Elements de logique

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Wooden Ali
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Re: Elements de logique

#26

Message par Wooden Ali » 07 nov. 2014, 02:49

Etienne Beauman a écrit :Si tu penses vraiment que pour Aristote un Baril rempli d'eau n'était pas un exemple d'objet plus lourd qu'un baril vide, tu devrais y repenser encore.
Un baril, qu'il soit plein ou vide, est un corps pesant dont la surface est parfaitement délimitée. Pas comme un seau d'eau qu'on vide par la fenêtre. Un baril qui tombe, qu'il soit plein de n'importe quoi ou vide, est un baril plus ou moins lourd qui tombe. Point. Si je ne m'abuse, Aristote traite de la chute des corps d'un poids et d'une forme définie ; pas celle de fluides.
Je reste sidéré que ça te passe au dessus. :a7:
Prenons une boite en fer forgée et mettons y un grain de riz. Selon la théorie d’Aristote le grain tombant moins vite que la boite en fer va freiner la chute de la boite, ce qui est contradictoire avec le fait que la boite + un grain de riz est plus lourde que la boire vide.
Mauvais exemple ! l'ensemble boite plus contenu aura la même forme extérieure et un poids plus lourd. Selon Aristote, il tombera donc plus vite.

... A moins que la réfutation de Galilée ne porte que sur la "volonté" des corps à tomber plus ou moins vite selon leur poids. C'est alors une réfutation métaphysique sur la cause profonde de la chute des corps qui met à mal la notion de "volonté d'aller vers le bas" mais qui n'invalide en rien le modèle pratique d'Aristote qui affirme que, dans l'air, la vitesse de chute dépend du poids et de la forme. Le "pourquoi" est peut être faux car contradictoire mais le "comment" reste exact même s'il est rudimentaire.
A la suite de la réfutation de Galilée, le problème scientifique reste entier : on ne dispose toujours que d'une une loi très incomplète peu prédictive que seule d'autre faits/expériences pourront améliorer.

On peut peut-être réfuter le "pourquoi" par la seule logique ( ce qui est sans grande conséquence scientifique) mais vouloir le faire sur le "comment" exige des faits. Le problème pour la position scientifique de la réfutation de Galilée est que la science s'intéresse très peu au "pourquoi" et beaucoup au "comment".
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust

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Psyricien
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Re: Elements de logique

#27

Message par Psyricien » 07 nov. 2014, 15:38

Yo,
EB a écrit :Pas beaucoup de temps pour développer ni même lire tout ce qui a été dit.
Pour changer ... à quoi bon lire ce qui a été écrit avant d'y répondre :ouch: .
Histoire de bien comprendre où est-ce que tu bloques, dans le propos de Galilée, c'est quoi l'énoncé de la prétendu loi d'Aristote qui aurait été invalidé ?

Pour info, l'énoncé qui nous est connu : "Pour une même forme, dans un même milieu, la vitesse de chute d'un corps est fonction de ça masse, et cette relation est linéaire."
Dans la mesure où dans le propos de Klein, la condition de forme n'est pas respecté :(, ça part mal pour invalider la dite théorie :(.
Pire, l'énoncé de Klein sur le moyennage des vitesses, n'est pas d'Aristote, mais de Galilée ... et ne découle pas du propos d'Aristote, et est faux en générale !
Aussi, en démontrant que (A+B) donne (C) mais (C) incohérent avec (A), tu ne démontrera jamais que (A) est fausse, juste que (A) et (B) sont incohérentes :(.
Hors (B) n'est pas d'Aristote, donc tu n'invalide pas Aristote non-plus ... et (B) est connue comme fausse, que (A) soit incohérent avec (B) n'est donc pas un problème pour (A).
Je reste sidéré que ça te passe au dessus. :a7:

Bref, on comprend pourquoi tu essaye plus que tout de ne pas répondre à ces arguments, forcément, tu devrait admettre raconter de la merde depuis le début :).

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Re: Elements de logique

#28

Message par Dave » 07 nov. 2014, 18:24

Salut Psyricien!



J'ai tout de même une remarque (incompréhension) à formuler sur un extrait de ton propos. Tu dis :
Assemblons les deux objets, leur masse est maintenant \(2m_0\) et leur coeff de frottement \(\alpha'_0\), leur vitesse \(v_1\) s'écrit
\(v_{\rm max,1} = \frac{2m_0 g}{\alpha'_0}\),
Tout dépend donc de la valeur de \(\alpha'_0\) pour savoir comment vont se moyenner les vitesses.
J'ai l'impression que tu utilises le terme « moyenner » dans un sens différent du sens de l'hypothèse « B » qui ne semble pas mentionner le coefficient de frottement.

Ne faudrait-il pas considérer les deux corps comme étant encore séparés (étant encore deux corps)? « Assembler » ne devrait pas vraiment avoir ici le sens de « fusion » compte tenu du contexte historique. Au lieu de « \(2m_0\) », ne devrait-on pas alors écrire simplement « \(m_0\) » (on divise par deux, puisqu'il y a deux corps)?

Il me semble donc abusif de considérer l'hypothèse « B » comme fausse en général en utilisant un facteur (le coefficient de frottement) qui n'est pas présent dans celle-ci.

Il y a quelque chose que je n'ai pas compris, visiblement.



Cordialement!

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Dash
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Re: Elements de logique

#29

Message par Dash » 08 nov. 2014, 00:02

Dave a écrit :Il y a quelque chose que je n'ai pas compris, visiblement.
Ou pas!

On peut faire dire ce qu'on veut aux équations, dépendamment de ce qu'on tient compte ou non et à quoi elles réfèrent. Sauf erreur d'inattention, les équations de Psyricien seront toujours exactes (et, par conséquent, pourront tjrs donner l'impression qu'il a raison). Mais tout dépend si ce à quoi elle réfère est exact ou non...
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Psyricien
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Re: Elements de logique

#30

Message par Psyricien » 08 nov. 2014, 00:28

Dash ... qu'elle avarice en argumentaire ! Ne sois pas si frustré de ne pas comprendre mon propos :).

@Dave :
Je me contente de traiter le cas "réel" le plus générale lorsque l'on assemble deux objets qui en deviennent un seul (ce qui semble perturber Dash ... il aime pas les équations).
Si les masses s'ajoutent (ce qui est d'ailleurs empirique et n'a rien de logique, la conservation de l'énergie ça n'a rien d'intuitif !), il est certain que les propriété de forme (déjà mentionné par Aristote) elles ne sont pas "additive" (le fameux coeff de frottement).

Il est certain que ces expression n'était ni connue d'Aristote ni de Galilée, je me contente ici, par l'exemple, de montrer que la proposition B est fausse.
Hors la proposition B n'est pas d'Aristote ! Elle ne découle pas logiquement de ce propos ... n'en déplaise aux crancks qui la considère comme "évidente" ... ça ne l'est pas ;).
Aussi, ça validité en générale est cruciale, car si elle ne l'ai pas, tout l'argumentaire est caduc ...
Et on peut se placer dans un cas, où les lois de la natures (en les modifiants un peu) feraient que (A) est exacte et (B) est fausse ... ce qui en soit démontre que (B) ne découle pas de (A) par la logique.
Mais sur ce point EB & co sont très silencieux ... ils savent pas répondre en même temps :).

Mais bon, en même temps je n'ai même pas besoin de ce point pour casser le propos de Klein défendu bec et ongles par le cranck EB :
-->Comme déjà dit, il est aberrant d'entendre critiquer une théorie qui parle de vitesse de chute pour une même forme, en considérant des formes différentes :(.
J'ai l'impression que tu utilises le terme « moyenner » dans un sens différent du sens de l'hypothèse « B » qui ne semble pas mentionner le coefficient de frottement.
Ouaip, par ce que dans le monde réel, la moyenne de 3 et 4, ça peut faire 5.
Et c'est bien mon point ici de montrer l'aspect fallacieux de la proposition (B) qui n'est pas d'Aristote.
Ainsi, la démo que (A+B) implique (C) avec (A) et (C) incohérent ... ne t'apprend rien sur (A), sinon que (A) n'est pas cohérente avec (B), mais (B) étant fausse, ce n'est en rien un soucis pour (A) :).
Ne faudrait-il pas considérer les deux corps comme étant encore séparés (étant encore deux corps)? « Assembler » ne devrait pas vraiment avoir ici le sens de « fusion » compte tenu du contexte historique. Au lieu de « 2m_0 », ne devrait-on pas alors écrire simplement « m_0 » (on divise par deux, puisqu'il y a deux corps)?
Bah ... le raisonnement en question consiste à les "assembler" ... donc je ne suis pas sur de saisir ton point.
Il me semble donc abusif de considérer l'hypothèse « B » comme fausse en général en utilisant un facteur (le coefficient de frottement) qui n'est pas présent dans celle-ci.
Euh ... pas sur de te suivre ! N'a t-on pas le droit de faire remarquer qu'une proposition est fausse car elle néglige un élément clé ?
C'est tout le point de cette partie de mon argumentaire, montrer que (B) est fausse, et ainsi que le prétendu raisonnement logique, n'est qu'un raisonnement fallacieux qui ne démontre rien.

Mais je reste sidéré que les grand défenseurs de Klein (EB en tête de file), refusent avec ardeur de répondre à ce big problème :
-->Si le raisonnement de Klein est valide et purement logique, pourquoi si la nature avait fonctionné selon \(m_g = m^2_i\) Aristote aurait eut raison ?
N'est-ce pas magique, la cohérence interne d'une proposition qui est fonction des lois de la nature ... c'est risible au possible.
Et après on a EB qui vient faire le malin ... hilarant !

Nous avons ici un exemple magnifique de fanboys, qui n'ayant aucun argumentaire, ne passe leur temps qu'à troller et son bien incapable de répondre à quoique ce soit.
Un cas d'école :).
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Dave
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#31

Message par Dave » 08 nov. 2014, 02:43

Salut à tous!



L'explication « scientifique » (les arguments) très générale (plutôt métaphysique et non scientifique en réalité, l'air étant ontologiquement différent de la terre, du corps) d'Aristote (utilisant entres autre la notion de « volonté ») pour l'époque par rapport à l'étroitesse ridicule de sa théorie trop particulière (singulière) ne disant rien sur le groupement de plusieurs corps tombants (sans parler de l'énorme condition « même forme » qui peut sembler gratuite ou imprécise, car on ne sait pas si c'est seulement la forme extérieure qui est considérée) qui, à priori, n'exclut pas la manifestation d'une sorte de volonté naturelle est, pour moi, ce qui met le mieux en lumière le caractère « illogique » (douteux) de la « théorie » d'Aristote.

Il n'y a pas de raison convaincante et claire pour que cette « volonté » ne se manifeste soudainement plus lorsque plusieurs corps sont en contact. En effet, la chute d'un corps devrait être raisonnablement un cas particulier de la chute d'un regroupement de corps. Il ne dit rien sur la chute de contenants fermés ayant la même forme extérieure et des contenus différents. A-t-on même la certitude que l'expérience historique apparemment réalisée sur une très grande hauteur utilisait que des corps et non des regroupements de corps?

Par exemple, une bouteille (ou même un sac raisonnablement rigide, qui garde sensiblement la même forme) rigide (disons avec un bouchon, c'est peu important) contenant des grains de riz se compose d'un nombre de corps (chaque petit grain est un corps rigide) extrêmement plus grande que la même bouteille vide (ou bien la même forme extérieure, mais disons plus épaisse dans le cas de masses égales afin de considérer le cas d'un même coefficient de frottement). La bouteille remplie est plus lourde que celle étant vide. Selon la seule affirmation théorique d'Aristote, on ne pourra pas savoir laquelle des deux bouteilles tombera le plus vite. Il serait très surprenant que Aristote n'eût pas l'intention de ne pas prévoir la vitesse d'un tel regroupement de corps par rapport à un autre corps.

D'ailleurs, l'hypothèse « B » est, pour moi, grosso modo, le principe d'inertie (en négligeant les frottements, Aristote ne fait pas mention d'un effet de l'air) et c'est ce principe qui est considéré comme la logique mettant en doute la proposition d'Aristote. En fait, en étant ambiguë sur les termes « corps » et « forme », l'affirmation d'Aristote (en oubliant la dernière partie sur la « proportionnalité » qui est clairement facile à rejeter par l'observation) peut devenir crédible logiquement selon une certaine interprétation. Mais, il n'est pas clair qu'il a vraiment voulu exclure par exemple « la bouteille remplie de riz ». Il aurait donc formulé potentiellement quelque chose de logiquement crédible sans le vouloir.

Cette bouteille selon Aristote (s'il se prononçait sur le cas d'un regroupement de corps) tomberait moins rapidement que la bouteille vide, en acceptant le principe d'inertie. Mais, Aristote (s'il en avait eu l'occasion) aurait dit (selon Wooden, si j'ai bien compris) le contraire de sa propre « théorie élargie ».

Même une balle de baseball ne serait pas considérée comme étant un seul corps selon l'interprétation la plus cohérente (avec les faits) de la formule (d'inégalité) d'Aristote à cause de la couture forcément considérée comme étant un autre corps.

Dave
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Re: Elements de logique

#32

Message par Dave » 08 nov. 2014, 02:45

Salut Psyricien!



Lorsque Aristote affirme que les corps parcourent la même étendue dans le rapport même où ces grandeurs sont entre elles, je comprends (je traduis) cette affirmation comme disant qu'un corps deux fois plus massique aura une vitesse deux fois plus grande. Ai-je bon?


J'ai compris l'hypothèse « B » comme étant, grosso modo, la conservation de la quantité de mouvement (considérant donc la masse inerte). Ai-je bon?

Ce principe « logique » se manifeste, en particulier, dans un espace sans frottement. Donc, pour moi, l'hypothèse « B » (directement et indirectement) ne mentionne aucunement qu'elle doit rester valide en présence de frottement. Tu sembles invalider l'hypothèse « B » à l'aide de la présence de frottement apparaissant dans l'équation de la vitesse maximum dans laquelle apparait aussi la masse grave (et non la masse inerte). Désolé, mais je n'arrive toujours pas à comprendre en quoi cette équation montre que « B » est fausse.


Cordialement!

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Re: Elements de logique

#33

Message par Dash » 08 nov. 2014, 11:26

Psyricien a écrit :Dash ... qu'elle avarice en argumentaire! ...
Ok, t'as raison sur ce point. Mais puisque tu sembles aussi patient et persévérant que moi et que les longs pavés ne t'effraient pas (comme moi), je suis parfois découragé à l'avance quand j'anticipe le temps et l'énergie potentielle que cela pourra requérir. Faut croire que je vieillis. :?

Ma prétention est la suivante : on doit juger et considérer une vulgarisation selon ses prémisses intrinsèques et selon la validité des raisonnements qu'elle contient sans sortir de son propre système (intention + public cible). Dès qu'on sort du propre système que forme la vulgarisation en elle-même, on trouvera forcément des trucs à redire : des faussetés, des trucs qui ne concordent pas vraiment, des imprécisions, etc. Pour moi, c'est la principale erreur que vous êtes plusieurs à faire.

Voici comment j'interprète, perso, quand je lis ta retranscription de Klein ... (je me suis permis de corriger quelques-unes de tes fautes d'orthographe les plus flagrantes) :

« C'est une question très compliquée celle du lien entre théorie physique et réalité physique. »

Ouais (peut-être, on verra). C'est le « prédicat » ou l'affirmation d'un énoncé. Mais, peu importe, parce que jusque-là on ne peut rien faire (conclure) si l'on s'arrête là.

« ... parce que certaines idées naïves ont été démenties par l'histoire. »

J'imagine que nous sommes tous d'accord que certaines idées « intuitives » ou « naïves » ont été démenties au cours de l'histoire. Et on peut déjà constater que « parce que » et « ont » servent de copules pour lier le prédicat (« question très compliquée [...] théorie physique/réalité physique ») aux mots « idées naïves » et « démentie par l'histoire ». Donc dès lors, « théorie physique » = « certaines idées naïves » et « réalité physique » = « démentie par l'histoire » (les faits).

« En général, quand on voit qu'il y a une contradiction entre une théorie physique et des faits on a tendances à dire que se sont les faits qui par essence ont toujours raison. »

Ce n'est pas une tendance, c'est la base de la méthodologie scientifique (comme tu dis).

« Et donc s’il y a une contraction entre la théorie et les faits, c'est que la théorie est fausse. »

Et on a raison de procéder ainsi (comme tu dis).

« Et ça, c'est une idée dangereuse.... »

On peut trouver que la formulation fait dans le sensationnalisme, mais la seule chose que ça indique en fait, c'est qu'il va manifestement nous dire que cela peut parfois être une erreur de penser cela (pas besoin de surinterpréter sa formulation non plus).

« ...C'est d'expliquer le réel empirique, par l'impossible. »

Autrement dit : expliquer ce qu'on observe avec des théories qui ne sont parfois pas du tout intuitives (d'où l'utilisation de « impossible ». Cela n'a donc rien d'absurde jusque-là si l'on tiens compte que nous sommes en train de vulgariser et que l'Individu lambda réussit à comprendre que certaines idées ou théories passées puissent être naïve et remplacées par d'autres, beaucoup moins intuitive (parfois).

« C'est dire: le but c'est d'expliquer ce qui nous entoure, les phénomènes auxquels nous assistons, à partir de lois, de lois physiques, dont l'énoncé, quand on l'entend pour la première fois nous semble absurde. »

Bon, toi tu dis que ce n'est en rien un but, mais ce détail (qui pourrai être débattu entre scientifiques et philosophes) n'importe pas dans la mesure ou c'est ce qui suit qui importe : à savoir que l'individu lambda pige que Klein est juste en train de dire qu'une explication, une loi ou un énoncé peuvent nous paraitre absurdes la toute première fois. Pas besoin de s'égarer sur le but fondamental de la science.

« Si vous faites des expériences de chutes des corps, en prenant des corps massifs et d'autres, moins massifs, que vous laissez tomber en même temps, vous verrez bien que les corps les plus massifs touchent le sol avant les corps les plus légers et ça, on le sait depuis des millénaires. »

On est tous OK avec ça, mais je souligne que « ...on le sait depuis des millénaires. » est égale à « observation empirique » pour le commun des mortels.

« Aristote l'a théorisé dans sa physique et a abouti à la loi selon laquelle la vitesse de chute d'un corps est d'autant plus élevée que sa masse est élevée.Et ça c'est l'observation, qui est confirmée par l'expérience, si vous montez au sommet de la tour Pise (comme on dit que Galilée a fait). »

Oui c'est l'observation (comme tu dis). Et l'on se fout du reste de ta remarque (« Maintenant Aristote à utilisé une paramétrisation naïve, qui ne marche pas, mais c'est une autre question ».) parce que nous sommes toujours dans la vulgarisation qui consiste à faire capter, à ce stade, qu'une théorie se confirme avec une expérience concrète.

« Et que l'on fasse cette expérience en faisant tomber par exemple une boule de pétanque et une balle de Tennis. On verra non pas ce que Galilée a dit, mais ce que Aristote a dit. »

Oui! Étant donné que la vulgarisation s'adresse aux communs des mortels, il faut prendre en considération que le commun des mortels répondra : « oui ». À ce stade, l'individu lambda à qui s'adresse la vulgarisation comprend que l'expérience confirme la théorie de l'un et invalide la théorie de l'autre. Et ce qui est important, à partir d'ici, c'est de ne pas faire interférer les informations que nous connaissons aujourd'huis, en 2014 (et, surtout, en tant que scientifique).

« À savoir que la boule de pétanque va toucher le sol avant la balle de Tennis. »

Et c'est ici qu'il faut faire attention de demeurer dans la cadre et l'objectif de la vulgarisation. Ce qui importe, dans le contexte, c'est surtout que, dans la tête des gens, la plupart commettent, intuitivement, la même erreur que celle qui est attribuée (avec raison ou à tort, peu importe) à Galilée. Ce qu'a réellement pu penser ou écrire Galilée n'importe pas puisqu'on utilise, aux fins de démonstration vulgarisée, l'erreur que plusieurs peuvent de toute façon naturellement (intuitivement~naïvement) commettre, concernant la vitesse de chute entre un objet lourd/léger. C'est surtout ça que peu d'entre vous ne pigent pas, àmha.

« Simplement Galilée s’est posé la question de savoir si cette loi qu'on enseigne depuis des millénaires est vraie ou non!
Ce qui est la bonne question.
»

À partir d'ici, qu'importe qu'un personnage historique s'étant réellement posé cette question ait existé ou non, c'est le principe qui importe : est-ce que notre interprétation (explication) d'un phénomène est vraie ou non? On peut aussi passer outre l'utilisation de « vrai ou non » puisqu'on s'adresse à des non-scientifiques. Et est-ce que c'est une bonne question à se poser? Ben ouais! Si ce n'est que pour vérifier si l'on a pas loupé un truc. Ça ne veut pas dire de s'acharner si l'on ne trouve rien qui puisse être validé par la suite. Encore une fois, on ne s'adresse pas à des scientifiques!

« Et pour la réfuter, il n'a pas fait d'expérience, puisqu'en faisant l'expérience, il aurait validé la loi. »

Toi, tu dis que la façon de présenter les choses devient effrayante, mais c'est oublier, encore une fois, que c'est une vulgarisation et que par l'utilisation du terme « expérience » il sait que les gens vont s'imaginer ou se représenter un mec en train de monter dans une tour pour effectuer un « test concret » et observer. Pour l'individu lambda, c'est donc très clair : si Galilée tente l'expérience, ben il constatera ce qu'il a déjà observé. Il va donc tenter de faire autre chose qu'une expérience physique et concrète. Jusque-là, dans la compréhension de l'individu lambda, ça va. On ne peut pas dire qu'il est en train de faire une « terrible » erreur et que tout est faux.

« Il a simplement montré que cette loi contenait une contradiction logique. »

On va voir....

« Pourquoi ? Parce que si vous supposez, qu'Aristote à raison. À savoir que vous lancez une bouteille d'eau en même temps qu'un verre plus léger de la même auteure, et bien Aristote vous dit que c'est la première qui arrive la première au sol. »

Formulé ainsi, Aristote à raison, la bouteille arrive avant ! (comme tu dis).

« Mais si maintenant vous faite une autre expérience, dans laquelle. Vous prenez les deux mêmes objets en les reliant par une ficelle ou une cordelette et que vous les laissez tomber, l'ensemble formé par les deux objets est plus lourd que la bouteille. Donc d'après Aristote il va tomber plus rapidement que la bouteille. »

Tu dis que ce n'est pas un propos d'Aristote, que c'est un propos présupposé évident, mais il ne découle pas du propos d'Aristote Bla-Bla-Bla ! Mais quelle importance?! Le but de l'exercice n'est pas de faire des recherches historiques comme BJ le ferait pour déterminer qui a pu dire quoi, on tente juste d'établir deux trucs qu'on mettra ensuite en oppositions (expérience concrète~observer VS réfléchir), on utilise alors n'importe quel « image » ou « personnage » qui puisse aider les profanes à se représenter ces deux trucs. Et sinon, on est d'accord : c'est un présupposé évident et c'est exactement ce que cela doit être, puisqu'on est en train de vulgariser.

Tu dis aussi que si l'on considère que la vitesse de chute dépend de la masse, cela n'implique pas Bla-Bla-Bla. Sauf que le temps est limité et que les gens dans la salle ne sont pas en train de se poser les mêmes questions que se poserait un scientifique. Ils comprennent l'idée générale : « plus de poids attaché à un même objet = ça tombe plus vite. ».

« Mais comme le verre tombe moins vite que la bouteille, il va faire parachute, la corde va se tendre, et l'ensemble formé par les deux va tomber moins vite que la bouteille toute seule. »

Et les gens comprennent aussi que plus un objet est léger, moins il tombera vite. À partir de là, Klein utilise une espèce de « faux paradoxe intuitif » évident qui consiste à se demander qu'est-ce qui arriverait si l'on reliait les deux objets (lourd/léger). Bien sûr, c'est évident que si l'on soumet la question à des scientifiques, en 2014 qui plus est (ou à des férus de science, et des érudits, comme ici), le problème vas se résoudre tout autrement, mais faut tenir compte du raisonnement que ferons la majorité des spectateurs qui n'y connaissent absolument rien. La vulgarisation est nécessairement effectuée en fonction des raisonnements « intuitif » et « naïf » que feront les individus ciblés. C'est une autre erreur que de ne pas tenir compte de ceci!

« Donc vous avez deux contradictions ... enfin deux conclusions qui sont contradictoires, l'une avec l'autre, et la seule façon de résoudre la contradiction, c'est de dire que tous les corps tombent à la même vitesse indépendamment de leur masse. Ce qui est contraire à l'observation. »

Encore ici, ce n'est que le principe qui importe : celui de démontrer que deux conclusions qui sont contradictoires peuvent nous forcer à reconsidérer notre interprétation~explication. Et déjà, le fait d'opposer strictement « la théorie aux faits » commence à perdre de l'importance (j'y reviens en conclusion). Il n'est aucunement important de débattre à propos de savoir à quel point une expérience de pensée peut correspondre (ou non) aux faits, ni d'opposer la logique aux faits, etc., puisque le but de l'exercice était juste d'amener les gens à saisir qu'en opposant deux théories aux conclusions valides, mais contradictoires, il peut être possible de remettre en cause une explication naïve qui découlait, auparavant, d'une observation concrète (toujours au sens ou l'entendent communément les gens du public ==> monter dans une tour et lâcher un objet, etc.).

Le reste de l'extrait et de tes commentaires importent peu selon moi, passons directement à la conclusion...

« Et c'est les faits qui ont été critiqués par la théorie. »

Peut-être pas du point de vue d'un scientifique. Mais il serait intéressant de savoir ce qu'en penserait un expert de la sémantique et de la pragmatique (linguistique). Mais surtout, jamais il n'a été dit — littéralement — que « La logique invalidait les faits » dans les propos tenus par Klein! :? Opposer la logique (au sens « propositionnelle », comme tu l'entends) aux faits est un épouvantail qui s'est incrusté insidieusement en cours de débat (probablement formulé de cette façon précise et spécifique par toi). Dans l'extrait que tu as posté, la seule phrase qui puisse s'y apparenter est :

« Et c'est les faits qui ont été critiqués par la théorie. »

Déjà, il utilise le mot « critiqué » et, de plus, il n'oppose pas cette « critique » spécifiquement à la seule logique propositionnelle, mais plutôt à la « théorie ». Je ne pense donc pas « tordre » (tant que ça) ses paroles lorsque je prétends qu'il ne s'agit en fait que de faire capter aux gens du public qu’il est possible dans arriver à trouver une nouvelle interprétation qui résous deux contradictions en utilisant principalement « la tête », le raisonnement et la réflexion (et tout ce que ça peut impliquer = « théorie » pour le commun des mortels), sans pour autant devoir effectuer une observation concrète (obliger d'utiliser plus (+) que sa tête et devoir monter dans une tour pour lâcher des objets, etc.).

Concède au moins que Klein (ni moi) n'a jamais dit que la logique propositionnelle invalidait, à elle seule, les faits!

Et sinon, nous sommes tous d'accord que tout provient d'observations empiriques (dans l'absolu). Mais dans le cadre de cette « expérience de vulgarisation », tout le monde comprend que le fait d'opposer deux « idées » (deux « théories ») a permis d'en arriver à critiquer l'interprétation « naïve » qu'on se faisait à partir d'une observation concrète (un « fait »).

Et pour conclure... ...à partir du moment où je t'avais demandé si c'était sur le principe même que tu n'étais pas d'accord (s'autoriser à dire qu'une expérience de pensée peut invalider l'interprétation d'une expérience concrète) et que tu as répondu « non » (qu'on ne peut pas prétendre invalider l'observation par la logique), ben tu dois au moins admettre que continuer à débattre des exemples utilisés par Klein devient alors forcément inutile. Le débat sort donc forcément du cadre de cette vulgarisation spécifique effectué par Klein (puisque c'est surtout une question de principe et de mots, de termes utilisés pour toi). Et c'est pourquoi j'avais fait un long pavé avec des arguments par l'absurde, parce que dans ce cas, il ne s'agit en fait que de ton « degré de souplesse » (euphémisme) et du paradoxe de « l'oeuf ou de la poule » sur lesquels on ne s'entend pas vraiment. Parce que si, sans effectuer une expérience concrète, on peut arriver à produire deux conclusions valides, mais contradictoires (et imaginer une nouvelle explication) en utilisant uniquement notre capacité à raisonner, ben, pour moi, je trouve raisonnable de pouvoir dire que nous avons réussi à réfuter un fait (l'interprétation admise jusqu'à maintenant) en trouvant une contradiction tout en opposant deux théories avec notre cerveau et la pensée. Ce qui revient à dire : « Et ce sont les faits qui ont été critiqués par la théorie. »

Mais bon, je sais que tu ne seras pas d'accord. Mais, pour moi, il s'agit surtout de sémantique, de pragmatique et de tolérance en fonction du contexte global.
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Etienne Beauman
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Re: Elements de logique

#34

Message par Etienne Beauman » 08 nov. 2014, 12:51

Wooden Ali a écrit :Si je ne m'abuse, Aristote traite de la chute des corps d'un poids et d'une forme définie ; pas celle de fluides.
Je reste sidéré que ça te passe au dessus. :a7:
Ça ne me passe pas au dessus du tout, la distinction c'est toi qui l'a faite et pourquoi ?
Or un corps solide ne peut être réduit à une masse qui ne serait que la somme des masses de ses composants élémentaires, car il y aurait contradiction : le corps entier tomberait à une vitesse proche de celle de ses composants élémentaire càd ridiculement inférieure à la vitesse constatée


Vu que mon propos est de dire qu'il y a une contradiction comme Galilée l'a démontrée, te voir exclure tout ce qui pourrait la mettre en évidence me saute plutôt aux yeux.

Si tu voies la contradiction là avec un corps divisé en partie, je ne voie pas pourquoi tu ne la voie pas avec deux corps regroupés en un, qu'on peut toujours divisé en partie : c'est la même !
Mauvais exemple ! l'ensemble boite plus contenu aura la même forme extérieure et un poids plus lourd. Selon Aristote, il tombera donc plus vite.
Oui !
et
non !

C'est un parfait exemple, justement de la contradiction interne de la théorie d'Aristote.
Oui la boite est plus lourde, et doit tomber plus vite.
et
non, selon la théorie d'Aristote, la boite a toujours la même masse et la même forme, elle tombe à la même vitesse qu'elle soit pleine ou vide. Le grain de riz a toujours la même masse et la même forme, il tombe donc à la même vitesse qu'il soit dans la boite ou pas.
Ce qui se passerait si Aristote avait eu raison c'est que la boite tombant plus vite que le grain de riz celui ci serait entrainé par la boite lorsque le couvercle de celle ci entrerait à son contact, le grain de riz serait accéléré par la boite et la boite ralentie, par le même "effet parachute"* qu'évoque klein, par le grain de riz.

Vos considération sur la forme de la ficelle attachant deux pierres sont complétement à côté de la plaque, selon Aristote la ficelle elle même plus légère que les pierres ralentirait elle aussi l'ensemble, à moins d'imaginer qu' Aristote considérait possible qu'une forme de ficelle particulière la ferait tomber aussi vite qu'une pierre. :lol:

*Qui n'a rien avoir avec la résistance de l'air, c'est juste l'expression d'un corps tombant moins vite à cause d'un autre corps qui ralentit sa chute.
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Re: Elements de logique

#35

Message par Psyricien » 08 nov. 2014, 15:18

EB aurait-il l’obligeance de nous dire qu'elle est la "prétendu" théorie d'Aristote que le raisonnement de EK invalide par la seule logique ?
3ième fois que je demande ... c'est qu'il doit avoir peur pour la fuir à ce point :).

Je sens qu'on va rire :).

Merci Dash pour ces contorsions cérébrales ... qui sont d'ailleurs contradictoires par moment (relis attentivement ton propos, tu devrais les répérer).
Excuse moi de ne pas détailler ... mais combattre un fanboy qui trouvera toujours comment justifier les propos de son idole ... ça ne m’intéresse pas :(.
Au final, je retiens que tu considère légitime qu'EK utilises des raisonnement faux/invalide/hors-contexte pour faire passer des idées (avec lesquelles tu ne semble pas d'accords au vu de ton propos), et tu trouve illégitime que nous le fassions remarquer (même si tu ne trouve rien à redire à mes objections au vu de ton propos). Soit ... débat clos alors ?
Mais bon, je sais que tu ne seras pas d'accord. Mais, pour moi, il s'agit surtout de sémantique, de pragmatique et de tolérance en fonction du contexte global.
Quand à parler "du contexte global", n'est-il pas étrange que dans un fil de discutions ouvert pour évaluer la validité logique d'un raisonnement, toi tu entendent ne pas avoir à discuter la dite validité ? N'es-tu pas hors contexte ?
Au final, tu refuses de te prononcer sur le seul point qui est le sujet de ce fil : "le raisonnement présenté par EK est-il logique ?".
Cela laisse songeur sur ta vision toute partial de la notion de contexte !
Enfin ... je dis ça, je dis rien hein ;).

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Re: Elements de logique

#36

Message par Psyricien » 08 nov. 2014, 15:23

non, selon la théorie d'Aristote, la boite a toujours la même masse et la même forme, elle tombe à la même vitesse qu'elle soit pleine ou vide. Le grain de riz a toujours la même masse et la même forme, il tombe donc à la même vitesse qu'il soit dans la boite ou pas.
Ah ? Et il dis ça ou Aristote ? Tu inventes avec allégresse.
Ca devient triste pour la santé mentale du dude :(.
Aristote ne parle pas de la façon dont se sommes les "volonté" ... aussi ton propos c'est uniquement une extrapolation qui te semble évidente ... mais il n'en est rien !

Si \(m_g = m_i^2\), alors Aristote aurait eut raison ... comment diable la logique interne d'une proposition peut-elle être sujette à une loi de la nature qui ne peut être connue qu'empiriquement ?
On nage en plein délire, tout cela par ce que EB n'a pas la moindre base en logique :(.

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Re: Elements de logique

#37

Message par Wooden Ali » 08 nov. 2014, 16:57

Vu que mon propos est de dire qu'il y a une contradiction comme Galilée l'a démontrée, te voir exclure tout ce qui pourrait la mettre en évidence me saute plutôt aux yeux.
La contradiction n'est pas logique mais factuelle : les corps tombent, c'est un fait et leur vitesse de chute dépendent de leur masse ... et de leur forme, c'est un autre fait. Cela sous-entend que chaque fois que je change un de ces paramètres, la vitesse de chute est différente. Il n'est donc pas illogique de statuer que la vitesse de chute de deux corps rattachées par une ficelle sera différente de celles de chacun de ces composants*. De combien, la loi ne le dit pas mais tout résultat expérimental ne la contredira pas. Ironiquement, non pas parce qu'elle est vraie mais parce qu'elle ne dit rien sur ce cas.

La loi d'Aristote ne statue que de la vitesse des corps ayant la même forme. Dire qu'un corps moins lourd puisse tomber plus rapidement qu'un corps plus lourd si sa forme est différente n'est donc pas contradictoire avec elle ou bien sûr qu'un corps plus lourd puisse tomber moins vite pourvu que sa forme soit différente. La vitesse de deux corps liés ayant donc une forme différente de chacun de ses éléments ne sont donc pas comparables à celles de de chacune d'elle : quel que soit le résultat expérimental, il pourra être expliqué par le facteur de forme. Exit donc la réfutation "logique" de Galilée-Klein.

L’extrême rusticité de la Loi d'Aristote donne l'impression qu'on peut la démolir n'importe comment même par un simple effort intellectuel. Eh bien, non. Pour la réfuter, il faut des faits, des expériences ... et de l'imagination.

Sans oublier, bien sûr, le célèbre théorème (de Pierre Dac, je crois) : "plus un corps tombe moins vite, moins sa vitesse est plus grande".


* dans la réalité, l'ensemble des deux corps liés peut être considéré comme un corps déformable puisque la chute le fait changer de forme. Son centre de gravité commencera à tomber à la vitesse moyenne des deux corps (chacun des deux corps tombant à sa vitesse de chute libre). Puis quand la corde sera tendue, à une vitesse inférieure à celle de de la plus grosse (effet parachute) puis à la vitesse de cette dernière quand la petite boule sera au vent de la plus grosse.

La loi d'Aristote ne statue que de la vitesse des corps ayant la même forme. La vitesse de deux corps liés ne sont donc pas comparables à celles de
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Re: Elements de logique

#38

Message par Dash » 08 nov. 2014, 18:30

Psyricien a écrit : Merci Dash pour ces contorsions cérébrales ... qui sont d'ailleurs contradictoires par moment (relis attentivement ton propos, tu devrais les répérer).
Excuse moi de ne pas détailler ... mais combattre un fanboy qui trouvera toujours comment justifier les propos de son idole ... ça ne m’intéresse pas :(..
Dans la mesure où l'on peut tous faire (même les zozos) ce genre de commentaires cheap lorsque ça ne nous tente pas de répondre aux différents points de notre interlocuteur, tu me déçois. Surtout que tu es le premier à demander aux autres de développer et d'argumenter (mais j'sais pourquoi tu fais ça ;) ).
Psyricien a écrit :Au final, je retiens que tu considère légitime...
Bah, c'est sûr que tu le formules de façon rendre ça moins nuancé que je le dis, mais on vas dire que ça fait parti de la game. ;)
Psyricien a écrit :débat clos alors ?
Presque. Si tu prends 45 secondes pour me dire que tu es d'accord avec cette affirmation :
Dash a écrit :Concède au moins que Klein (ni moi) n'a jamais dit que la logique propositionnelle invalidait, à elle seule, les faits! Il parle plutôt de « critiquer » la « théorie ».
Alors? J'abandonne mes aspects du sujet qui ne t'intéressent aucunement si tu concèdes ça! It's a deal?
Psyricien a écrit :Quand à parler "du contexte global", n'est-il pas étrange que dans un fil de discutions ouvert pour évaluer la validité logique d'un raisonnement, toi tu entendent ne pas avoir à discuter la dite validité ? N'es-tu pas hors contexte ?
C'est un bon argument que tu me retournes comme un uppercut, et je l'admets (bien joué!). Sauf que, dans ce cas, dans l'autre thread, qui n'exigeait pas la même contrainte que tu imposes ici par le titre de ton sujet, tu faisais quand même à ta tête, ne voulant pas considérer autre chose que seulement ce qui t'importait, à toi (la validité d'un argument très spécifique). Mais bon, tous ne possèdent pas les mêmes degrés de rigueur appliqués aux mêmes trucs, j'imagine. :roll:
Psyricien a écrit : ..toute partial...
C'est bon, je vois que t'as saisi et que tu utilises désormais certains mots précis dans un but précis. ;)
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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Re: Elements de logique

#39

Message par Etienne Beauman » 08 nov. 2014, 19:22

Wooden a écrit :La loi d'Aristote ne statue que de la vitesse des corps ayant la même forme.
:shock:
Tu prétends que la loi d’Aristote ne prétendait pas savoir décrire qui d'une plume ou d'une enclume tombait le plus rapidement, car elle ne s'applique qu'aux objets de même forme ?
Vraiment ?

Tu bottes en touche :
pourquoi un grain de riz tomberait à une vitesse différente, selon la théorie d'Aristote, s'il est ou pas enfermé dans une boîte ?

Il a la même forme et il a la même masse. Il devrait tomber à la même vitesse.

En quoi cette évidence n'en est pas une ?
:hausse:
Au royaume des cyclopes, les borgnes sont aveugles.
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Dave
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Re: Elements de logique

#40

Message par Dave » 09 nov. 2014, 01:51

Salut Psyricien!



En fait, si l'hypothèse « B » n'est pas ce que je croyais qu'elle était, je ne comprends pas exactement sa pertinence. Il faut se mettre dans le contexte de l'époque. La vitesse maximum (rapidement atteinte selon Aristote) n'était pas expliquée par le frottement de l'air (du moins, pas à ma connaissance), mais par la « force » de la volonté naturelle inhérente au corps à aller vers le bas par une vitesse constante. Cette force ne faisait pas accélérer le corps, mais le maintenait à la même vitesse.

Je suis entièrement d'accord avec toi pour dire que la logique pure (mathématique, propositionnelle) ne peut à elle seule invalider l'hypothèse « A » qui était considérée comme un fait. En ce sens, « A » est, à priori, auto cohérente, comme tu l'as bien souligné. Elle est concevable, du moins à mon avis. La mise en garde que fait EK est (selon moi) de considérer le fait (apparent) généralisé comme étant vraiment un fait objectif et donc inattaquable et que le raisonnement (ou l'interprétation ou l'expérience de pensée qu'il confond/évoque avec le terme « logique ») non conforme aux « faits apparents » devrait systématiquement être rejeté. En ce sens, c'est effectivement dangereux.

L'interprétation non conforme (en signalant l'existence d'un biais possiblement non encore découvert) peut être meilleure que le fait apparent. Mais ça, tu l'as encore une fois bien souligné. Le biais est enfin testable en partie grâce à l'inspiration (l'« impossible ») qui l'a révélé (fait imaginé).


Aussi, qu'est-ce que Aristote a vraiment voulu dire? Il semblerait que l'interprétation de Wooden (différente de la tienne) soit raisonnablement plus près de ce qu'a voulu exprimer Aristote. Et là, la conservation de la quantité de mouvement est une « logique » directement convaincante pour montrer qu'il y a un problème, une contradiction.

Il n'est pas logique (raisonnable) de ne considérer qu'un corps (solide) pour une théorie sans qu'elle puisse dire quoi que ce soit sur un assemblage (regroupement) de corps. Il semble très évident que Klein n'a jamais voulu dire que « A » n'était pas auto cohérente en elle-même et donc automatiquement rejetée. Ainsi, il n'aurait pas affirmé que « B » découle logiquement de « A ».


Supposons maintenant que la théorie d'Aristote est véridique (en supposant que l'interprétation du terme « corps » soit comme tu l'as sous-entendu et que celle de « forme » soit la « même forme extérieure » seulement) et que la conservation de la quantité de mouvement est également véridique. Son principe d'« effet parachute » (qui n'était surement/évidemment pas en relation avec les frottements de l'air ici pour EK), c'est-à-dire de vitesse « moyenné » sera considéré comme évident/intuitif/« logique ». Supposons aussi, pour des raisons historiques (sinon, on aurait déjà, grosso modo, la bonne explication, ce qui n'était pas connu/reconnu à l'époque), que les frottements de l'air (influençant la masse inerte et non la masse grave) ne sont pas pris en compte.

Imaginons maintenant deux gros sacs (attachés) ayant chacun une masse négligeable (afin de simplifier les calculs), la même forme, et étant chacun rempli complètement du même contenu (c'est-à-dire ayant donc la même masse inerte totale) restant fixé dans (ne bougeant pas à l'intérieur de) ces deux sacs bien étanches (bien attachés). La seule différence est que, dans l'un des sacs, le contenu (disons des noix de cajou entières ayant chacun la même masse) n'est pas brisé (mis en pièce, fracassé) et que dans l'autre ce même contenu est fracassé en de tout petits corps (miettes) ayant disons chacun la même masse. Disons qu'il y a « n » fois plus de corps dans le second sac. Les deux sont en chute libre.

Selon ces conditions, après les calculs, je m'aperçois (sauf erreur de ma part) que le second sac tombera « n » fois moins vite que le premier. Il n'y a rien d'illogique en soi, mais il est intuitivement évident que ce résultat sera en contradiction avec l'expérience qui, elle, ne vaudra presque pas la peine d'être réalisé officiellement tellement on peut l'imaginer déjà l'avoir réalisée dans la vie courante ou en pensées. J'ai bien spécifié « presque ». Effectivement, pour être rigoureux, il faudra officiellement réaliser l'expérience. Ainsi, soit « A » est faux, soit « B » est faux, soit les deux interprétations sont fausses.


La conservation de la quantité de mouvement est claire dans ses énoncés concernant notre situation : il ne doit pas y avoir de frottement. Du moins, ils doivent être assez négligeables pour qu'on l'observe véritablement. Pour Aristote, l'air n'est pas ontologiquement la même chose que ce qui est un corps. Il ne joue alors pas (à ma connaissance, et pour des corps de même forme, du moins) un rôle influent sur la chute d'un corps même si la forme de ce dernier y jouait un rôle en relation avec l'air. Dans le vide ou dans l'air, pour Aristote, c'est du pareil au même, puisqu'il ne semble pas avoir réussi à bien distinguer les deux milieux.


De toute façon, pourquoi faudrait-il absolument montrer que « B » est fausse pour démontrer qu'il faudra forcément faire l'expérience dans le vide pour montrer que deux corps quelconques tombent aux mêmes vitesses et que la seule « logique » ne suffit pas? Les équations que tu nous présentes sont vraiment très intéressantes, pour moi du moins, mais sont-elles vraiment importantes pour valider ce principe disant qu'il est nécessaire de faire constamment les expériences entre les développements théoriques et mathématiques, comme tu le soulignes, encore une fois, avec justesse? Ça va de soi, ça fait partie de la méthodologie, de la nécessité, non?

Peut-on admettre que c'est plutôt l'interprétation de Richard qui est exagérée au lieu de dire que c'est la vulgarisation d'EK qui est inepte? Et ce, même si, évidemment, cette vulgarisation pourrait être meilleure avec plus de temps à sa disposition, bien que j'aurais personnellement évité l'expression « effet parachute » qui semble ici être en partie un élément de notre difficulté à bien se comprendre.



Cordialement.

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Re: Elements de logique

#41

Message par Psyricien » 09 nov. 2014, 09:10

EB croyait au début que le raisonnement de EK invalidait : v = f(m) (ce qu'il concède être faux)
EB à ensuite dit: non ça invalide : "v est fonction uniquement de m" (mais comme on lui a montré que Aristote savait déjà cela, il a encore changé d'avis)
Puis EB, toujours en fuite, a dit : "ça invalide la théorie d'Aristote"
Sauf qu'il ne formule jamais la dite théorie ... hors la dite théorie c'est "v= f(m)" ... et donc il est revenu sur son propos initiale qu'il avouait être une erreur.
Franchement, être tellement confus sur la question, ça laisse songeur sur son arrogance affichée et l'évidence des "évidences" dont il nous parle !
Tu prétends que la loi d’Aristote ne prétendait pas savoir décrire qui d'une plume ou d'une enclume tombait le plus rapidement, car elle ne s'applique qu'aux objets de même forme ?
Vraiment ?
Relis le propos d'Aristote ... tu vas peut-être comprendre que depuis le début, t'as juste rien bité ;).
C'est pourtant clairement dit que la dépendance vis à vis de la masse, c'est pour des mêmes propriété de formes.
Exit les délire de EB, exit l'argumentaire fallacieux de EK ... te voila dans la panade :).
Tu bottes en touche :
pourquoi un grain de riz tomberait à une vitesse différente, selon la théorie d'Aristote, s'il est ou pas enfermé dans une boîte ?
Oui ! Tu n'es pas dans le même milieu. L'air enfermé dans une boite, et l'air non-enfermé dans une boite, ne peuvent pas être considéré comme un même milieu !
Puisque d'ailleurs l'air enfermé dans le boite, fait partie de l'objet "boite".
Ici tu surimpose naïvement ce qui est une "intuition", et crois que c'est "logique", "évident" ... que nénie ;).
Si la nature avait fonctionné ainsi : \(m_g = m_i^2\), il aurait eut raison Aristote.
On comprend pourquoi, comme toujours, le EB acculé fuit les arguments auxquels il ne peut pas répondre !
Tout ça car EB confond des notions élémentaires, et est trop orgueilleux pour pouvoir faire demi-tour !

D'ailleurs, d'un point de vu concret (dans le monde réel), l'air dans la boite va être entrainé par la boite lors de sa chute, et donc les frottement subis par ce qui est contenu dans la boite va être moindre ... le contenu de la boite tombera plus vite que si il avait été hors de la boite :shock: .
Preuve, s'il en fallait encore une ... que les vitesses, ça ne se moyenne pas si trivialement. Aussi, le rajout de "Galilée" n'a rien de trivial ou d'évident ... c'est en fait plein d'hypothèses, qui ne sont pas celles d'Aristote ;).
Et puisque Aristote n'a rien dis sur la question, ça théorie n'en parle pas !
En revanche, il a précisé "pour une même forme" et "dans un même milieu".
Mais voila, EB considère que Aristote voulait pas dire ça, il change donc ces propos, car lui il a le droit de modifier les propos des autres, c'est en même temps ça technique d'argumentaire, l’épouvantail en cascade ;).

Il a la même forme et il a la même masse. Il devrait tomber à la même vitesse.
Tu fais déjà ici le présupposé que lorsque tu assembles des objets, leur masse se sommes !
Depuis quand la conservation de l'énergie est une évidence ? Pourquoi on la teste si c'est tellement évident ... tous des crétins ces chercheurs.
C'est un peu comme le principe d'équivalence, pourquoi qu'on le test si c'est si "évident" selon EB ? Vrai on a du temps à perdre en recherche ;).
Ahlala, la physique selon EB, toute pleine d'évidence, car en bon troll qu'il est, il ne sais pas différentier "intuition" et "logique".
En quoi cette évidence n'en est pas une ?
Prend n'importe qu'elle autre force que la gravitation, et à la fin la vitesse du mouvement dépend toujours de la masse de l'objet (du rapport charge/masse en fat), même dans le vide !
Et pourtant on pourrait tout autant appliqué le dit raisonnement !
Je viens donc de prouver, en une ligne, que le dis raisonnement peut aboutir à une conclusion fausse ! Ce raisonnement est donc inutilisable pour produire du savoir !
Merci, tu repasseras ;).
Non, ce n'est pas une évidence ... il y a des tas de condition qui doivent être satisfaites pour que ça marche ... que tu les conçois pas, c'est une chose.
Que tu refuses avec obstinations de répondre à nos arguments montre bien toute ta capacité à remettre en question des "croyances".
En même, tu applique bien le mantras de EK, si tu me lisais tu risquerais de changer d'avis ... donc tu ne me lis pas, et tu essayes d'invalider mes propos par l’imagination sans les lire :ouch:

G>, qui c'est encore bien maré
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Re: Elements de logique

#42

Message par Psyricien » 09 nov. 2014, 09:38

Dash a écrit :
Psyricien a écrit : Merci Dash pour ces contorsions cérébrales ... qui sont d'ailleurs contradictoires par moment (relis attentivement ton propos, tu devrais les répérer).
Excuse moi de ne pas détailler ... mais combattre un fanboy qui trouvera toujours comment justifier les propos de son idole ... ça ne m’intéresse pas :(..
Dans la mesure où l'on peut tous faire (même les zozos) ce genre de commentaires cheap lorsque ça ne nous tente pas de répondre aux différents points de notre interlocuteur, tu me déçois. Surtout que tu es le premier à demander aux autres de développer et d'argumenter (mais j'sais pourquoi tu fais ça ;) ).
Ouaip, je demande ... et tu le fais pas ! Le discours à sens unique ... je vois pas l'intérêt.
Tu répond à plein de truc, sauf à la question du sujet ... je suis contraint d'en conclure que tu ne sais donc pas y répondre ...
Ne cherche donc pas à retourner une seule "non-réponse" à ton avantage ... quand depuis le début, tu refuses de te prononcer sur le sujet du fil ;).
Un peu de cohérence petit !
Si tu te donne le droit de ne pas répondre ... laisse le aux autres !
Psyricien a écrit :Au final, je retiens que tu considère légitime...
Bah, c'est sûr que tu le formules de façon rendre ça moins nuancé que je le dis, mais on vas dire que ça fait parti de la game. ;)
Rien ne t’empêche de reformuler ... ce que tu ne fait même pas !
Donc oui, ton propos c'est :
-->EB à la droit de dire n'imp pour faire passer ses idées vaseuses !
-->On a tord de le faire remarquer.
Ok ... que veux-tu que je te dises :( ? Y a rien a dire à ce point là !

Psyricien a écrit :débat clos alors ?
Presque. Si tu prends 45 secondes pour me dire que tu es d'accord avec cette affirmation :
Dash a écrit :Concède au moins que Klein (ni moi) n'a jamais dit que la logique propositionnelle invalidait, à elle seule, les faits! Il parle plutôt de « critiquer » la « théorie ».
Alors? J'abandonne mes aspects du sujet qui ne t'intéressent aucunement si tu concèdes ça! It's a deal?
Non, pas du tout !
Il ne parle pas de critiquer la théorie ... il parle de critiquer les faits !
Et c'est ça le problème !
Il croit avoir démontrer que l'observation : v = f(m) était incohérente par la seule logique, et donc que les observations ont tord devant la théorie :ouch: .
Puisqu'il considère dangereux de penser que les faits ont "par nature" toujours raison.
C'est juste qu'il ne fait pas la séparation entre fait et interprétation des faits ! Et ça ça change tout !
L'interprétation des faits c'est déjà de la modélisation !
Comment entendre vulgariser de la science quand on laisse planer des confusion pareil ... tout ça pour sortir des tournures de phrase sensationnaliste :(.
Psyricien a écrit :Quand à parler "du contexte global", n'est-il pas étrange que dans un fil de discutions ouvert pour évaluer la validité logique d'un raisonnement, toi tu entendent ne pas avoir à discuter la dite validité ? N'es-tu pas hors contexte ?
C'est un bon argument que tu me retournes comme un uppercut, et je l'admets (bien joué!). Sauf que, dans ce cas, dans l'autre thread, qui n'exigeait pas la même contrainte que tu imposes ici par le titre de ton sujet, tu faisais quand même à ta tête, ne voulant pas considérer autre chose que seulement ce qui t'importait, à toi (la validité d'un argument très spécifique). Mais bon, tous ne possèdent pas les mêmes degrés de rigueur appliqués aux mêmes trucs, j'imagine. :roll:
C'est donc "moi" maintenant le sujet ?
J'ai fait une critique d'une vidéo qui a été posté ! Ma critique portait simplement sur la pertinence de l'objectif du bonhomme et la validité de son argumentaire.
Sauf que voila ... comme c'est EK, et qu'il a ces fanboys :
-->EB accoure pour nous expliquer qu'on est tous des idiots ... mais le tous en étant incapable de reprendre les arguments avancé (il ne cherche même pas à le faire, car c'est "évident")
-->Toi, qui accoure pour nous expliquer qu'il dit de la merde, mais que lui il a le droit ... et que du coup on est intelligent, mais on a tord de la critiquer :roll: .
Au final, richou à amené cette vidéo en prétendant qu'elle soutenait que les faits pouvait être invalidé par une théorie.
Je me suis contenté de montrer qu'il n'en était rien !
Qui était dans le sujet ? Car ne te leurre pas, ce que je critique dans les propos de EK, c'est l'objectif et les moyens !
Quoique vu les formulation du bonhomme, pas sur que son objectif soit clair, y compris pour lui :(.
Psyricien a écrit : ..toute partial...
C'est bon, je vois que t'as saisi et que tu utilises désormais certains mots précis dans un but précis. ;)
Non ... encore une fois, tu te donnes une importances que tu n'as pas :(.
Cela illustrait simplement le fait que tu ne sembles pas te soumettre aux conditions que tu entends énoncer !
Tu entends interdire aux autres de sortir d'un cadre que tu définis ... même quand tu arrives après définition du cadre, et que toi même tu en sort !
Comme EB, tu ne cherches pas à discuter d'un sujet ... tu cherche juste à modifier le cadre de discussion pour entendre ignorer des propos valides qui te dérangent.

G>
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Re: Elements de logique

#43

Message par Psyricien » 09 nov. 2014, 10:01

Salut,
Dave a écrit : En fait, si l'hypothèse « B » n'est pas ce que je croyais qu'elle était, je ne comprends pas exactement sa pertinence. Il faut se mettre dans le contexte de l'époque. La vitesse maximum (rapidement atteinte selon Aristote) n'était pas expliquée par le frottement de l'air (du moins, pas à ma connaissance), mais par la « force » de la volonté naturelle inhérente au corps à aller vers le bas par une vitesse constante. Cette force ne faisait pas accélérer le corps, mais le maintenait à la même vitesse.
Aristote savait que la forme et le milieu jouaient. Il ne le nomme pas ainsi, mais clairement, il avait déjà le notion de "frottements".
C'est ce qui explique qu'il précise : "pour une même forme" et "dans un même milieu".
Je rappelle qu'ici mon propos est de statuer sur la validité logique d'une proposition ! Et la validité d'un raisonnement logique ça ne dépend pas:
-->Du contexte
-->Des lois de la nature
C'est valide ou non ;). Et c'est ça que je cherche à évalué.
Par commodité j'utilise les connaissances modernes qui permettent de rapidement trouver un contre-exemple au dit raisonnement, ce qui l'invalide !
Je suis entièrement d'accord avec toi pour dire que la logique pure (mathématique, propositionnelle) ne peut à elle seule invalider l'hypothèse « A » qui était considérée comme un fait. En ce sens, « A » est, à priori, auto cohérente, comme tu l'as bien souligné. Elle est concevable, du moins à mon avis.
Pas que "a priori". Elle est parfaitement concevable en effet, puisque modulo quelque ajustement des lois de la nature ... elle aurait été correcte :).
La mise en garde que fait EK est (selon moi) de considérer le fait (apparent) généralisé comme étant vraiment un fait objectif et donc inattaquable et que le raisonnement (ou l'interprétation ou l'expérience de pensée qu'il confond/évoque avec le terme « logique ») non conforme aux « faits apparents » devrait systématiquement être rejeté. En ce sens, c'est effectivement dangereux.
Sauf que le fait est "inattaquable", ce que tu peux attaquer c'est l'interprétation du fait, pas le fait lui même.
L'interprétation non conforme (en signalant l'existence d'un biais possiblement non encore découvert) peut être meilleure que le fait apparent. Mais ça, tu l'as encore une fois bien souligné. Le biais est enfin testable en partie grâce à l'inspiration (l'« impossible ») qui l'a révélé (fait imaginé).
Sauf qu'ici, tu parle déjà de théorie, de modèle ... ce n'est déjà plus le fait ! En somme, si on transpose cela aux propos de EK, il serait en train de critiquer la théorie par "elle même".
Et c'est en substance, la seule chose pertinente que tu peut faire avec de la logique.
Mais lui ne le formule pas ainsi, et en laissant planer la confusion nous fait sortie de piste sur sortie de piste ... le tout avec une raisonnement fallacieux assez pathétique.

Aussi, qu'est-ce que Aristote a vraiment voulu dire? Il semblerait que l'interprétation de Wooden (différente de la tienne) soit raisonnablement plus près de ce qu'a voulu exprimer Aristote. Et là, la conservation de la quantité de mouvement est une « logique » directement convaincante pour montrer qu'il y a un problème, une contradiction.
Procès d'intention ... je ne sais pas ce qu'Aristote à voulu dire ... je sais ce qu'il a dit (ou du moins une partie).
Je me base donc sur ce qu'il a dit, et c'est tout.
Il n'est pas logique (raisonnable) de ne considérer qu'un corps (solide) pour une théorie sans qu'elle puisse dire quoi que ce soit sur un assemblage (regroupement) de corps. Il semble très évident que Klein n'a jamais voulu dire que « A » n'était pas auto cohérente en elle-même et donc automatiquement rejetée. Ainsi, il n'aurait pas affirmé que « B » découle logiquement de « A ».
Heu ... nop, si il ne dit rien sur la façon dont se sommes les propriété de forme ... je ne vois pas comment tu pense savoir ce qu'il en pensait.
Attention, ici tu extrapole une théorie, via une considération qui est tienne.
Aussi, si tu abouti à une contradiction, c'est que ta considération et la dite théorie sont incohérente.
Mais comme déjà dis ... avec d'autre lois de la nature, Aristote aurait eut raison.
Preuve s'il en faut, que B ne découle pas de A.
A partir de la faire des contorsion pour dire : "Aristote pensait B mais ne l'a jamais dis", ça ne sert pas à grand chose :(.


La conservation de la quantité de mouvement est claire dans ses énoncés concernant notre situation : il ne doit pas y avoir de frottement. Du moins, ils doivent être assez négligeables pour qu'on l'observe véritablement. Pour Aristote, l'air n'est pas ontologiquement la même chose que ce qui est un corps. Il ne joue alors pas (à ma connaissance, et pour des corps de même forme, du moins) un rôle influent sur la chute d'un corps même si la forme de ce dernier y jouait un rôle en relation avec l'air. Dans le vide ou dans l'air, pour Aristote, c'est du pareil au même, puisqu'il ne semble pas avoir réussi à bien distinguer les deux milieux.
Il distingue différent milieux justement ... mais la notion de vide, telle qu'on le conçoit, n'est pas connu pour eux.

Peut-on admettre que c'est plutôt l'interprétation de Richard qui est exagérée au lieu de dire que c'est la vulgarisation d'EK qui est inepte? Et ce, même si, évidemment, cette vulgarisation pourrait être meilleure avec plus de temps à sa disposition, bien que j'aurais personnellement évité l'expression « effet parachute » qui semble ici être en partie un élément de notre difficulté à bien se comprendre.
Tout le problème est dans la présentation des choses. Le raisonnement présenté par EK:
-->N'est pas logique
-->Est fallacieux
Aussi, sont propos perd déjà en intérêt. Ça confusion fait/interprétation n'aide pas non-plus.

A plus,
G>



Cordialement.[/quote]
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Re: Elements de logique

#44

Message par Wooden Ali » 09 nov. 2014, 10:39

Etienne Beauman a écrit :Tu prétends que la loi d’Aristote ne prétendait pas savoir décrire qui d'une plume ou d'une enclume tombait le plus rapidement, car elle ne s'applique qu'aux objets de même forme ?
Lui avait certainement une idée aussi claire que la nôtre là-dessus, malheureusement pas sa loi. Dans la mesure où la forme est une variable dont l'influence n'est pas relativisée à celle de la masse, on est obligé d'avoir recours à l'expérience pour le déterminer.
C'est une loi qui a toujours raison puisque s'il y a une contradiction entre la différence de masse et la vitesse (si le moins lourd arrive le premier), il suffira d'invoquer la différence de forme pour la faire disparaitre.
C'est la raison pour laquelle rien ne peut la réfuter autre que de la mettre au pied du mur en la complétant, de façon qu'elle ne puisse plus s'en sortir par cette pirouette sémantique mais parfaitement logique et cohérente avec son énoncé càd de la rendre vraiment prédictive en quantifiant les influences respectives des deux variables. Et certainement pas d'essayer de le faire en invoquant une contradiction interne purement logique qui n'existe pas.
Amha, c'est sa rusticité et son évidente incomplétude qui la rendent si irréfutable ... et si inutile.
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Re: Elements de logique

#45

Message par Etienne Beauman » 09 nov. 2014, 12:03

Wooden Ali a écrit : Lui avait certainement une idée aussi claire que la nôtre là-dessus, malheureusement pas sa loi.
Admettons, j'ai l'impression que vous défendez la solidité de la loi bien plus que nécessaire et encore une fois de façon très anachronique.
Tu penses vraiment que pour Aristote, et non pas pour sa loi, deux cailloux attachés ensemble pouvaient tomber moins vite que le plus gros des cailloux seul à cause de la différence de forme ?
Si oui, je comprends ton point de vue, si non tu devrais reconnaitre le sérieux coup de poignard porté à sa théorie qui se voulait vraisemblablement le reflet de sa pensée sur la question.

Tu ne réponds pas sur le grain de riz, vas tu toi aussi me dire que le milieu dans la boite n'est pas le même que le milieu hors de la boite ?

Si la boite est ouverte au lieu d'être fermée le pb reste le même.
D'un côté la boite est plus lourde et devrait tombé plus vite et surtout le grain et la boite arrive ensemble !
Et
de l'autre le grain de riz tombe moins vite que la boite et arrive donc après (la boite étant ouverte il ne peut pas être entrainé par la chute de la boite).
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Re: Elements de logique

#46

Message par Wooden Ali » 10 nov. 2014, 02:05

Tu ne réponds pas sur le grain de riz,
Même si ce n'était pas explicite, Aristote considérait dans sa loi des corps solides indéformables (puisque chaque corps est défini par deux variables, sa masse et sa forme). Ce n'est donc pas une bonne idée de vouloir réfuter sa loi avec des exemples portant sur de solides déformables que sont les systèmes constitués de deux boules liées par une ficelle et du grain de riz dans une boite : forme changeant au cours de la chute pour le premier, centre de gravité non fixe pour les deux.
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Re: Elements de logique

#47

Message par Dash » 10 nov. 2014, 02:35

Psyricien a écrit : Tu entends interdire aux autres de sortir d'un cadre que tu définis [...] tu cherche juste à modifier le cadre de discussion pour entendre ignorer des propos valides qui te dérangent.
C'est la troisième fois que tu conclus par une phrase, par un reproche qui n'est autre que la projection précise de ce que je te reproche depuis le début. :? Soit c'est moi qui projette d'avance par anticipation, soit c'est toi qui le fait par la suite. :interro:
Psyricien a écrit :Je rappelle qu'ici mon propos est de statuer sur la validité logique d'une proposition ! Et la validité d'un raisonnement logique ça ne dépend pas:
-->Du contexte
-->Des lois de la nature
C'est valide ou non ;). Et c'est ça que je cherche à évalué.
Et c'est bien pourquoi t'auras forcément raison. Parce que cette délimitation que créer (ton cadre) ces paramètres permettra forcément de trouver des erreurs de logique dans 98% des cas lorsqu'on analyse une phrase qui provient (extraite) d'une vulgarisation. :? Surtout si c'est un Docteur en cosmologie qui fait de la MQ et qui n'a aucunement besoin de ladite vulgarisation qui analyse chaque mots et phrases selon le prisme de son expertise et de sa profession :roll: ...et de son champ lexical, qui diffère du commun des mortels. :?


Tu façonnes et détermines (et considères uniquement) le cadre de façon à te donner raison et c'est ce que je te reproche depuis le début. Et c'est bien pourquoi que je ne voie pas l'utilité de focaliser sur le fait que tu puisses avoir raison à l'intérieur de ce cadre parce que si l'on ne tient pas compte de ce à quoi servait l'exercice général, ça ne sert à rien. C'est comme si je reprochais à ma belle soeur de dire un truc faux à sa fille de 3 ans qui lui demande d'où proviennent les bébés alors qu'ils sont en voiture et qu'elle lui a répondu que c'était les cigognes qui amenaient les bébés aux parents. :ouch: ...Mais j'aurais raison! ...Tant selon l'expérience empirique que selon les faits ou même de la logique. :grimace:
Psyricien a écrit :Par commodité j'utilise les connaissances modernes qui permettent de rapidement trouver un contre-exemple au dit raisonnement, ce qui l'invalide !
...ce que ne pouvaient pas faire des personnages vivants à d'autres époques, mais puisque tu veux juste et uniquement prouver qu’une phrase n'est pas valide selon la logique, ben t'as raison, ça n'importe pas du tout.
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Re: Elements de logique

#48

Message par Dash » 10 nov. 2014, 05:57

J'oubliais...
Psyricien a écrit : Non, pas du tout ! Il ne parle pas de critiquer la théorie ... il parle de critiquer les faits ! Et c'est ça le problème !
Oui, désolé. J'ai juste fait une erreur d'inattention, j'ai inversé l'ordre des mots. Mea culpa :oops: Mais comment as-tu pu ne pas avoir envisagé ça? :? ...Ha ouais, j'oubliais, tu ne traites que les mots, les phrases et les rapports entre ces derniers, le reste, ç'pas important. :roll:

Ce que j'ai voulu dire, c'est ça :

Si je me plie, que je respecte tes propres paramètres et que je ne sors pas de ton cadre qui consiste à uniquement évaluer la logique d'une phrase, bref que je me prête à ton exercice, ben la phrase que Klein utilise comme conclusion est — littéralement — la suivante :

« Et c'est les faits qui ont été critiqués par la théorie. »

Donc: la théorie → a critiqué → les faits

Faisons l'exercice en fonction de tes propres paramètres...

Premièrement, le mot « théorie » est un « ensemble » qui implique tout un tas de trucs et ne concerne pas exclusivement la logique propositionnelle. Le mot inclut toute forme de raisonnement ainsi que des observations, des expérience de pensées, etc. Selon mon dico Antidote : Ensemble organisé d’idées et de concepts ayant pour but de décrire et d’expliquer un domaine particulier. Bâtir, présenter une théorie. Une théorie artistique, politique, économique. [Didactique] Ensemble de propositions logiquement reliées et systématiquement organisées, encadrant un certain nombre de faits observés* et constituant un réseau de généralisation dont on peut dériver des explications pour divers phénomènes. (* D'où l'inutilité de préciser, comme tu t'es évertué à le faire, qu'une expérience de pensée traite d'observation empirique.)

Deuxièmement, le mot « critique » n'est pas du tout égal à « invalider par la logique », c'est beaucoup plus soft* (je pense qu'il est inutile d'analyser ce mot pendant des lustres, d'accord?).

Troisièmement, je pense que tout le monde sera d'accord pour dire que c'est une évidence que ce ne sont jamais les faits en eux même, qu'on critique ou qu'on invalide, mais que c'est toujours l'interprétation de ces derniers. Dire qu'on critique les faits, revient à dire qu'on critique notre interprétation de ces faits. C'est une espèce de « truisme implicite » ou même, une espèce d'axiome (dans le sens d'une évidence admise par tous). C'est une expression, une façon de parler! Même l'individu lambda comprend que c'est l'interprétation des faits qu'on critique ou qu'on remet en cause et que « les faits sont, invariablement, les faits ». À moins que tu sois atteint du syndrome d'Asperger et que t'es du mal avec certaines subtilités d'expression commune (que tu n'as pas apprise et mémorisée), il est absurde de débattre au sujet de ça.

Donc, au final, et si l'on respecte tes propres paramètres, nous avons donc :

la théorie (diverses formes de raisonnements + observations + expériences de pensée, + logique, etc.) a critiqué les faits (l'interprétation d'une observation).

Il ne s'agit donc pas de logique propositionnelle qui invalide des faits! Bon, peut-être que ce n'est pas ce que pense et ce qu'a voulu exprimer Klein, mais puisque c'est toi qui dit qu'il ne faut s'occuper de ce qu'il peut penser ou non, ni du contexte, ni de son objectif, ben je ne le fais pas et je me prête à l'exercice selon tes propres paramètres : analyser seulement les mots utilisés, leur sens et leur rapport entre eux. Et la phrase ne me parait pas être totalement fausse ou « invalide ». :?

* Moi, j'interprète « critiqué » comme étant un exercice (en confrontant des idées) qui peut nous amener à nous faire suspecter qu'il y a certaines infos ou données que l'on n'avait peut-être pas prises (ou avoir eu la possibilité de prendre) en compte lors de la première interprétation qui est aujourd'hui communément admise, pour un phénomène x ou y. Et, ironiquement, c'est exactement ce que vous êtes tous en train de faire : des exercices de pensées, des raisonnements, etc., pour critiquer (des faits) l'interprétation de faits qu'ont effectué des personnages du passé! ;)
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Re: Elements de logique

#49

Message par Psyricien » 10 nov. 2014, 10:08

Et c'est bien pourquoi t'auras forcément raison. Parce que cette délimitation que créer (ton cadre) ces paramètres permettra forcément de trouver des erreurs de logique dans 98% des cas lorsqu'on analyse une phrase qui provient (extraite) d'une vulgarisation.
Merci de le concéder ;).
Maintenant, le problème du propos de EK, ce n'est pas une langue qui fourche :(.
Car il en mets plusieurs couche :
-->Il cite Koyré (qui tien le même le propos que lui)
-->Il cite Galilée (qui a bien invalidé Aristote, mais pas pour les raison avancé par Koyré)
Ici, EK reprends un raisonnement qui n'est pas de lui, et le restitue assez fidèlement.
On ne peut donc pas invoquer l'aspect orale de son propos. Non, il sa langue n'a pas fourché, il pense vraiment que la logique seule peut invalidé v = f(m).
Et ça, c'est inepte.
Je trouve quand même sidérant que l'on refuse la critique d'un propos qui est tenu par un philosophe des science (Koyré) et repris par Klein, sous couvert que la "vulgarisation" autoriserait le recours à un argumentaire fallacieux, qui plus est pour faire comprendre une idée spécieuse.
Tu façonnes et détermines (et considères uniquement) le cadre de façon à te donner raison et c'est ce que je te reproche depuis le début.
Moi depuis le début, je ne cherche à faire dire qu'une chose : "ce raisonnement n'est pas logique, il ne démontre pas que v=f(m) est incohérent."
Il est assez drôle de voir que tu me reproches d'avoir raison :(.
Notre désaccords est simple :
-->Tu considère que EK à le droit de faire usage d'argument fallacieux pour faire de la vulgarisation.
-->Moi pas, et l'argument étant la reprise d'un propos d'un philosophe des science, il est inquiétant que EK n'en perçoive pas l'aspect fallacieux.
C'est comme si je reprochais à ma belle soeur de dire un truc faux à sa fille de 3 ans qui lui demande d'où proviennent les bébés alors qu'ils sont en voiture et qu'elle lui a répondu que c'était les cigognes qui amenaient les bébés aux parents. :ouch: ...Mais j'aurais raison! ...Tant selon l'expérience empirique que selon les faits ou même de la logique.
:shock: certes, j'ai un langage fleuri, et une absence de tact assez prononcé ... mais que de condescendance dans cette vision des choses :(. Je n'y adhère pas du tout. Non, le public n'est pas un enfant à qui ont doit inventer des fables ! Sinon, ça ne sert à rien de faire de la science, c'est faire de la religion.
Qui plus est, aussi bien le propos, que la manière de le véhiculé, pose ici problème.
Comme en atteste notre cranck de service (EB), qui est toujours convaincu que le raisonnement de EK est logique :(.
Et il a bien retenu la méthode ... il ne commente pas, voir de lit pas, ce qui risquerait de fissurer ces croyances ... tout comme EK le préconise, pourquoi faire l'expérience si elle aboutit à l'opposé de mon objectif ... non, non, non, il vaut mieux trouver un raisonnement fallacieux qui lui donne raison ... c'est bien plus satisfaisant.
Et c'est contre ce genre de dérive que je critique le propos de EK.
Je sais que tu penses que ces dérive n'existe pas ... pourtant, on a deux cas ici même (richou et EB).
Premièrement, le mot « théorie » est un « ensemble » qui implique tout un tas de trucs et ne concerne pas exclusivement la logique propositionnelle.
Argument caduc. EK précise que le dit raisonnement entend démontrer la présence d'une incohérence logique !
Bref, dans son exemple, il traite de logique.
Troisièmement, je pense que tout le monde sera d'accord pour dire que c'est une évidence que ce ne sont jamais les faits en eux même, qu'on critique ou qu'on invalide, mais que c'est toujours l'interprétation de ces derniers.
C'est bien le soucis.
L'interprétation, c'est déjà la théorie ... pourquoi nommer de deux manière différente le même objet ?
Au final, dans ta version ... il faudrait dire critique de la théorie par la théorie !
Et là cette approche irait ! Quoique, ce n'est toujours pas ce que fait l'exemple de EK :(.

Tu choisi ici de transformer le propos, soit. Mais même après cette transformation ... bah l'exemple de EK ne correspond pas à cela ! Donc au final, il prend toujours les spectateur pour des cruches ... même dans ta vision :(.
Il ne s'agit donc pas de logique propositionnelle qui invalide des faits! Bon, peut-être que ce n'est pas ce que pense et ce qu'a voulu exprimer Klein, mais puisque c'est toi qui dit qu'il ne faut s'occuper de ce qu'il peut penser ou non, ni du contexte, ni de son objectif, ben je ne le fais pas et je me prête à l'exercice selon tes propres paramètres : analyser seulement les mots utilisés, leur sens et leur rapport entre eux. Et la phrase ne me parait pas être totalement fausse ou « invalide ».
Tu n'a cependant pris qu'une phrase ! Et non l'ensemble de phrase et de tournure aberrante qui précède :(.
G>

PS : On attend toujours que EB commence à mettre autre chose que tu vide dans ces posts :(.
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Re: Elements de logique

#50

Message par Psyricien » 10 nov. 2014, 10:15

Wooden Ali a écrit :
Tu ne réponds pas sur le grain de riz,
Même si ce n'était pas explicite, Aristote considérait dans sa loi des corps solides indéformables (puisque chaque corps est défini par deux variables, sa masse et sa forme). Ce n'est donc pas une bonne idée de vouloir réfuter sa loi avec des exemples portant sur de solides déformables que sont les systèmes constitués de deux boules liées par une ficelle et du grain de riz dans une boite : forme changeant au cours de la chute pour le premier, centre de gravité non fixe pour les deux.
Qui plus est ... un grain de riz dans une boite* tombera plus vite qu'un grain de riz hors de la boite. Encore une fois, la logique "évidente" de EB semble ne pas tellement aimer les faits :(.
Pour un même direction de déplacement de la boite et du grain de riz :
Frottement subit par le grain de riz hors de la boite : \(\alpha v_g\), avec \(v_g\) la vitesse du grain.
Frottement subit par le grain de riz dans la boite : \(\alpha (v_g-v_b)\), avec \(v_b\) la vitesse de la boite.
Car l'air dans la boite est entrainé par la chute de la boite ...

Définitivement, la façon de "coller" de objets ensemble, ce n'est pas si triviale que ça. Mais bon ... on sait bien que EB ne veut surtout pas comprendre cela, ces croyances n'y survivrait pas ;).
G>

*si la boite est assez grande pour que durant la durée de l'expérience le grain de riz ne tape pas les parois (avant ou arrière).
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