Le naufrage de la raison

[Denis]

Salut Wot,

Je suis enchanté de constater que l'incident du "message effacé par erreur" n'a pas fait de victimes, et que le beau temps est revenu.

Tu dis :

je tenais à ce texte anecdotique (sur lequel j'avais travaillé, d'où la frustration lors de sa suppression...) proposant une réflexion de fond s’adressant à tous, de Sil20 à Florence (en l'état actuel des messages du forum ce jour J) : l'acceptation de se tromper.

Tu y dis :

un "zézé" se FOUT d'admettre avoir tort quand on le lui démontre : il s'est trompé, il change d'avis, et on continue à avancer... Un "zozo" préfère CREVER que d'admettre avoir tort : il ne PEUT PAS avoir tort...

On est pas mal d'accord là-dessus.

Je ne sais pas combien de fois, dans ma vie, j'ai changé d'avis. En tout cas, en Redico, j'ai dû appliquer la Loi 15 une bonne centaine de fois, en récitant chaque fois la formule protocolaire associée :

Pour moi, "apprendre" a toujours été un plaisir. En tout cas, j'y vois beaucoup plus de pour que de contre et c'est certainement pareil pour tout zézé qui se respecte. Pour plusieurs zozos, c'est moins évident.

À mes débuts sur le forum, ma signature était : « La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe. » (Jacques Prévert)

Un peu plus tard, j'ai remplacé ma signature par celle que j'ai maintenant, ce qui ne veut pas dire que j'ai changé d'avis sur la citation de Prévert.

Changer d'avis n'est une bonne idée que quand on s'est trompé. Sur ce qui est démontré (ou pratiquement démontré), on a rarement tort d'avoir une opinion ferme.

Et ce ne sont pas les exemples qui manquent.

Denis

[Pepejul]

Lao Tseu a dit "il est plus grand l'Homme qui reconnait ses erreurs que celui qui n'en commet jamais"

[ikodan]

C'est presque un sentiment de désespoir qui m'accable lorsque je m'écrase jour après jour discussion après discussion, sur le mur de certitudes infranchissable des blocs house idéologiques. Cette maçonnerie est composée d'idées prévalentes irréductibles et cimentée par les sophismes, la logique émotive («c'est vrai parce que je le sens au fond de moi») et cette décevante dynamique qui conduit les participants d'un "groupe d'intérêt" à transformer leurs opinions en certitude par la magie de l'interidentification spéculaire.
Impossible d'entamer, d'ébrécher ni même d'égratigner un peu le mur des certitudes idéologiques à partir des faits ou de la logique. Meilleur est l'argument, plus rapide et violente est la réaction.

Alors, comment traiter le malade?

Vous parlez de quel sujet exactement ? De la kundalini où votre association a élevé sa croyance dominante au rang de vérité ("hahaha sa nexiste pa lol joke joke"), ou celui sur "la révélation des pyramides" où votre forum a préféré calomnier le chercheur au lieu de chercher ?