pardalis a écrit : Les Nazis aussi étaient des nihilistes, ainsi que les Communistes (surtout les Maoïstes). Toutes les idéologies suprémacistes et utopistes ont un désir de destruction, de tout effacer pour reconstruire à « neuf ».
Ce qui n'est pas la définition d'un nihilisme. Un nihiliste détruit sans but de reconstruire, soit par absence de projet, soit parce qu'il considère tout but comme vain. Le totalitarisme est souvent révolutionnaire, mais porte un projet de société qui vise l'inclusion de l'individu dans l'Etat, voir la négation de l'individu.
Pour ce qui est de l'EI, c'est un peu compliqué, parce que ce groupe n'a pas une seule idéologie. Pour ce qui est de ses composantes apocalyptiques ou de ces membres attirés uniquement par la volonté de donner un sens à leur mort, oui, on peut parler de nihilisme. Par contre, c'est plus compliqué pour ceux qui souhaite instaurer un califat, non pas pour suivre un but millénariste, mais pour accomplir ce qu'il y a de totalitaire dans l'islam wahhabite.
Lulu a écrit :le terrorisme (soi-disant religieux)
Je ne pense pas qu'on puisse dire "soi-disant". Le terrorisme de l'EI est clairement islamique, mais l'analyse qu'on peut en faire dépend de la perspective qu'on prend et c'est difficile dans l'islam, surtout Wahhabite, de démêler le politique du religieux.
Notre difficulté à admettre les actions de l'EI comme religieuse vient plus de notre difficulté à appréhender l'Islam qu'autre chose. On projette souvent sur l'islam des concepts du christianisme qui n'ont pas lieu d'être.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)