Jean-Francois a écrit : Kraepelin a écrit :Jean-Francois a écrit : En plus, il est clair que le véritable cheval de bataille de Krapelin est moins la santé mentale de Lépine que le discours féministe.
Procès d'intention! C'est un sophisme Jean-Francois!
Lâche-moi avec tes réactions à la josé K: "sophisme! sophisme". Comme si tu n'en commettais aucun, jamais.
1- Constatant la profonde répulsion que provoquent chez moi les sophismes et devinant la rapidité avec laquelle tu t'empresserais de me les mettre sur de nez si j'en faisais, je suis bien obligé de conclure que ça doit être rare en maudit…
2- Les escrocs que l'on évalue dans les pénitenciers se dédouanent presque tous en faisant remarquer que «
tout le monde est malhonnête, triche un peu ne serraient-ce que lorsqu'ils remplissent leur rapport d'impôt». Trouves-tu ça bon comme argument moral?
Jean-Francois a écrit :Plutôt, la quinzième victime!
Tu places donc Lépine avant ses autres victimes directes:
Pourquoi dis-tu «
avant». Dans quel dictionnaire le mot «
quinzième» est-il défini comme synonyme du mot «
avant»?
Pourquoi caricaturer mon propos en lui inventant des significations qu'il n'a pas et que personne d'autre que toi n'imagine? Pourquoi, d'ailleurs, tous les autres interlocuteurs comprennent ce que je veux dire sauf toi (et Steph)? Tu n'es pourtant pas plus mal pourvu que nous au plan intellectuel. Un blocage épistémologique peut-être?
Jean-Francois a écrit : Personnellement, je ne pense pas que trouver des circonstances atténuantes pour un crime doive conduire à faire d'un tueur une sorte de martyr.
Je ne cherche pas des circonstances atténuantes. Je le crois carrément non coupable pour cause «d'aliénation mentale» (
comme pour Lortie, même si cette défense n'a pas été retenue par la cours*).
La plupart des gens ont besoin d'un «coupable» pour donner un sens à leur souffrance lors d'un deuil difficile. C'est souvent associé à l'étape 2 du deuil suite à une perte subite. Bien des poursuites abusives contre de médecins d'urgence découlent de la difficulté des survivants à dépasser cette étape 2. La perte est trop "énorme". Il faut bien qu'il y ait un «coupable» ... C'est vraiment affreux pour les parents des victimes d'ajouter cette sombre constatation, mais quatorze brillantes jeunes femmes ont été assassinées en quelques minutes et il n'y a même pas de «coupable».
Jean-Francois a écrit : … je ne pense pas que ce soit une bonne raison pour nier l'évidence: que la "crise psychotique" qui attire ta sympathie était suffisamment bien organisée pour qu'il tue délibérément ces femmes.
Ce n'est pas aussi rare que tu sembles le croire. Si le schizophrène paranoïde développe des délires vaseux, le grand paranoïaque, lui, peut construire un délire parfaitement logique dont la seule véritable faille est son idée prévalente.
Mais revenons à notre discussion de base. Je reprends ici à mon compte l'observation de Pardalis:
Pardalis a écrit :Jean-Francois a écrit :Si on considère que la violence envers les femmes est un (des) sujet sur lequel il y a encore besoin d'attirer l'attention publique, Polytechnique est un moyen de le faire.
Content de vous voir admettre que vous instrumentalisez cet événement pour parler d'autre chose.
Tu conviens donc maintenant avec nous que le drame est récupéré (instrumentalisé) par les pourfendeurs de la «violence faite aux femmes». Cela te semble simplement plus légitime qu'à moi parce que tu estimes que cette cause est «juste» et légitime donc tous les raccourcis que l'on pourrait prendre pour la défendre.
Si je comprends bien, tu reprends aussi implicitement à ton compte la théorie voulant que les femmes victimes de violence, au Québec, le soient à cause d'une culturelle violente sexiste (patriarcale, bien sûr) ambiante qui guiderait les coups portés sur des femmes par des agresseurs misogynes. Est-ce à peu près ce que tu crois (10%, 50%, 100%) ?
* Lortie avait un mauvais avocat et de mauvais témoins experts, mais la décision de la cour n'a pas trompé les psychiatres carcéraux qui l'ont placé dans une unité d'incarcération pour détenues "fragiles" et l'on bourrer d'antipsychotique jusqu'à sa libération.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell