère le résultat.jroche a écrit :...elle pourrait prévoir infailliblement son évolution ultérieure.
C'est compliqué il faut une tres grosse éprouvette ou un tout petit cerveau !jroche a écrit :Où, quand, comment, pourquoi, un cerveau, un jour a-t-il été subitement (ou aussi bien graduellement d'ailleurs) capable de prendre des décisions par d'autres causes que le déterminisme antérieur ?unptitgab a écrit :Jroche pourquoi y aurait il déterminisme si le cerveau pour prendre des décisions n'avait aucunement besoin d'autre chose que de lui même?
Je répète que quand je verrai mettre ça en évidence dans une éprouvette je prononcerai la profession de foi matérialiste...![]()
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