spin-up a écrit :Pepejul a écrit :
Médecine / psychanalyse... neurologie / psychologie.... massage / magnétiseur

La neurologie ou neurobiologie ne sont pas le pendant "vraiment scientifique" de la psychologie
Oui, et la psychologie n'est pas de la pseudo-science. La paire serait plutôt psychologie / psychanalyse.
Comme tu dis, il y a moyen de faire de la psychologie très sérieusement (et plus la psychologie individuelle que sociale). Simplement le nombre de paramètres qui peuvent influencer le résultats font qu'il faut rester prudent dans les conclusions d'une étude en particulier.
Comme Lulu Cypher le souligne, il y a un problème plus généralisé avec les études publiées. Les facteurs sont multiples, par exemple, sans ordre particulier: le publish or perish, la surmultiplication des Ph.D. (main-d'oeuvre relativement bon marché, qu'on remercie avec un diplôme même s'ils ne font pas forcément de bons chercheurs indépendants*), la tendance à très bien financer de gros labos au détriment de la diversité des opinions, la fascination du p < 0.05, la non-publication des résultats négatifs, la complexité de la littérature primaire**, etc. La fraude existe aussi mais n'est probablement pas si répandue que ça.
La science n'est pas forcément plus "molle" aujourd'hui que lorsque le nombre de chercheurs était beaucoup moindre. Simplement, il se fait plus d'études et le temps pour faire le tri de ce qui est valable de ce qui l'est moins ou pas reste le même (assez long). C'est d'ailleurs ce qui devrait encourager à prendre avec un grain de sel la dernière étude dont on entend parler dans les médias***.
Ajout: e viens de voir que
S. Novella traite du sujet (en anglais).
Jean-François
* On pourrait aussi penser à des chercheurs dont le renom n'est pas synonyme de très haute compétence scientifique comme Montagnier, Sheldrake, ... qui ajoutent une dose de "bruit" au concert des sciences.
** Pas seulement en termes de nombre d'articles, mais il y a la complexité des études interdisciplinaires actuelles. J'ai récemment lu un article paru dans PNAS avec une 20aines d'auteurs présentant des résultats obtenus grâce à au moins sept techniques différentes (et pas des moindre: KO conditionnels, PCR, électrophysiologie, etc.). L'article fait 9 pages publiées (17 avec les suppléments toutefois). J'ai passé une journée dessus et ne suis même pas sûr d'avoir tout compris (faut dire qu'une partie des techniques ne sont pas ma spécialité).
** Et moins le domaine est "science naturelle fondamentale" ou technologique, plus le grain de sel devrait être gros.