Lulu Cypher a écrit :Avoir mis en évidence leur existence, leurs propriétés dans le réel correspond effectivement à la notion de découverte dont tu parlais et ce qui est valable pour les nombres premiers l'est aussi pour une infinité d'objets du réel (qu'ils soient à ce jour découverts ou non). C'est un peu un truisme de dire que l'horizon de ce que nous percevons de la réalité augmente sans que nous y voyons de fin.
Je suis assez d'accord avec ce que tu dis (la citation et ce qui la précède).
Je ferais par contre une nuance qui me semble importante.
Je trouve que la "découverte" d'un objet inconnu mais "matériel" (on pourrait donner l'exemple récent des ondes gravitationnelles). (*) me semble moins étonnant (à cause de l'interaction physique avec ces objets), que celle d'un bidule totalement immatériel comme un object mathématique.
Ce sont à mon point de vue deux questions différentes. L'Univers physique on le découvre pas ses interactions avec nos sens ou nos instruments scientifiques, les objects mathématiques c'est d'un tout autre ordre il me semble. À moins de considérer que les objets mathématiques pourraient avoir une assise matérielle, mais je pense que personne ne propose ça.
Lulu Cypher a écrit :Bref j'en sais rien .... et je dois dire qu'être sur la clôture me satisfait

.... je ne suis pas certain qu'un niveau de précision supérieur soit si vital ... pour moi j'assimilerai ce genre de comparaison (entre ces 2 infinis) à un concours de bites épistémologiques.
Je ne cherche pas vraiment a savoir lequel serait le plus grand, ça finalement peu d'importance.
Par contre, je me demande comment tu perçois l'exemple que j'ai donné plus haut de la fleur qui compte jusqu'à 2 pour se refermer et jusqu'à 5 pour commencer la digestion de sa proie. Je préfère chercher des exemples concrets, pour animer la discussion, plutôt que de rester au plan philosophique (quoiqu'à la base ces concepts sont philosophiques bien sûr).
La fleur me semble un exemple valable de la "découverte" (ou de l'"action") d'objets mathématiques qui ne requière pas la présence d'un cerveau humain, donc un exemple que je mettrais dans ceux à l'appui du réalisme ou
Platonisme mathématique.
Mais comme je disais plus haut, les exemples de ce genre sont rares. Et je ne veux surtout pas faire un genre d'anthropomorphisme â propos des fleurs.

Et je suis ouvert à une explication moins "flyée" que celle que je propose.
Lulu Cypher a écrit :L'exemple précédent des fractales est un très bon exemple d'une "création" de l'esprit .... les fractales de Mandelbrot n'existent pas à l'état naturel ... elles ne font que se rapprocher de ce qui est naturel (chou-fleur, ombellifères de manière générale, coquille de nautile, etc ...) sans plus. De même les modèles chaotiques ne représentent pas la réalité mais une approximation dont la prédictibilité reste probabiliste. Et on peut trouver une infinité de ces objets physiques ou mathématiques.
C'est vrai pour les fractales mais il y a des objects mathématiques plus simples (les nombres) qui ne sont pas des approximations. Ils sont représenté dans la nature sans que ce soit par une approximation.
(*) Denis donnait un autre exemple dans un redico et il évaluait sa proposition à 100%.
D6 : La planète Uranus existait avant qu'Herschel la découvre, vers 1781.
I.
"Whatever intelligence is, it can't be intelligent all the way down. It's just dumb stuff at the bottom." [Andy Clark]