Oui, mais je répète qu'il s'agit d'une conviction forgée au fil des années à ne pas voir d'arguments contraires qui tienne la route.Dave a écrit :Tu sembles être assez convaincu du bien-fondé de tes raisonnements et de tes arguments.
La conscience existe en tant que sensation. Tout comme les fantômes et Dieu. En général on n'entent pas ce sens là quand on parle de l'existence d'une chose. Et en effet, je m'interroge sur l'existence de la conscience au delà de cette définition.Dave a écrit :Ça dépend ce que tu entends par « existence ». La conscience, le fait de ressentir, on ne peut pas dire que ça n'existe pas d'une manière fondamentale.
Peux tu donner un exemple? Tel que tu le décris j'ai l'impression que certains systèmes le font déjà.Dave a écrit :Par contre, une chose qui me semble utile est d'établir des corrélations entre les états physiques et mentaux. La conscience devient alors immédiatement confondue avec sa façon d'être consciente. C'est déjà beaucoup plus scientifique.
Toute "l'élite" n'y succombe pas. Uniquement les dualistes et les partisans de l'hypothèse "soupe quantique" dont je ne suis même pas sur qu'ils constituent la majorité des personnes s'intéressant de près au sujet.Dave a écrit :J'espère que tu as tort sur ce point, car ce serait assez désolant de voir une élite intellectuelle succomber à un tel désir qui n'a plus aucun rapport avec la recherche.
Questiom: Peux-tu me prouver que tu ne simules pas ces sensation? Question intermédiaire: Peux-tu TE prouver que tu les ressens vraiment au lieu d'avoir un circuit qui se contente de les simuler?Dave a écrit :Je suis en accord avec la possibilité de simuler toujours mieux et plus longtemps un comportement intelligent que l'on considère comme étant en partie conscient. Mais, l'entité artificielle ressentira-t-elle vraiment du plaisir, de la douleur, des émotions?
Si je montre que tous les comportements peuvent être programmés on me répond "Ah mais si tu dois tout programmer, c'est nul parce que le programme ne découvre pas les choses par lui même." Du coup je montre qu'on peut aussi faire émerger des comportements et tu me réponds "Ah oui mais si ça émerge c'est que tu ne comprends pas ce qui se passe". Sérieux, je dois faire quoi pour vous convaincre ?Dave a écrit :L'émergence de choses non prévues n'est-elle pas, en un sens, un aveu d'une compréhension plutôt parcellaire?
Théoriquement, rien. D'ailleurs le "niveau quantique" joue un rôle fondamental dans les ordinateurs au passage. Mais une fois que cette possibilité théorique est admise, il faut :Dave a écrit :Je me demande aussi ce qui, a priori, empêcherait théoriquement que le niveau quantique joue un (petit) rôle dans notre façon d'être conscient?
- En donner une preuve pratique (pour l'instant on a plutôt des preuves du contraires avec des phénomènes largement macroscopiques)
- Expliquer en quoi ça change quelque chose de fondamental. Ce n'est pas parce qu'un phénomène quantique intervient que le système n'est pas modélisable.
Ce que je laisse entendre c'est qu'un petit programme "immuable" peut générer une gamme de comportements extrêmement flexibles. Quand on dit que le programmeur fixe dans le marbre un comportement, ça ne me semble pas un argument plus recevable que de dire que les humains sont incapables d'adaptation car ils sont incapables de changer les caractéristiques mécaniques d'un neurone. La flexibilité d'un programme peut être suffisante à l'adaptabilité et à l'apprentissage.Dave a écrit :Donc, si ton affirmation n'est pas tautologique, je ne suis pas certain d'être en accord avec le principe qu'elle laisse entendre.
Pas vraiment. C'est peut-être un problème de définition mais je ne vois pas trop ce que tu veux dire.Dave a écrit :Serais-tu d'accord pour dire qu'il est possible de simuler une forme matérielle évolutive qui « ressemble fortement » à une conscience intelligente, mais qui, en réalité, serait une quasi complète inconscience « intelligente (selon notre impression seulement) »?
Même question que plus haut: dis moi comment tu prouves que toi, tu ressens réellement ta propre intelligence et je te programme un truc qui passe le test.Dave a écrit :Si l'on décide qu'une procédure purement mécanique est l'expression d'une intelligence seulement parce qu'elle en a toutes les apparences, d'accord. Mais, on ne peut pas en conclure pour autant que cette procédure « ressente » sa seule propre existence intelligente, qu'elle soit dotée de conscience.
Sauf que X ici signifiait "conscience", donc argument rejeté :-)Dave a écrit :Mais si « X » signifie l'existence?
Ben oui. Si tu trouves que par exemple l'apparition de la vie consciente dépend d'une certains quantité d'anti-matière au moment du Big Bang, tu peux imaginer qu'un tel univers puisse exister. Aujourd'hui on a du mal à dire si c'est possible car il nous reste des inconnues sur les conditions de l'abiogenèse et les conditions nécessaires à l'apparition de la vie intelligente, mais rien ne dit que dés qu'un univers existe, ces phénomènes apparaissent. Il est même relativement probables que ce ne soit pas le cas!Dave a écrit :Imaginons un univers éternel (gouverné par certaines lois) comme étant un tout unifié et forcément sans lien (philosophique ou physique) avec d'autres univers hypothétiques. Cet univers serait tel qu'il ne pourrait aucunement engendrer quelconque conscience ou forme de conscience (c'est-à-dire de sensibilité). Peut-on dire que cet univers pourrait exister ou aurait pu réellement exister?
Si tu as redéfini "conscience" pour vouloir dire "existence", ma démonstration est donc très simple: le programme émet des informations, il existe donc, il est donc conscient. CQFD.Dave a écrit :La machine peut-elle vraiment ressentir qu'elle existe si aucune conscience n'est essentielle pour son existence?
Ma foi le terme est mal défini, tant que tu ne l'as pas défini strictement, tu peux faire ce que tu veux avec. Un auteur de SF proposait que loin dans le futur, une conscience artificielle atteindra le statut de dieu absolu et que la conscience humaine n'est qu'un écho de sa conscience remontant le temps afin que nous puissions l'inventer. Sans définition claire, tu peux bien dire ce que tu veux!Dave a écrit :Pourrait-on alors plutôt assimiler la machine à la projection et l'expression d'une forme de conscience humaine liée à ses solutions logiques actuelles (comme l'a exprimé Étienne)?
Cataloguer l'information manquante est une tâche relativement commune en IA.Dave a écrit :La machine devra donc comprendre comment elle peut entrevoir ce qui lui manque pour espérer comprendre ce qu'elle ne comprend pas.
Exact. À moins d'utiliser des algorithmes d'apprentissage émergents. Une autre piste à la mode en laquelle, personnellement, je crois moins.Dave a écrit :Aussi, pour expliquer ou comprendre comment fonctionne l'intelligence, on le fait en utilisant notre intelligence.
Non, ce n'est absolument pas nécessaire. Ceci dit, une fois ce point atteint, on aura modélisé le phénomène de la compréhension. On pourra ainsi décortiquer le phénomène de compréhension de tous les phénomènes, y compris celui de la compréhension à la récursivité n si ça t'amuse.Dave a écrit :Ainsi, il faudra comprendre comment l'on comprend.
Si je me souviens de ma philo, les qualia sont les stimulus bruts. Pas la conscience. On peut arguer que la moindre caméra USB génère des qualia.Dave a écrit :la conscience (les qualia)
Non. Non-computabilité et non-décidabilité sont des problèmes différents. Et le fait que les humains ne sont pas non plus capable de résoudre ces problèmes montre que ce n'est pas nécessaire à un système intelligent.Dave a écrit :En effet, l'autoréférence fait apparaitre le théorème de l'incomplétude (vu la complexité inévitable du programme) qui, lui, est lié à ce qui ne se programme pas.
Ce n'est pas nécessaire. Comme je l'ai dit plus haut, un petit programme immuable peut générer des comportements extrêmement variés. Et on fait déjà des programmes qui se changent eux-même (en particulier pour les virus informatique). Personnellement je doute de leur intérêt en IA.Dave a écrit :Pour s'ajuster à une nouvelle situation, le programme devra agir sur lui-même. Et là, il risque vraiment de tourner en boucle indéfiniment.