Mireille a écrit :Bonnjour Lulu Cypher,
Lulu Cypher a écrit :Comme le dit Pepejul il n'a jamais été observé "d'essence" vitale immatérielle attachée à tout niveau élémentaire de la vie. Donc jusqu'à preuve du contraire le bout de foie, le bourgeon du gout, la paramécie n'ont pas d'âme.
Cette histoire d’âme me ramène à ma recherche sur l’essence de l’homme et/ou sa nature que je ne peux percevoir que par son tout ou son entier si vous préférez et non en pièces détachées. [...]
Voici le doc [...] qui dénonce en partie l’attitude des biologistes et de d’autres scientifiques à voir l’homme comme une machine et qui selon l’auteur ont choisis d’appliquer «
la logique de l’ingénieur, du constructeur de machines. » tiré de
https://sniadecki.files.wordpress.com/2 ... t_vmh1.pdf [...]
Je n'ai pas lu les 56 pages du document (honte à moi) mais je les ai parcourues et j'ai lu attentivement la copie que tu as insérée.
Et bien que cette personne possède surement une expertise supérieure à la mienne dans sa description de la biologie moderne je tiens à te dire que la théorie de la forme cadre très bien avec l'étude des organismes vivants, non en tant que "machines" réduites à ses constituants mais en tant que système.
En revanche je ne comprends pas sa critique de la biologie moderne qui selon lui ne s'entend pas sur la définition de la vie. La définition que j'ai reprise et qui ne date pas d'hier mais du début des années 60 (je n'existais à l'époque que pour 50%) lorsque notamment la NASA se demandait quelles expériences scientifiques devraient être embarquées sur leur sondes afin de rechercher une preuve de vie extraterrestre (je ne parle pas des zitis mais juste de ce qui se passe en dehors de la Terre ... la lune ou mars par exemple) me semble cadrer avec la définition qu'il privilégie.
la vie est un mode d’organisation de la matière de complexités variables, délimité sur le plan spatial par une membrane semi-perméable de sa propre fabrication, capable de s'auto-entretenir et se reproduire presque à l’identique en utilisant les matériaux et l'énergie disponibles dans leur environnement, auquel elles peuvent s’adapter (NASA et wikipedia).
Je pense à beaucoup de bruit pour pas grand chose.
Mireille a écrit :
Lulu Cypher a écrit :Penser qu'une âme serait présente dans toute cellule vivante reviendrait à penser que la vie possède une architecture fractale, que tout est dans tout (et réciproquement). Assertion non prouvée.
Par contre la conscience (cousine éloignée de l'âme dont l'existence est plus probante) est un sujet proposant un débat plus ouvert. Elle réfute en tout cas la notion du tout est dans tout et semble s'accommoder plus de la théorie de la forme ou le tout est différent de la somme des partie ... En fait le tout est la somme des parties plus la somme des relations entre les parties, plus la somme des relations entre les relations, etc ...
Pourquoi réfute-t-elle la notion du tout est dans tout ? J'entends souvent cette expression de la part de spiritualistes et sur une page Facebook où je vais parfois qui traite d'idées métaphysiques.
Je vais opposer fractales et théorie de la forme :
Les fractales sont, pour simplifier, des "structures gigognes" en tout points. Quel que soit le niveau de grossissement on observe toujours la même structure, les mêmes propriétés et ce
à l'infini (cf
ensemble de Mandelbrot ou
triangle de Sierpinski).
Existe-t-il des structures naturelles fractales ... non. Par contre il existe des organismes naturels qui sont des fractales approximatives (chou-fleur, ciguë, fougères, la coquille du nautile, ...). Leur approximation tient au fait que :
1 - Leur structure fractale est finie.
2 - Les propriétés de la structure ne sont pas identiques à tout niveau de "zoom".
Si un organisme vivant était fractal, l'âme de l'organisme se retrouverait dans tout ses constituants élémentaires ... Or ce n'est pas le cas. Pour reprendre l'exemple de Pepejul, un greffon n'a ni l'âme de l'organisme initial ni une partie de cette âme. Rien, nada , que dalle, peau de ----
En fait les organismes vivants sont constitués de cellules spécialisées, regroupées, organisées,
différenciées et la théorie de la forme qui s'appuie à la fois sur les éléments constitutifs de l'organisme mais sur les relations entre ses parties (regroupement, organisation) puis sur les relations entre les relations (synergie de fonctionnement par exemple) etc ... exclut le "tout est dans tout" de la structure fractale. Pas d’âme éthérée dans ce modèle juste l'apparition d'une conscience (conscience de l'environnement, conscience de soi, conscience sociale) qui semble être une fonction de la complexité (je dis semble car s'il y a une corrélation je ne connais pas de preuve de causalité).
Mireille a écrit :
Lulu Cypher a écrit :Par contre à partir de quel niveau de complexité la conscience nait-elle ?
Une fois née pourquoi n'adviendrait-il pas un moment où elle pourrait s'affranchir de son cocon (le corps ) ?
Parce que la conscience est intimement liée au substrat, pas d'organisme... pas de conscience.
J'ai utilisé le verbe naître dans le sens : tirer son origine de, être produit par et non venir au monde
La conscience n'est pas une aura éthérée qui vit sa vie toute seule.