
Blague a part, vos interventions m'ont fait reflechir a une facon possible de définir la conscience. Je vais developper.
Ca par exemple, c'est une prediction: nous predisons que nous allons mourrir. On n'en sait pourtant rien, puisque ca ne nous est jamais arrivé.mathias a écrit : L'expression d'une prise de conscience semble être le stade ultime de l'évolution. Dans la lignée homme préhistorique, la prise de conscience exprimée de la mort, semble débuter avec les traces d'ocre rouge ou jaune autour ou sur le défunt)
La pousse ne predit pas, du moins je crois, elle grandit mecaniquemnt vers la lumiere -> pas conscientPepejul a écrit :Une pousse qui grandit vers la lumière, un lombric qui s'enfonce sous terre quand l'humidité diminue et un pilote qui tourne son volant pour éviter un obstacle sont trois réponses dues à des états de conscience selon vous ?
Définition intéressante mais par trop restrictive selon moi. Parce qu'à partir de celle-ci, comment graduer/mesurer le niveau de conscience ? Par la qualité des prédictions ?spin-up a écrit :Je proposerais de définir la conscience comme étant la capacité de faire des prédictions
Bonjour MireilleMireille a écrit : Les plantes ne se posent pas des questions et pourtant elles font des choix.
Oui mais non, il a aussi le droit de pas savoir. Plein d'humains mourraient de faim a cote de plantes qu'ils ne savent pas etre comestibles.Pepejul a écrit : Un chat qui se laisse mourir de faim sur un tas de pommes a une conscience très limitée car il pourrait survivre en les mangeant mais il ne le fait pas.
Ok, donc la non pas de conscience. J'etais pas sur du mecanisme, d'ou le peut etre.Pepejul a écrit : Ce qui me gène c'est "le lombric se dit que..." le mécanisme de tropisme est commandé chimiquement de la même façon chez la plante que chez le lombric.
Babel a écrit : Définition intéressante mais par trop restrictive selon moi. Parce qu'à partir de celle-ci, comment graduer/mesurer le niveau de conscience ? Par la qualité des prédictions ?
Si la conscience est un continuum, ta définition ne me semble pas permettre de mesurer précisément son apparition et son développement.
De mon côté, je définirais plutôt la conscience comme la capacité de dépasser ses seuls instincts naturels. Mais c'est peut-être placer la barre trop haute...
Oui sans doute mais mémoire dans le sens de transmission d'une génération à l'autre. Une transmission allant au-delà de la transmission génétique.unptitgab a écrit :Étymologiquement conscience veut dire avec connaissance, donc si pas de mémoire, pas de conscience. Seuls les êtres vivants ayant une capacités de mémorisation peuvent avoir une conscience.
Mais amha c'est pas une condition nécessaire. Un chat ou un chien échoue au test du miroir, pourtant sa conscience d'exister est bien développée. La page Wikipédia d'ailleurs précise bien que ce test discrimine envers certains animaux* qui n'utilisent pas la vue comme principal outil de reconnaissance. Une taupe peut-elle savoir si son compagnon est laid?MaisBienSur a écrit :Souvent cité ici, le test du miroir.
La reconnaissance de son corps, c'est aussi avoir conscience d'exister.
Tres difficile de definir la memoire. Une feuille de papier garde en memoire ce qu'on a ecrit dessus. Un arbre garde en memoire les conditions de son environnement au cours de sa croissance (dans sa forme, a l'interieur de son tronc).unptitgab a écrit :Étymologiquement conscience veut dire avec connaissance, donc si pas de mémoire, pas de conscience. Seuls les êtres vivants ayant une capacités de mémorisation peuvent avoir une conscience.
Non pas obligatoirement, si nous prenons l'exemple de la pieuvre qui ne peut transmettre d'apprentissage à sa progéniture, elle meurt lors de l'éclosion des œufs, cela n’empêche pas cet animal d'avoir une capacité de mémorisation et d'apprentissage et donc sûrement une conscience.Babel a écrit :
Oui sans doute mais mémoire dans le sens de transmission d'une génération à l'autre. Une transmission allant au-delà de la transmission génétique.
Ce n'est pas tant que tous les cas ne soient pas couverts, c'est plutôt qu'elle manque de précision. Qu'est-ce qui te permet de différencier dans l'action d'un animal ce qui est de l'ordre de l'instinct et de l'ordre du choix conscient ?spin-up a écrit :Babel a écrit : Définition intéressante mais par trop restrictive selon moi. Parce qu'à partir de celle-ci, comment graduer/mesurer le niveau de conscience ? Par la qualité des prédictions ?
Si la conscience est un continuum, ta définition ne me semble pas permettre de mesurer précisément son apparition et son développement.
De mon côté, je définirais plutôt la conscience comme la capacité de dépasser ses seuls instincts naturels. Mais c'est peut-être placer la barre trop haute...
Je ne pens pas qu'elle soit restrictive, je ne vois pas vraiment de cas qui ne soit pas couverts par cette definition. Si tu rouves des exemples ce sera interessant a discuter, On peut l'appliquer aussi aux ordinateurs, ou a des populations d'individus.
Bien sûr mais on reste dans une logique de transmission purement utilitaire.Pepejul a écrit :La culture transmise existe chez certains animaux autres que l'humain.
Chants d'oiseaux, lavage de patates ou meule de pierre chez certains singes pour prendre les exemples les plus connus.
Je peux pas vraiment répondre, vu que la notion d'instinct est trop vague pour moi. Il y a des actions qui se placent clairement dans l'une ou l'autre des deux catégories (consciente/pas consciente) et d'autres pour lesquelles ca demande plus de reflexion voire d'experimentation.Babel a écrit : Ce n'est pas tant que tous les cas ne soient pas couverts, c'est plutôt qu'elle manque de précision. Qu'est-ce qui te permet de différencier dans l'action d'un animal ce qui est de l'ordre de l'instinct et de l'ordre du choix conscient ?
Possible, mais je pense que la notion de prédiction a l'echelle d'une espece (ou d'une population) recouvre la transmission generationnelle (voir le sujet Into Eternityqui l'illustre bien). C'est d'ailleurs la définition large de la culture.Babel a écrit : Si on parle de conscience au niveau d'une espèce (et non au niveau du seul individu) il faudrait sans doute ajouter la notion de transmission générationnelle (autre que génétiques).
A l'echelle collective, je suis d'accord avec ca, il n'y a que l'espece humaine qui est clairement conscient d'elle en tant qu'espece.Babel a écrit :Pour qu'une espèce puisse être dite pleinement consciente (d'elle-même), il me semble qu'elle doit pouvoir se transmettre une histoire, son histoire. Ce qui ne laisse ici que l'espèce humaine...
Tu ne divagues pas du tout et je te rejoins dans ce questionnement autour de la conscience collective.spin-up a écrit :Apres il y a des choses bien plus mysterieuses concernant la conscience collective, par exemple comment des neurones qui individuellement ne sont pas grand choses arrivent a former un ensemble qui genere de la conscience? Serait ce possible pour d'autres agregation d'organismes (une ruche, une foret, une ville). Bon la je divague, mais ces questions m'intéressent.
Très intéressant, la mémoire est une "base de donnée" de la connaissance et de l’expérience, du vécu passé à travers les sens.spin-up a écrit :Tres difficile de definir la memoire. Une feuille de papier garde en memoire ce qu'on a ecrit dessus. Un arbre garde en memoire les conditions de son environnement au cours de sa croissance (dans sa forme, a l'interieur de son tronc).
Je reviens a ma definition: Conscience veut dire connaissance, peut etre dans le sens de connaissance des conséquences de ses actes. Si on agit en fonction des consequences de ses actions et pas seulement en suivant les causes, on peut parler de conscience.
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