Salut Mireille!
Je me suis probablement mal exprimé. J'étais curieux de comprendre ta vision, certes, mais j'étais surtout curieux de comprendre pourquoi tu vois un sens à te réfugier dans ce système complexe de croyances improuvables. Je voulais comprendre l'essentiel de ta vision sans trop entrer dans les détails. Je n'ai simplement pas l'envie de m'éterniser sur cette seule question précise (du contenu de ta vision), mais surtout sur la structure logique qui la sous-tend, sur les motivations réelles et l'utilité (quotidienne!) de tes croyances. Je ne te demande pas obligatoirement de me donner des réponses à ces questions. Je t'invite surtout à chercher ces réponses pour t'aider (pour toi) à regarder les choses sous un autre angle. Ces questions plutôt orientées dans une perspective psychologique me semblent importantes. À toi d'en juger. Tu m'as donné un bon aperçu de ce système et, pour moi, ça me satisfait pour le moment, puisque, même si j'y vois plus de questions que de réponses, j'avais visiblement d'autres interrogations qui m'intéressaient davantage.
Je ne comprends toujours pas ton objectif, ton questionnement principal. Dans un élan d'optimisme, j'ai cru que ma contribution à la question du « sens de la vie » que tu as mise en évidence sur ce sujet que tu as créé pouvait enfin définitivement clore la question pour toi. J'ai voulu faire mon bon samaritain, si j'ose dire. Un peu comme toi (je crois), j'étais jadis insatisfait du fait que je ne trouvais pas « LE » sens de la vie. Heureusement, j'ai pu m'en libérer et je me sens mieux depuis ce temps. C'est pourquoi j'ai pensé que te partager les raisons/raisonnements qui m'ont permis de m'en libérer pouvait t'aider enfin à te libérer définitivement à ton tour (de l'occultisme).
J'aimerais bien aussi que, finalement, notre souffrance soit doublement récompensée, mais ne vois-tu pas également le côté absurde à se satisfaire de ce refuge? Aussi, tu demandes (à propos de ma question) :
Crois-tu que je ne le sais pas?
Honnêtement, en me fiant à tes réponses et sans vouloir te vexer, je n'ai pas remarqué que tu comprenais ce concept (de ce qui est infalsifiable/improuvable, pour simplifier). Je suis peut-être lent d'esprit, mais je ne sais toujours pas si tu le comprends adéquatement. D'ailleurs, comment (à quel endroit) aurais-je pu le savoir/deviner?
En participant à ce forum, je pense que ton « objectif » (ou l'un de tes objectifs) est de chercher à développer ton esprit critique et surtout à être critique envers tes propres raisonnements et croyances. Cette recherche ne va pas toujours de pair avec la recherche d'un réconfort qui nous donnerait une impression de sens.
Pour être objective, il me faudrait regarder tout processus psychologique à travers l’œil des découvertes récentes de la neurologie que je serais à même de comprendre à mon niveau.
Ça dépend justement de la question à laquelle tu essaies de répondre. Les connaissances scientifiques sont utiles si notre questionnement est en lien avec ces connaissances. Si notre questionnement est plutôt lié avec nos impressions (notre subjectivité), je ne pense pas que les connaissances neurologiques puissent nous fournir des réponses (qui corroborent nos impressions). Ces connaissances nous aideront surement à comprendre de quels mécanismes proviennent nos impressions, mais, évidemment pas à donner les réponses réconfortantes que nous cherchons à nos « fausses » (subjectives) questions.
Comprends-tu que ta vision n'a aucun lien avec la science et donc qu'il serait assez drôle/ironique qu'elle change selon les connaissances scientifiques que tu acquiers?
Je réponds à cette partie de ton questionnement, mais je ne suis pas certaine que je poursuivrai, on verra.
Je n'aurais également pas l'envie d'éterniser ce genre de discussion si elle ne permettait pas de s'affranchir de nos errements (ça vaut pour moi aussi).
On ne peut nier ce que l’on ressent ou si l’on peut, je ne sais pas comment.
Pourquoi faudrait-il « nier » (ne pas reconnaitre) ce que l'on ressent? À mon sens, il s'agit simplement de ne pas croire que ce que l'on ressent comme étant vrai est toujours plus près de la vérité que ce qui nous parait moins vrai (plus obscur). Tu sembles dire qu'il est impossible de connaître nos motivations profondes qui nous incitent à entretenir une croyance. Une croyance particulière, peut-être bien. Mais, une croyance en général, je n'en suis pas si sûr. Il est pourtant facile de comprendre que nous cherchons souvent une façon de se sentir (spécial) en sécurité psychologiquement. Le contenu de la croyance métaphysique est moins important que ce qui nous incite à en trouver un.
Je ne comprends pas l'intérêt de garder une croyance métaphysique que l'on sait provenir d'expériences subjectives passées (révolues). Tout cet entretien me semble si lourd et handicapant intellectuellement que le réconfort que l'on y trouve devient une bien mince consolation. Si l'on sait que notre croyance est subjective (différente de la croyance d'un autre) et construite en fonction d'une motivation personnelle et d'expériences passées, comment pourrait-on penser qu'elle est vraiment représentative d'une vérité objective? Pourquoi serait-elle si importante? Peut-être parce qu'on s'identifie trop à elle!
Tu dis que tu prends de la distance par rapport à ta vision subjective. Je trouve que c'est une excellente nouvelle. Si tu pouvais t'en détacher complètement, naturellement du fait de voir l'évidence de son aspect illusoire, ça serait assez libérateur, non? Ce que tu perçois comme étant problématique est probablement seulement une impression d'un problème qui n'est finalement qu'un problème illusoire, un ensorcellement tenace.