Invité a écrit :Encore une histoire de "peer-review" avec des relecteurs bidons. La maison mêre de la revue Nature est en cause
La multiplication des scientifiques (légitimes ou prétendus tels) ainsi que des journaux et maisons d'édition (légitimes ou "rapaces") fait mathématiquement en sorte qu'il y a aussi multiplication des tricheurs. Et si on ajoute à ça les pressions de publication et autres incitatifs financiers, les résultats ne sont pas heureux*. Surtout que la science est une entreprise difficile, qui demande que le tri des faits soit correctement effectué à la base (en d'autres termes: on compte sur la compétence et l'honnêteté des collègues).
En plus, il y a les pseudo-scientifiques de tout poil (psiphiles, créationnistes, homéopathes, etc.) qui rajoutent à la cacophonie des publications. La science en tant qu'institution est grandement victime de son succès.
Reste qu'elle dispose d'une grosse qualité sur d'autres domaines où la triche peut avoir un impact (religion comprise): elle peut se corriger. Je suis d'accord avec
S. Novella lorsqu'il répète que les constations sur le caractère faillible de la science (que ce soit les fraudes mais aussi le manque de reproductibilité de nombreuses études) ne sont pas une raison d'abandonner la recherche scientifique (a-t-on seulement une alternative?) mais plutôt une raison de se méfier des études uniques, non reproduites, particulièrement lorsqu'elles claironnent des résultats révolutionnaires, sortant du consensus des spécialistes de la question.
Jean-François
* La section "corrections" dans Nature signale que beaucoup de publications passent malgré des erreurs flagrantes. Et Nature dispose d'un des systèmes de révision par les pairs parmi les plus
emmerdant contraignant pour les chercheurs. Publier dans Nature demande généralement beaucoup de patience, en plus de données très étayées (ce qui n'empêche pas à 100% les données bidons).