PhD Smith a écrit :Wot a écrit :Ils l'ont bien fait pour Galilée. Ils ont mis le temps, BEAUCOUP de temps, mais... ils l'ont fait. Alors pourquoi pas ?
D'autant que c'est Johannes Paulus II qui l'a fait. Et pour Galilée,
euh:
Wikipédia a écrit :Devant la preuve optique et mécanique de l'orbitation de la terre apportée en 1728 par les travaux de James Bradley sur l'aberration de la lumière, les ouvrages de Galilée furent enlevés de l' Index en 1741 par Benoît XIV, puis les écrits coperniciens furent à leur tour enlevés de l'Index en 1757.
Galilée n'est pas enterré dans une fosse commune comme les comédiens du temps de Molière, mais dans une
église avec ses potes Machiavel et Michel-Ange.
Mais alors... on se demande bien POURQUOI, dans ces conditions
(accrochez-vous, on va avoir droit à une magnifique démonstrationd 'hypocrisie carabinée...), le Popaul II...
... " fit état du souhait d'étudier cette question dès le début de son pontificat en 1979. Il nomma une commission d'étude de la controverse ptoléméo-copernicienne en 1981, composée d'historiens, de savants, et de théologiens, afin de mener les travaux dans un esprit de sincérité et de recherche de la vérité.
La commission remit ses conclusions lors d'une séance de l'académie pontificale des sciences le 31 octobre 1992.
L'Église a reconnu pour la première fois des erreurs dans l'affaire. La réhabilitation de Galilée ne fut toutefois pas officiellement prononcée, le tribunal qui l'avait condamné (l'Inquisition), ayant disparu depuis.
Le cardinal Poupard, président de la commission d'étude, déclara en conclusion de son discours :
« Héritiers de la conception unitaire du monde, qui s'imposa universellement jusqu'à l'aube du xviie siècle, certains théologiens contemporains de Galilée n'ont pas su interpréter la signification profonde, non littérale, des Écritures, lorsqu'elles décrivent la structure physique de l'univers créé, ce qui les conduisit à transposer indûment une question d'observation factuelle dans le domaine de la foi.
C'est dans cette conjoncture historico-culturelle, bien éloignée de notre temps, que les juges de Galilée, incapables de dissocier la foi d'une cosmologie millénaire, crurent, bien à tort, que l'adoption de la révolution copernicienne, par ailleurs non encore définitivement prouvée, était de nature à ébranler la tradition catholique, et qu'il était de leur devoir d'en prohiber l'enseignement. Cette erreur subjective de jugement, si claire pour nous aujourd'hui, les conduisit à une mesure disciplinaire dont Galilée « eut beaucoup à souffrir ». Il faut loyalement reconnaître ces torts, comme vous l'avez demandé, Très Saint-Père. »
Dans son discours aux participants à la session plénière de l'Académie pontificale des sciences le 31 octobre 1992, Jean-Paul II a reconnu clairement les erreurs de la plupart des théologiens de l'époque dans l'affaire, en déclarant :
« D'abord, comme pour la plupart de ses adversaires, Galilée ne fait pas de distinction entre ce qu'est l'approche scientifique des phénomènes naturels et la réflexion sur la nature, d'ordre philosophique, qu'elle appelle généralement. C'est pourquoi il a refusé la suggestion qui lui était faite de présenter comme une hypothèse le système de Copernic, tant qu'il n'était pas confirmé par des preuves irréfutables. C'était pourtant là une exigence de la méthode expérimentale dont il fut le génial initiateur.
Ensuite la représentation géocentrique du monde était communément admise dans la culture du temps comme pleinement concordante avec l'ensemble de la Bible dont certaines expressions, prises à la lettre, semblaient constituer des affirmations de géocentrisme. Le problème que se posèrent donc les théologiens de l'époque est celui de la compatibilité de l'héliocentrisme et de l'Écriture.
Ainsi la science nouvelle, avec ses méthodes et la liberté de recherche qu'elle suppose, obligeait les théologiens à s'interroger sur leurs propres critères d'interprétation de l'Écriture. La plupart n'ont pas su le faire.
Paradoxalement, Galilée, croyant sincère, s'est montré plus perspicace sur ce point que ses adversaires théologiens. « Si l'écriture ne peut errer, écrit-il à Benedetto Castelli, certains de ses interprètes et commentateurs le peuvent, et de plusieurs façons ». On connaît aussi sa lettre à Christine de Lorraine (1615) qui est comme un petit traité d'herméneutique biblique.
[...]
La majorité des théologiens ne percevaient pas la distinction formelle entre l'Écriture sainte et son interprétation, ce qui les conduisit à transposer indûment dans le domaine de la doctrine de la foi une question de fait relevant de l'investigation scientifique. »
P.S. : Précision : les ouvrages de Copernic et Galilée ont été rayés de l'Index Librorum Prohibitorum PARTIELLEMENT en 1757... Il a fallut attendre 1835 pour qu'ils en soient rayés TOTALEMENT.
Et bien oui, la foi soulève des montagnes...
...des montagnes de sottises.