Mireille a écrit :
Je crains qu'à force de ne donner que des explications basées sur des faits scientifiques qu'on en vienne à négliger l'essence de l'homme, son identité propre, aux profits d'un découpage génétique mettant en relief chaque partie de lui sans lui.
Vous le craignez parce que vous pensez que l'essence de l'humain existe. Personnellement, je n'en suis absolument pas convaincu et je vous mets au défi de me la définir.
Un peu comme le médecin utilise tous ces appareils, scan, et autres pour faire son diagnostic et soigner la maladie presque sans l'aide du malade à part le fait de s'assurer qu'ils suivent bien les instructions qu'on lui a donné.
Qu'est-ce que vous voudriez qu'il fasse d'autre ? Jusqu'à preuve du contraire, c'est lui le spécialiste des soins, donc je ne vois pas quelle aide le patient pourrait lui apporter sur ce plan là.
J'ai ramené ce problème qu'il invoque dans celui de croyants face aux avancés scientifiques et je vous dirais que je fais un plaidoyer pour les croyants, non pas parce que je veux encourager leurs doctrines, dont on a démontré la fausseté ou les erreurs, mais parce que je crois fermement qu'il faut laisser libre-cours à une imagination dirigé par le bon sens scientifique. Sinon, on néglige cette partie de notre cerveau qui nous a permis au cours de notre évolution de nous inventer.
Mais quel rapport ? En quoi le fait de considérer l'humain comme une machine biologique l'empêche de rêver ou d'imaginer des trucs ? Ce qu'implique le fait de voir l'humain comme une machine biologique, c'est un refus de lui donner des causes surnaturelles. Je comprends que ça ne fasse pas les affaires des anthropocentriques qui voudrait voir l'humain comme un être spécial doté d'une âme, avec ou pas l'approbation d'un tonton divin, mais ça n'empêche pas de rêver.
mais je ne crois pas qu'en enlevant toute possibilité qu'il puisse exister quoi que ce soit d'autres que des corps qui se sont formés à cause du hasard et de la nécessité sans aucune force ou forme d'intelligence à travers ou à l'intérieur ou où vous voulez, sauf pour vous torcher avec, comme le dirait certains, que l'on puisse de ce fait trouver un jour quelque chose qui réponde à cette inssassiable quête que le croyant habille avec tout ce qui lui paraît possible.
Je ne pense pas qu'il soit tellement dans l'objectif de la science de remplir le vide existentiel de ceux qui espère trouver une justification cosmique à leur vie. Elle a tout un lot de problématique plus passionnante et plus importante pour l'avenir de l'humanité à traiter avant de se préoccuper des béquilles spirituelles.
D'ailleurs Mario Beauregard et d'autres s'y emploient déjà en ayant inventé la science du post-matérialiste. Je ne sais pas vraiment ce que ça vaut remarquez, j'ai juste vu quelques lignes sur ses idées.
Et bien quand il aura fait des découvertes "post-matérialistes" intéressantes qui vont au delà des discours et des hypothèses, je vous encourage à revenir en parler.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)