vingtieme jour du troisieme soleil

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Nicolas__BERGER
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vingtieme jour du troisieme soleil

#1

Message par Nicolas__BERGER » 23 sept. 2005, 20:01

Le scepticisme n'est pas un mode de pensée satisfaisant pour qui s'intéresse à entreprendre de connaître l'univers à la manière du novice qui apprend à connaître le maître. Le point de vue naïf, qui seul permet de toucher le coeur de la réalité des êtres, est en effet une tare pour un point de vue sceptique qui n'a de cesse de se débarrasser une fois pour toute de cette partie de lui-même qui est ignorante, qui n'a de cesse de la faire disparaître en la remplaçant aussi vite que possible par la partie de quelqu'un d'autre qui n'est pas ignorante. L'amalgame d'opinions qui constitue ainsi le point de vue sceptique est malheureusement si étouffant pour la personnalité humaine qu'il ne permet pas d'appréhender le monde dans la sérénité, par soi-même : loin du nid des opinions sceptiques, l'oisillon se fait manger tout cru !


Il n'y a aucun danger -- physique ou intellectuel -- à s'intéresser aujourd'hui aux savoirs ésotériques que l'opinion publique associe encore trop aux dérives sectaires et autres charlatans. Le halo de mépris et/ou de peur et/ou d'ignorance qui entoure les notions de “chakra”, d'“énergie spirituelle” et de “message synchronique“ n'est à l'avantage de personne, puisque ce ne sont que les traditionnelles luttes égotiques d'opinion qui entretiennent la calomnie et la désinformation à ce sujet. Il est d’ailleurs tout à fait possible de ne voir en cela qu’un phénomène similaire à l'illusion qui fait irrationnellement préférer la voiture à l'avion malgré les statistiques qui sont en faveur du deuxième en termes de nombre de morts.


Pour quelle(s) raison(s) l’évidence de l’expérience est-elle dénigrée par le doute de la conscience, sinon pour alimenter un débat dont les participants se « mangent » les uns les autres ? Il est vrai qu’en Occident, le domaine spirituel est longtemps resté la propriété intellectuelle de l’Eglise, et que les scientifiques ont d’abord risqué leur vie par leur volonté d’échapper aux vérités judéo-chrétiennes que leur assénaient leurs propres ancêtres. N’empêche qu’il est temps aujourd’hui que fonde enfin la rancœur que nourrit pour cette raison la Science à l’égard du domaine spirituel, et que soient enfin corroborées par une théorie démontrée, les intuitions communes aux mystiques de toutes époques, de tous lieux et de toutes traditions.


Le sentiment de clandestinité que génère inévitablement autour d’elle l’attitude anti-spirituelle des purs et durs de la Science atteint son paroxysme face à leur très sérieuse complainte coincée du « laissez l’énergie au physicien ». Cependant, il faut bien leur concéder leur ignorance des centaines -- milliers ? -- d’années de recherche spirituelle des peuples d’autres races que la race blanche d’Europe, et donc leur manque total de pratique en la matière puisque ces savoirs méprisés par eux ne sont pour eux bons qu’à « attraper du touriste » -- comprendre : « duper le non-sceptique » -- ce pourquoi ils s’en méfient paranoïaquement comme d’une maladie dangereuse. S’ils avaient ne serait-ce qu’une fois ou deux dans leur vie envisagé de suivre sans se questionner les enseignements ésotériques des érudits de ces peuples d’une autre race que la leur, de faire confiance à la sagesse au lieu de puérilement chercher à la ridiculiser, à s’en amuser, alors ils ne seraient pas aujourd’hui ces vils voleurs qui dépouillent les passants de leur argent/énergie puis les huent et les jettent au mépris collectif au son des très sérieux « de l’argent/énergie ? quel argent/énergie ? voyons, ça n’existe pas l’argent/énergie ! ».


Aujourd’hui, les communautés -- scientifique ou autre -- sont l’occasion pour les gens de se rassembler et de passer du temps avec des personnes qui partagent un engouement commun. Au sein de ces communautés d’hommes et de femmes réunis autour d’un même centre, les relations sont formatées autour du fait qu’il y a un objet de communication que tous et toutes consentent à partager séant. Ces « familles professionnelles » ont cependant l’inconvénient qu’elles stéréotypent l’échange humain, en ce qu’elles imposent à la discussion de tourner autour de l’objet de leur existence, et que, de cette façon, les questions existentielles sont éludées, bien qu’elles soient plus centrales pour le bonheur et l’épanouissement de chacun(e) que les questions de surface dont se nourrit l’objet du rassemblement. Si les questions profondes sont passées sous silence, c’est malheureusement parce que les personnes qui se les sont déjà posées n’ont jadis pas su comment y trouver autre chose que la souffrance de leur propre ignorance, et qu’elles ne veulent pas revivre à nouveau ce sentiment d’impuissance qu’elles ont alors éprouvé face à l’inévitable évidence de leur incapacité à y répondre.


Quand il est question d’entamer l’examen intellectuel d’un document écrit, à l’invitation sympathique d’un autre internaute ou bien au hasard des voyages électroniques dans les masses d’informations disponibles en ligne sur le réseau ou ailleurs, il est toujours avantageux de s’interroger sur sa motivation à soi avant de se laisser pénétrer par ce que contient le dit-document. En effet, il y a un risque de blessure à s’immerger dans la précipitation au sein d’un environnement conceptuel non familier, essentiellement dans le cas où les raisons qui poussent la conscience à se saisir du sens des mots ne trouvent pas leurs racines dans la volonté compatissante de recevoir humblement ce qui est donné mais plutôt dans l’intention de se mettre soi-même sur un piédestale d’où l’auteur du dit-document ne pourra qu’être chassé après avoir été humilié tant son infériorité se sera avérée flagrante par rapport à soi-même -- selon des critères choisis à cet effet. Loin de la raison mais au cœur de l’intuition, la sagesse qui discerne l’acte du juste de l’acte du mécréant ne souffre pas que la bonté d’âme puisse se laisser avarier par la démence qui veut que s’instaure entre deux personnes une relation autre que la reconnaissance mutuelle de leur « bouddhéité » -- comprendre : « perfection innée et par essence imperfectible ».


Le caractère intrinsèquement périssable des conclusions scientifiques soulève un paradoxe difficile à éluder : puisque toute décision prise aujourd’hui en fonction de ces conclusions est susceptible demain, après-demain, la semaine prochaine, dans deux ans, ou dans quelques siècles, de s’avérer être une aberration après que d’autres conclusions aient remplacé les premières -- au vu de nouvelles données expérimentales par exemple. Agir d’après une rationalisation de déductions expérimentales revient donc à prendre son parapluie après avoir seulement observé une parcelle de ciel de seulement un milliardième de toute la surface céleste… Ainsi, celui (celle) qui apparaît aujourd’hui être un(e) imbécile selon la « grille personnelle de catégorisation des gens » d’un(e) quidam donné(e), ce sera demain, après-demain, la semaine prochaine, dans deux ans, ou dans quelques siècles, le (la) quidam lui(elle)-même !


Quand un point de vue ne peut pas être exprimé sans que son auteur estime devoir prendre au préalable des mesures destinées à assurer sa propre sécurité, celui (celle) qui s’estime potentiellement menacé par autrui s’aperçoit rarement que, d’une certaine façon, c’est lui qui est menaçant pour autrui, et que c’est la menace qu’il représente qui va lui valoir d’être inquiété ! Alors plutôt que de préférer « passer chez l’armurier » avant de prononcer un discours pressenti comme dangereux par/pour soi-même, mieux vaut s’apercevoir à temps que la violence qui se manifeste dans le monde n’est que très rarement gratuite, que 90 % du temps il ne s’agit que d’un retour -- mérité ? -- de balancier.


Les recherches autour de l’existence d’une éventuelle activité consciente post-mortem et la mise en lumière du support matériel à cet activité ont un arrière goût de chasse au trésor dans laquelle l’objet de la quête -- la personne décédée -- est malheureusement déshumanisé au profit d’une « course au trophée » un peu écoeurante. Quoi qu’il en soit, les phénomènes de la transition vers l’après-vie sont étudiés depuis très longtemps par les psychonautes du Tibet, et personne ne devrait avancer dans cette direction sans auparavant prendre conscience des résultats de leur « dissection de l’esprit ».


Décrire le point de vue qui est sien, ou décrire le point de vue d’une tierce personne, qu’est-ce qui est le plus facile ? Se ranger derrière l’avis de quelqu’un d’autre, c’est de toute façon une sécurité : ce qui est déjà mis en mots est bien plus compréhensible que ce qui est encore à l’état de pensée. A choisir entre structurer en phrases un murmure à soi jamais mis en mots et disséquer le discours depuis longtemps rôdé d’autrui, bien peu se risqueront à la première alternative.


Dans le bouddhisme zen, il y a un proverbe qui dit -- en substance -- « ne vous évertuez pas à distinguer le vrai du faux, cessez d’avoir une opinion à ce sujet ». Mettre cela en pratique, c’est déjà faire preuve d’une grande humanité puisque le sage et le mécréant se retrouvent ainsi à égalité face à soi. Mais c’est en outre une attitude qui témoigne d’un profond lâcher-prise qui s’avère d’une aide inestimable : la réalité n’a plus à « coller » ou pas à l’opinion…


Faire appel à autrui pour consolider ses opinions à soi est un moyen simple de s’ôter du pied l’épine qui rend faible son propre raisonnement. Mais à tenter ainsi de combler les fondations lézardées d’un édifice intérieur dont l’architecte se pâme à en contempler et à en faire contempler la beauté majestueuse, il y a bien évidemment un risque d’être blessé(e) dans l’effondrement pur et simple de toute la structure : aussi habile artisan qu’il (elle) soit, ses échafaudages de constructions mentales atteignent parfois une hauteur si insensée qu’une réflexion d’enfant de douze ans suffirait à les jeter irrémédiablement à terre.


Si les débats qui ont lieu par écrit ont l’avantage que les intervenants ne peuvent évidemment pas en venir aux mains et s’agresser physiquement, ils ont en contrepartie l’inconvénient que l’échange y est tout sauf naturel. En effet, la malhonnêteté intellectuelle -- l’avidité d’expression ? -- pousse parfois certains à pratiquer le découpage/collage du discours écrit de façon à pouvoir y insérer son « deux’trois’p’tits mots », ce qui est absolument impossible à faire à haute voix : un point de vue peut au mieux être résumé, personne ne repasse des morceaux choisis enregistrés au dictaphone avant de s’exprimer ! La mise en scène écrite savamment orchestrée qui manipule à son insu l’auteur d’un texte de façon à lui faire incarner un rôle dans le scénario que s’invente un lecteur en mal d’expression, cette mise en scène impossible à réaliser à haute voix aurait tout intérêt à être remplacée par la plus silencieuse des méditations…

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LiL'ShaO
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#2

Message par LiL'ShaO » 23 sept. 2005, 21:12

Mon cher Nicolas Berger, je pense que le génie de ton post ne sera pas interpreté a sa juste valeur ici, mais tu dois deja le savoir. ;)
Les sceptiques ne comprendront pas tes critiques pourtant justifiées mais c'est ( presque ) leur choix. :mrgreen:
Allez bonne continuation sur les voies de l'Esprit.
«Un présomptueux scepticisme, qui rejette les faits
sans examiner s'ils sont réels, est, à certains égards, plus blâmable que la crédulité irraisonnée.»

A. De Humboldt

Jean-Francois
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Re: vingtieme jour du troisieme soleil

#3

Message par Jean-Francois » 23 sept. 2005, 21:15

Nicolas__BERGER a écrit :Quoi qu’il en soit, les phénomènes de la transition vers l’après-vie sont étudiés depuis très longtemps par les psychonautes du Tibet, et personne ne devrait avancer dans cette direction sans auparavant prendre conscience des résultats de leur « dissection de l’esprit »
Où peut-on se renseigner sur les soit-disant travaux de ces prétendus "psychonautes" tibétains? Dans les oeuvres de Lobsang Rampa?

Jean-François

Dirge
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#4

Message par Dirge » 24 sept. 2005, 00:50

Hummm, je pense que le message initial est un fake.

En tout cas il me semble difficile de caser autant de lieux communs, de jugements péremptoires, de pétitions de principe, de concepts abscons, de généralisations excessives, de postulats indémontrables, de pensées magiques, de méconnaissance du sujet voire d'incompréhension crasse sans s'en apercevoir.

Un régal. Encore !

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Orphée
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Re: vingtieme jour du troisieme soleil

#5

Message par Orphée » 24 sept. 2005, 01:05

Jean-Francois a écrit :
Où peut-on se renseigner sur les soit-disant travaux de ces prétendus "psychonautes" tibétains? Dans les oeuvres de Lobsang Rampa?

Jean-François
"Le livre tibetain de la vie et de la mort" est particulierement interressant pour approcher la vision boudhiste des choses.
Seulement, si vous y allez avec l'intention de vous en approprier la connaissance, vous passerez complètement a coté de la plaque.
Si cela n'est pas le cas, si par exemple vous adoptez la position "touriste", vous pourries en apprendre beaucoup. J'ai particulièrement ete impressionné par leur connaissance de l'environnement de la mort.

ti-poil
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Re: vingtieme jour du troisieme soleil

#6

Message par ti-poil » 24 sept. 2005, 18:12

sisi boy a écrit :
Nicolas__BERGER a écrit :Quoi qu’il en soit, les phénomènes de la transition vers l’après-vie sont étudiés depuis très longtemps par les psychonautes du Tibet, et personne ne devrait avancer dans cette direction sans auparavant prendre conscience des résultats de leur « dissection de l’esprit »
Où peut-on se renseigner sur les soit-disant travaux de ces prétendus "psychonautes" tibétains? Dans les oeuvres de Lobsang Rampa?

Jean-François

En gros ca dit arretez de jouer au tarla et commence a reflechir.
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L'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence.

Stéphane
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#7

Message par Stéphane » 25 sept. 2005, 14:09

Berger:
Vous êtes totalement à côté de la plaque. Votre supposition de départ, que la science s'«attaque» au spirituel, est tout simplement irrecevable. Donc le reste de l'échafaudage tombe facilement.

En fait la science s'«attaque» (mais pas si violemment, que ça, voyons) aux FAITS. Je pense que votre interprétation fautive vient tout simplement du constat que lorsque la science dit quelque chose par rapport aux faits, en général ça contredit les affirmations factuelles qui ont été faites sous des approches «spirituelles». Pas notre faute, ça. Si ces connaissances de source «sprirituelle» avaient été mieux élaborées et mieux vérifiées on n'en serait pas là.

Dans la mesure où le spirituel se limite à de l'interprétation vous ne verrez pas de conflit avec la science. En fait personnellement je trouve que bien des aspects de la nature, qui ne sont connus qu'à travers la science, ont une charge «spirituelle» pour moi. Je ne vois pas où il est écrit que les deux doivent nécessairement se contredire.


«Dans le bouddhisme zen, il y a un proverbe qui dit -- en substance -- « ne vous évertuez pas à distinguer le vrai du faux, cessez d’avoir une opinion à ce sujet ».»

C'est mignon. Mais avec le bouddhisme zen seul, auriez-vous pu poster votre longue diatribe sur notre forum? NON. Sans distinction entre le vrai et le faux, il n'y aurait pas d'ordinateurs sur lesquels vider votre coeur. Alors cette distinction, elle doit bien avoir une petite place quelque part, non?

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Orphée
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#8

Message par Orphée » 25 sept. 2005, 14:30

Sauf que parler de choses dont on a pratiquement aucune idée c’est faire des maths du genre

…. + … + …. +563 – 2 + 880/2 = 6 (vous pardonnerez, je ne sais pas où sont les signes plus mieux bien !)

Avec le « bouddhisme zen » comme vous dites, la science aurait pu comprendre depuis longtemps que tout et rien sont la même chose. Aujourd’hui elle tente de définir ce rien (et se veut un peu plus modeste en général).
Quant à trouver comme superbe exemple que de dire que le langage, qu’il soit écrit ou parlé, vienne de cette dite science, ben voyons … et le coup de l’ordinateur nécessaire à la survie de l’espèce ? c’est cela, oui ….

Doit on revenir au problème cité plus haut qu’avant de juger trop vite, il eut mieux valu avoir vécu une expérience probante ? saviez-vous, entre autres, qu’il y a pas mal de bouquins écrits par des scientifiques (pas tous en quête de candidats à l’illumination) qui n’ont pas peur de faire un rapprochement entre les connaissances scientifiques actuelles et leur « religion » ( voyez par exemple « Mathieu Ricard »)

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