Les migrants
Re: Les migrants
Je propose : que pensez-vous de la micro intégration de petits groupes de migrants (genre 4 ou 5 personnes) dans des régions rurales en déficit de population active ?
Moi cette idée me parait n'avoir que des aspects positifs.
Moi cette idée me parait n'avoir que des aspects positifs.
On a tort d'écrire tord ! Le prochain qui fait la faute je le tords !
Re: Les migrants
Est-ce qu'un alcoolique ingénieur Syrien (ou un Syrien alcoolique ingénieur) pourrait remplacer Jean Pierre Petit ?
Faut pas les parquer dans des cités ou des villes dortoirs à l’américaine.
Le but n'est pas non-plus de les balancer dans des régions ou ils trouverait pas de boulot.
Après l’état n'est pas leur mamans non-plus hein, l’intégration dépend des capacités de l’accueillit à accepter tout un tas de trucs complexe, c'est de son ressort et parfois non. Celui de l’état, et parfois non.
Ya surement des solutions intelligentes, mais pas miracles, il y aura des "pertes". Syrien ou non, l’intégration d'un enfant par exemple, de "bonne famille", bien intégré depuis 2000 générations dans un bon milieu etc etc, n'est pas non-plus garantit...

Moi aussi.Je propose : que pensez-vous de la micro intégration de petits groupes de migrants (genre 4 ou 5 personnes) dans des régions rurales en déficit de population active ?
Moi cette idée me parait n'avoir que des aspects positifs.
Faut pas les parquer dans des cités ou des villes dortoirs à l’américaine.
Le but n'est pas non-plus de les balancer dans des régions ou ils trouverait pas de boulot.
Après l’état n'est pas leur mamans non-plus hein, l’intégration dépend des capacités de l’accueillit à accepter tout un tas de trucs complexe, c'est de son ressort et parfois non. Celui de l’état, et parfois non.
Ya surement des solutions intelligentes, mais pas miracles, il y aura des "pertes". Syrien ou non, l’intégration d'un enfant par exemple, de "bonne famille", bien intégré depuis 2000 générations dans un bon milieu etc etc, n'est pas non-plus garantit...
Re: Les migrants
Mais comparés aux gens qui sont en train d'arriver maintenant, ils le sont bel et bien ! Ils ont une patrie, un toit, des droits, des revenus, des possibilités d'avenir. Et ils réagissent comme tous les "gros couillons" qui s'imaginent a) que leur situation leur permet de mépriser et refuser ces avantages à quiconque est "plus bas" qu'eux et b) qui se sont laissé persuader que la générosité envers X se fait forcément au détriment de Y.eatsalad a écrit :J'ai quand même un peu de mal à me les représenter comme des nantis, car ils sont très loin de rouler sur l'or.
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken
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Re: Les migrants
Et surtout, que sait-on de ce clochard/SDF/Mendiant ? d'où vient-il ? de France ou d'ailleurs ? Qui peut prétendre les connaitre assez pour s'occuper des "territoriaux" avant les "étrangers" ?eatsalad a écrit :
Comme si qu'un ingénieur syrien allait voler la place d'un clochard alcoolique incapable de s'assumer.
Pour ce que j'en sais, ceux qui s'occupent des gens en détresse s'occupent de l'humain avant tout, je n'en connais pas qui le font (par compassion, sans intérêt particulier) en triant les origines !
C'est du foutage de gueule celui qui ose dire qu'il donne au SDF de "france" et serait capable de laisser crever les migrants...
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.
Avant, j'étais indécis, maintenant je n'en suis plus très sûr...
Les marmottes qui pissent au lit passent un sale hiver (Philippe Vuillemin)
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Re: Les migrants
Tu as absolument raison. En fait, ceux qui ont le plus de chances de rejeter les migrants sont les personnes les plus proches d'eux socioéconomiquement, donc ceux qui sont au bas de l'échelle sociale. Les politiques, bien naties, qui font preuve de xénophobie sont souvent de simples opportunistes qui cherchent à exploiter les travers racistes des classes populaires pour se faire du capitale politique.eatsalad a écrit : Par contre il serait illusoire de penser que ceux qui sont contre se trouvent uniquement chez les nantis.
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Re: Les migrants
Bonjour Genesis,genesis a écrit :Je passe souvent sur votre site mais uniquement pour lecture.Je n 'ai pas vu de post qui parlait du flux migratoire de migrants quittant leur pays en guerre ou simplement agresser par Daesh qui essayent de rentrer et se réfugier en Europe.
Je suis curieux de connaître l'opinion sur cette situation de certaines "grosses" têtes du forum.
Merci d'avance.
Comme tu n'as pas encore donné un avis quelconque et que tu sembles avoir posté une question bien clivante juste pour voir quelques intervenants s'entre déchirer, j'aimerais juste savoir si la lecture du fil te convient ? Veux-tu des chips ? Une bière ?

Et Dieu dit : « que Darwin soit »
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Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman (P. Desproges)
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Attention ce post est susceptible (lui-aussi) de contenir des traces d'humour. L'auteur tient à signaler qu'il décline toute responsabilité quant aux conséquences de leurs mésinterprétations.
Re: Les migrants
+1Kraepelin a écrit : Tu as absolument raison. En fait, ceux qui ont le plus de chances de rejeter les migrants sont les personnes les plus proches d'eux socioéconomiquement, donc ceux qui sont au bas de l'échelle sociale. Les politiques, bien naties, qui font preuve de xénophobie sont souvent de simples opportunistes qui cherchent à exploiter les travers racistes des classes populaires pour se faire du capitale politique.
hélas ...
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Re: Les migrants
... il doit être passablement frustré, à l'heure actuelleLulu Cypher a écrit : Comme tu n'as pas encore donné un avis quelconque et que tu sembles avoir posté une question bien clivante juste pour voir quelques intervenants s'entre déchirer, ...

"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken
Re: Les migrants
+1Kraepelin a écrit :Tu as absolument raison. En fait, ceux qui ont le plus de chances de rejeter les migrants sont les personnes les plus proches d'eux socioéconomiquement, donc ceux qui sont au bas de l'échelle sociale. Les politiques, bien naties, qui font preuve de xénophobie sont souvent de simples opportunistes qui cherchent à exploiter les travers racistes des classes populaires pour se faire du capitale politique.
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- David Labrecque
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Re: Les migrants
Je m'intéresse entre autres au traitement médiatique de la «crise des migrants». Dans le journal The Guardian, un article a attiré mon attention sur le choix des mots utilisés pour décrire ces réfugiés qu'il semble trop compromettant de qualifier en tant que tels. On y lit :
En lisant les commentaires d'internautes au bas d'articles sur ce sujet, j'ai été surpris par la violence de la xénophobie et du racisme décomplexés que plusieurs affichent. Je me suis ensuite souvenu que ce sont souvent les plus idiots qui donnent spontanément leur avis à propos de nouvelles dont ils n'ont lu que les gros titres, en ne se privant jamais d'étaler fièrement les pires sophismes... Mais quand même ! Pour résumer en caricaturant quelque peu (avec un biais évident que je ne cache pas), je vois 2 pôles autour desquels s'articulent les réactions : d'une part, des islamophobes qui prônent l'intervention armée pour soi-disant sauver ceux qu'ils traitent en parasites (ces migrants qui seraient en réalité un cheval de Troie djihadiste) et, d'autre part, des pacifistes qui reconnaissent les torts de l'Occident dans la déstabilisation des régions en guerre et sont prêts à accueillir les réfugiés. Qu'en pensez-vous ?
Radio-Canada, au contraire, assume l'usage du terme «migrants» au détriment de «réfugiés» en le justifiant par la prudence sémantique et le souci de rigueur; j'y vois plutôt une façon de nier ses responsabilités, voire une certaine forme d'hypocrisie et de lâcheté :You will still see the word “migrants” or “migration” in the Guardian as a general expression to cover people who for whatever reason have moved, or are moving, from the country of which they are nationals to another. But “refugees”, “displaced people” and “asylum seekers”, all of which have clear definitions, are more useful and accurate terms than a catch-all label like “migrants”, and we should use them wherever possible.
Voilà qui est bien commode lorsqu'on veut s'en laver les mains ! Le Petit Robert et Le Petit Larousse ne sont pas si pointilleux dans leur définition du mot «réfugié», c'est-à-dire qu'il n'implique pas automatiquement le statut de réfugié. La nuance est importante.Les termes « migrants » et « réfugiés » ont des significations différentes. Ils ne sont pas interchangeables.
Le statut de réfugié a une portée légale. Il s'agit d'une personne contrainte de quitter son pays en raison de la guerre ou de la persécution. Puisque sa vie est potentiellement en danger, les autres pays ont l'obligation de l'accueillir, selon la Convention de Genève de 1951.
Cette obligation de protéger les réfugiés n'existe pas pour les migrants.
En lisant les commentaires d'internautes au bas d'articles sur ce sujet, j'ai été surpris par la violence de la xénophobie et du racisme décomplexés que plusieurs affichent. Je me suis ensuite souvenu que ce sont souvent les plus idiots qui donnent spontanément leur avis à propos de nouvelles dont ils n'ont lu que les gros titres, en ne se privant jamais d'étaler fièrement les pires sophismes... Mais quand même ! Pour résumer en caricaturant quelque peu (avec un biais évident que je ne cache pas), je vois 2 pôles autour desquels s'articulent les réactions : d'une part, des islamophobes qui prônent l'intervention armée pour soi-disant sauver ceux qu'ils traitent en parasites (ces migrants qui seraient en réalité un cheval de Troie djihadiste) et, d'autre part, des pacifistes qui reconnaissent les torts de l'Occident dans la déstabilisation des régions en guerre et sont prêts à accueillir les réfugiés. Qu'en pensez-vous ?
«Le plus intelligent de tous, à mon avis, c'est celui qui au moins une fois par mois se traite lui-même d'imbécile, — aptitude de nos jours inouïe !» (Dostoïevski)
Terminologie ...
Traiter de "migrants" les pauvres gens qui quittent en masse des zones de conflits, de dictatures, de famines ou de catastrophes naturelles est donc une façon commode de nier, ou tout au moins mettre en doute, la validité de leurs motivations, donc de justifier de ne pas s'en occuper ni les accueillir. Ce petit jeu sémantique ne date pas d'hier et a été adopté par les politiciens bien avant que la presse ne prenne le train en marche. Il s'agit toujours d'émasculer au maximum les règles et conventions internationales concernant le droit d'asile, en n'accordant le statut de réfugiés qu'à ceux qui auront satisfait à des critères discutables autant que difficilement atteignables (prouver hors de tout doute "raisonnable" avoir été victimes de tortures et autres mauvais traitement ou tout au moins de menaces précises et spécifiques contre leur vie), et donc jeter le discrédit et l’opprobre sur les autres.David Labrecque a écrit :Radio-Canada, au contraire, assume l'usage du terme «migrants» au détriment de «réfugiés» en le justifiant par la prudence sémantique et le souci de rigueur; j'y vois plutôt une façon de nier ses responsabilités, voire une certaine forme d'hypocrisie et de lâcheté
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- David Labrecque
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Re: Les migrants
C'est aussi ce que je crois... Je n'avais jamais remarqué le terme «migrants» avant cet année. Il me semble que l'on parlait généralement plutôt de «réfugiés», de «demandeurs d'asile», etc. Ce changement de terminologie est porteur d'un sens idéologique.
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Re: Les migrants
Exact, j'ai remarqué cette différence sans meme la réaliser ou me la commenter, je l'ai assimilée directement. Grrr je m'en veux là. A noter tant qu'on y est qu'on parlait aussi d'émigrants et d'immigrants. A supprimer ces préfixes, on leur prend encore un peu plus du peu qu'ils ont, ils perdent encore une partie d'eux memes, de leur identité . Migrant rime avec errant...David Labrecque a écrit :... Je n'avais jamais remarqué le terme «migrants» avant cet année. Il me semble que l'on parlait généralement plutôt de «réfugiés», de «demandeurs d'asile», etc. Ce changement de terminologie est porteur d'un sens idéologique.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..
Re: Les migrants
Bonsoir,
Cette façon de faire (micro-intégration) a été à l'origine de l'accueil "râté" de réfugiés Hmong dans les Cévennes. De nombreux villages ont accueilli des familles avec l'objectif de re- dynamiser ces villages qui se désertifiaient à vitesse grand V. La greffe n'a pas pris malgré une identité liée à l'agriculture dans les deux cultures qui était sensée aider.
Ils sont presque tous partis dès qu'ils ont pu car l'éclatement en petits groupes ou en noyau familial "simple" (papa, maman et les enfants) était à l'opposé de leur mode de vie et très difficile à supporter. Donc ils sont allés vivre dans des endroits où ils pouvaient retrouver une vie sociale plus proche de celle qu'ils connaissaient. (désolée je n'ai pas de source ni beaucoup de détails, simple histoire locale)
Cet exemple juste pour dire que peuvent surgir des difficultés pas toujours évidentes à appréhender. En plus que voulez-vous qu'un Syrien des villes trouve à faire dans les campagnes françaises (sauf si il est médecin et compétent
)
Mais avant de parler d'intégration* je souhaite sincèrement à tous ces gens de pouvoir un jour retrouver leur "chez-eux" pacifié, non pas que ça me dérange de partager mon pain, avec eux ou d'autres, mais parce que si ils arrivent en Europe c'est sous la plus ignoble des contraintes. C'est certainement totalement irréaliste (je ne vois pas comment ce conflit pourrait cesser rapidement et je ne sais pas quel pourcentage de réfugiés arrivent un jour à retrouver leur patrie) mais moins déprimant, parler d'intégration c'est comme admettre que la guerre est une fatalité et qu'ils sont condamnés à l'exil.
*j'ai beaucoup de mal avec ce mot, l'inverse étant désintégration il sonne comme une menace à mes oreilles.
je dirais que c'est peut-être une fausse-bonne idée.Pepejul a écrit :Je propose : que pensez-vous de la micro intégration de petits groupes de migrants (genre 4 ou 5 personnes) dans des régions rurales en déficit de population active ?
Moi cette idée me parait n'avoir que des aspects positifs.

Cette façon de faire (micro-intégration) a été à l'origine de l'accueil "râté" de réfugiés Hmong dans les Cévennes. De nombreux villages ont accueilli des familles avec l'objectif de re- dynamiser ces villages qui se désertifiaient à vitesse grand V. La greffe n'a pas pris malgré une identité liée à l'agriculture dans les deux cultures qui était sensée aider.
Ils sont presque tous partis dès qu'ils ont pu car l'éclatement en petits groupes ou en noyau familial "simple" (papa, maman et les enfants) était à l'opposé de leur mode de vie et très difficile à supporter. Donc ils sont allés vivre dans des endroits où ils pouvaient retrouver une vie sociale plus proche de celle qu'ils connaissaient. (désolée je n'ai pas de source ni beaucoup de détails, simple histoire locale)
Cet exemple juste pour dire que peuvent surgir des difficultés pas toujours évidentes à appréhender. En plus que voulez-vous qu'un Syrien des villes trouve à faire dans les campagnes françaises (sauf si il est médecin et compétent

Mais avant de parler d'intégration* je souhaite sincèrement à tous ces gens de pouvoir un jour retrouver leur "chez-eux" pacifié, non pas que ça me dérange de partager mon pain, avec eux ou d'autres, mais parce que si ils arrivent en Europe c'est sous la plus ignoble des contraintes. C'est certainement totalement irréaliste (je ne vois pas comment ce conflit pourrait cesser rapidement et je ne sais pas quel pourcentage de réfugiés arrivent un jour à retrouver leur patrie) mais moins déprimant, parler d'intégration c'est comme admettre que la guerre est une fatalité et qu'ils sont condamnés à l'exil.
*j'ai beaucoup de mal avec ce mot, l'inverse étant désintégration il sonne comme une menace à mes oreilles.
Je ne sais pas si il existe un "compteur" pour comparer l'usage de tel ou tel mot car moi c'est plutôt le mot "réfugié" que j'ai eu l'impression de voir disparaître ces dernières années sauf lorsqu'il est question de "réfugiés climatiques" qui est devenu "à la mode".David Labrecque a écrit :... Je n'avais jamais remarqué le terme «migrants» avant cet année. Il me semble que l'on parlait généralement plutôt de «réfugiés», de «demandeurs d'asile», etc. Ce changement de terminologie est porteur d'un sens idéologique.
"Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir." Pierre Dac
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Re: Les migrants
+1David Labrecque a écrit :Je m'intéresse entre autres au traitement médiatique de la «crise des migrants». Dans le journal The Guardian, un article a attiré mon attention sur le choix des mots utilisés pour décrire ces réfugiés qu'il semble trop compromettant de qualifier en tant que tels. On y lit :
Voilà qui est bien commode lorsqu'on veut s'en laver les mains ! Le Petit Robert et Le Petit Larousse ne sont pas si pointilleux dans leur définition du mot «réfugié», c'est-à-dire qu'il n'implique pas automatiquement le statut de réfugié. La nuance est importante.You will still see the word “migrants” or “migration” in the Guardian as a general expression to cover people who for whatever reason have moved, or are moving, from the country of which they are nationals to another. But “refugees”, “displaced people” and “asylum seekers”, all of which have clear definitions, are more useful and accurate terms than a catch-all label like “migrants”, and we should use them wherever possible.
Et Dieu dit : « que Darwin soit »
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Attention ce post est susceptible (lui-aussi) de contenir des traces d'humour. L'auteur tient à signaler qu'il décline toute responsabilité quant aux conséquences de leurs mésinterprétations.
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Re: Les migrants
C'est ce que je voulais dire : cette année (selon ce que j'ai remarqué), les «migrants» ont remplacé les «réfugiés», comme si ces derniers n'étaient plus aussi dignes d'être accueillis, comme s'ils n'étaient plus ce qu'ils sont, c'est-à-dire des gens qui, pour la plupart, fuient la guerre et devraient être protégés.lau'jik a écrit :Je ne sais pas si il existe un "compteur" pour comparer l'usage de tel ou tel mot car moi c'est plutôt le mot "réfugié" que j'ai eu l'impression de voir disparaître ces dernières années sauf lorsqu'il est question de "réfugiés climatiques" qui est devenu "à la mode".David Labrecque a écrit :... Je n'avais jamais remarqué le terme «migrants» avant cet année. Il me semble que l'on parlait généralement plutôt de «réfugiés», de «demandeurs d'asile», etc. Ce changement de terminologie est porteur d'un sens idéologique.
«Le plus intelligent de tous, à mon avis, c'est celui qui au moins une fois par mois se traite lui-même d'imbécile, — aptitude de nos jours inouïe !» (Dostoïevski)
Re: Les migrants
Je préfaire le mot "migrants" parce qu'il n'est pas restraint aux réfugiés politiques. Plus large, il couvre également les réfugiés économiques et les immigrants proprement dit. Dans ma perspective, les réfugiés politiques ne sont pas les seuls à mériter notre solidarité ou à devoir bénéficier d'une politique d'intégration lucide.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Re: Les migrants
Je préfaire le mot "migrants" parce qu'il n'est pas restraint aux réfugiés politiques. Plus large, il couvre également les réfugiés économiques et les immigrants proprement dit. Dans ma perspective, les réfugiés politiques ne sont pas les seuls à mériter notre solidarité ou à devoir bénéficier d'une politique d'intégration lucide.
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Re: Les migrants
Il y a pourtant une grosse différence. Les premiers ont besoin d'être accueillis d'urgence pour des raisons de vie ou de mort. Ils ne s'interdisent pas forcément de retourner dans leur pays d'origine si la situation s'améliore.Kraepelin a écrit :Dans ma perspective, les réfugiés politiques ne sont pas les seuls à mériter notre solidarité ou à devoir bénéficier d'une politique d'intégration lucide.
Les seconds ont des exigences plus fortes, à savoir une intégration sur le long terme, à la fois sociale (hébergement définitif), économique (emploi) et culturelle (parler la langue,...).
"The greatest enemy of knowledge is not ignorance ; it is the illusion of knowledge"
Stephen Hawking
Stephen Hawking
Re: Les migrants
J'ai en tête; le témoignage d'un ami franco-vietnamien, qui m'a expliqué qu'à la fin de la guerre d'"indochine, comme son village avait majoritairement collaboré avec les français, tout le village est venu vivre en france.Pepejul a écrit :Je propose : que pensez-vous de la micro intégration de petits groupes de migrants (genre 4 ou 5 personnes) dans des régions rurales en déficit de population active ?
Moi cette idée me parait n'avoir que des aspects positifs.
Ils ont été placés dans un petit village d'auvergne, où la population locale s'est mis au vietnamien !
C'était une histoire qui faisait du bien à entendre !

EDIT/Ajout : je viens de lire le post de Laujik qui semble parler d'a peu près la meme chose mais sans la meme reussite
"N’a de conviction que celui qui n’a rien approfondi."
Emil Michel Cioran
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Re: Les migrants
Bah là le petit village c'est Cergy-Pontoise
, où se trouvent les sièges des plus grosses sociétés de Travaux Publics de France : la Spie, Bouygues, Eiffage et j'en passe...


Désolée Ali, je suis peut etre mauvaise langue, mais je crois plutot que tu vas creuser des trous jusqu'au vendredi 21 h à 4 euro de l'heure...Ali veut vite "apprendre le français" et "cultiver des tomates et des concombres dans des serres

"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..
Re: Les migrants
Mais alors que vont devenir nos serbes et polonais ?LoutredeMer a écrit :Désolée Ali, je suis peut etre mauvaise langue, mais je crois plutot que tu vas creuser des trous jusqu'au vendredi 21 h à 4 euro de l'heure...

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Re: Les migrants
eatsalad a écrit :Mais alors que vont devenir nos serbes et polonais ?LoutredeMer a écrit :Désolée Ali, je suis peut etre mauvaise langue, mais je crois plutot que tu vas creuser des trous jusqu'au vendredi 21 h à 4 euro de l'heure...

"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..
Re: Les migrants
C'est une définition style 'Abbé Pierre' : "si il y a plus pauvre que toi alors tu es un nanti"Florence a écrit :Mais comparés aux gens qui sont en train d'arriver maintenant, ils le sont bel et bien !eatsalad a écrit :J'ai quand même un peu de mal à me les représenter comme des nantis, car ils sont très loin de rouler sur l'or.
Honnetement, j'ai un peu de mal à voir comme nanti quelqu'un qui bosse dans un Kebab (grec, on dit à paris) pour nourrir sa famille.
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Re: Les migrants
Ça dépend si il en tire un salaire correcte ou pas de son Grec/Kebab 
Y'en n'a des bien logis. Bon...surement plus de galères que de dorures dans le métier...certainement.
Et je suis pas trop d'accord avec la définition "Abbé Pierre" non plus.

Y'en n'a des bien logis. Bon...surement plus de galères que de dorures dans le métier...certainement.
Et je suis pas trop d'accord avec la définition "Abbé Pierre" non plus.
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