Donc, tout est possible, peut-être existe-t-il quelque chose au-delà de notre conscience "animale".

Ben oui, la Licorne Rose Invisible, que je vénère avec dévotion. Loué soit son sabot !
Qu'est-ce que la conscience finalement ? Pour y répondre sans s'enfoncer sans fin dans le flou de la philo ou de la psycho, la question opérationnelle à se poser, c'est : quels critères observables sont le signe de la présence d'une conscience dans un système (biologique ou pas) ?
Notre cerveau est un système de traitement de l'information : il dispose de banques de données, d'algorithmes de traitements, il reçoit des stimuli de l'environnement, il engage des actions. Tout ceci est observable. On peut détecter cette activité à partir de l'observation d'entrées, et de sorties induites par les entrées (par exemple la réponse d'une personne à une question). Ce processus de traitement pour passer des unes aux autres, pourquoi ne pas le définir comme "conscience" puisque c'est l'évidence que le système réagit à son environnement donc
ne lui est pas indifférent, donc en a une certaine représentation, ou conscience.
Alors vient la question : d'autres systèmes "non conscients" ne pourraient-ils pas répondre aussi à cette définition. C'est là l'erreur. La conscience ce n'est pas oui ou non. Le chimpanzé possède une certaine conscience, c'est flagrant, le chat, le chien, aussi, même le corbeau. Le lézard en a-t-il ? L'escargot ? Le lombric ? On devine que tout est une question de niveau, pas de principe ni de nature.
Donc la définition tient. A la limite, un thermostat de régulation de chauffage est un système de conscience élémentaire, il reçoit de son environnement l'information de température de la sonde extérieure, et enclenche plus ou moins le chauffage selon son traitement.
Quand, comme pour le cerveau humain, ces informations arrivent par millions et sont traitées par des processus neurologiques complexes, par exemple dans la prise de décision pour résoudre un problème, l'emprise de l'esprit sur son environnement est vu comme un nouveau concept qu'on désigne comme conscience. Mais c'est un effet de seuil dans notre vision de l'effet, il n'a rien d'intrinsèque.
Enfin, la conscience à laquelle on pense souvent quand on en parle, c'est la conscience de soi, en tant qu'être se représentant dans son monde. On peut me la mettre en objection puisque cette conscience est un phénomène intime qui n'est pas observable par d'autres, non détectable opérationnellement. Je la vois comme le même processus mais s'appliquant à lui-même, traitant son propre objet comme s'il s'agissait d'un objet externe. Ca ne fait pas de différence sur le principe.
La conscience n'existe donc pas comme phénomène objectif. C'est seulement la représentation qu'on se fait d'un être en relation avec son environnement et avec lui-même, et qu'on déclare "conscience" à partir d'un certain seuil de complexité de l'interaction, fixé complètement arbitrairement.
Alors "existe-t-il quelque chose au-delà de notre conscience "animale"" ? Là la réponse est plus simple : non. Et je mets au défi quiconque de démontrer que quelque chose existerait dont nous n'aurions ni l'expérience partagée, ni l'observation objective.
