kestaencordi a écrit :on est proche de la fraude.
Proche, mais pas tout à fait. Regnerus indique dans son étude sa définition du "père gay" et de la "mère lesbienne" :
« Est-ce que l’un de vos parents biologiques a eu, entre votre naissance et l’âge de vos 18 ans, une relation amoureuse avec quelqu’un de son propre sexe ? »
Donc il n'a rien caché, il joue juste sur les mots.
Rien qu'avec cette définition, on savait déjà qu'il y aurait n'importe quoi dans les groupes cibles. Et cela a été dit dès la parution de l'étude. Ca n'a pas empêché Krapelin d'en tirer interprétations abusives, comme à chaque fois qu'il a cité une étude allant dans son sens :
"Pour le moment,
nous avons des corrélations délétères, notamment
sur la stabilité des relations conjugales à l'âge adulte (le doute que je nourrissais), mais pas de lien de causalité.
Je sens que
cette météorite de Regnerus va relancer la recherche sur de nouvelles pistes. Il va quand même bien falloir expliquer pourquoi
ces jeunes adultes ont tant de problèmes d'adaptation."
Maintenant qu'on a la confirmation que ce biais de méthodologie a bien, comme prévu, réduit à néant la représentativité du groupe cible, j'aimerais bien qu'il nous explique le pourquoi de cette opinion.
Kraepelin a écrit :Puisque l'air est à la dérive dans cette discussion, j'ai une question à poser très hors sujet
Et si vous reveniez au sujet et que vous répondiez à mes question ?
Kraepelin a écrit :Personnellement, j'ai beaucoup aimé "Crazy" de Jean-Claude Vallée. Très juste dans son écriture et dans son interprétation et qui pose bien le problème de l'interface identificatoire dans l'épanouissement d'une identité homosexuelle chez un garçon.
Pour autant que je m'en souvienne (bon, d'accord, je suis allé vérifier sur le web), ce film traite de la difficile relation entre un garçon se découvrant homosexuel et son père aimant mais incapable d'accepter l'homosexualité de son fils. C'est quoi une "interface identificatoire" ?
David Labrecque a écrit :Kraepelin a écrit :Puisque l'air est à la dérive dans cette discussion, j'ai une question à poser très hors sujet: Il y a eux plusieurs films de qualité qui ont traité d'homosexualité ces dernières 10 années. Lequel vous a semblé le meilleur?
Sur l'orientation et l'identité sexuelles,
Les garçons et Guillaume à table a réussi à me surprendre. Le personnage principal démontre à mon avis une admirable force de caractère par rapport à l'aliénante pression sociale qu'il subit.
J'ai aussi bien aimé
La vie d'Adèle, où une fille qui se croyait jusqu'alors hétérosexuelle tombe amoureuse d'une lesbienne assumée.
Je n'ai vu ni l'un ni l'autre, mais je n'ai entendu que du bien de "Les garçons et Guillaume à table", tant de la part d'hétéro que de gays. Il faut vraiment que je prenne le temps de le voir. Pour "La vie d'Adèle", j'ai été plutôt refroidi par la polémique qui a suivi entre les actrices et le réalisateur. C'est sans doute idiot de ma part.
Personnellement, j'ai été assez frappé par la performance de Glenn Close dans "Alber Nobbs", où elle incarne une femme qui se fait passer pour un homme pendant 30 ans, afin de conserver son travail de majordome dans l'Angleterre victorienne.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
Une graphe sans échelle, c'est bon pour la poubelle