N'est-ce pas d'ailleurs ce qui se passe dans la partie cognitive des TCCs?ServerError503 a écrit :Est-il possible que les pensées, renforcent ou au contraire affaiblissent les connections entre les neurones, par simple activation ou non-activation ?SpoilerAfficherJe me risque à une réponse, même si je ne suis pas certain de bien comprendre tout le sujet.Jean-Francois a écrit : Les observations expérimentales supportent plutôt l'idée que la pensée est un épiphénomène (et les perturbations de la conscience induits par des composés chimiques en sont un bon exemple). Rien n'est absolument démontré, bien sûr, mais comment un truc a-matériel* comme "une pensée" pourrait-elle agir sur le cerveau?
Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Oui je suis bien d'accord, que comme les pensées émergent de l'activité des neurones, in fine, c'est l'activité neuronale qui modifie l'activité neuronale.Jean-Francois a écrit : Les réseaux qui génèrent les pensées peuvent éventuellement être modifiés, leur activité peut peut-être modifier d'autres réseaux. Mais, ce que vous proposez ne répond pas à la question de comment un truc a-matériel pourrait-il agir sur la matière?
Le texte ci-haut concerne seulement les exemples et sujets qui y sont traitées, l'auteur n'a aucunement l'intention de salir la réputation de quiconque ne serait pas mentionnée explicitement dans ce texte, ou omis pour des raisons de lisibilité-commodité-paresse. L'auteur présente d'avance toutes ses excuses à toute personne qui serait offusquées par le texte ou ce qu'il n'y est pas dit ou encore ce que l'auteur a jugé implicite mais qui n'aurait pas été compris comme tel par le lecteur. Le tout sans préjudice.
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
L'erreur que tu commets, à mon avis, est de supposer que le cerveau perçoit après que tu ne devienne consciente de la perception. Cela te conduit à inverser la flèche de la causalité.Mireille a écrit :considérant qu’une augmentation d’hormones ne peux pas venir avant qu’il y est eût perception de quelque chose, perception qui provoque une émotion. Les hormones, donc, sont relâchés après et non avant qu’une émotion soit ressentie
Ce n'est pas l'idée que c'est "merveilleux" que je conteste mais l'idée que c'est "ingénieusement conçu". Il est difficile de ne pas considérer l'oeil des vertébrés comme incroyablement complexe et efficace. Cela reste du bricolage grandement illogique et inutilement tarabiscoté par certains côtés.Mais tu sais on a tellement entendu ce terme : Les merveilles de la nature, qu'il nous est presque naturel, je dirais, de voir en tout de la perfection indépendamment que l'on soit croyant ou non
La beauté est un jugement de valeur: "la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde" ("beauty is in the eye of the beholder"). Il y a plein d'êtres vivants qui nous paraissent laids et difformes alors qu'ils sont complexes et efficaces.Il y a aussi que le vivant est beau, on a pas un œil en arrière de la tête ni une oreille sur le pied
Dans la citation, ces idées concernent le code et le support génétiques. Je ne résumerais évidemment pas le livre.Ceci dit, ta citation a attisé ma curiosité et je me demande bien qu'elles étaient, par le passé, ces idées naives et fausse des théoriciens et physiciens
Jean-François
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("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Pardon, je ne voulais pas abuser en posant cette question.Jean-Francois a écrit :Dans la citation, ces idées concernent le code et le support génétiques. Je ne résumerais évidemment pas le livre.
Je trouvé ce petit vidéo très amusant qui explique à partir de cette séquence l'ordre https://www.youtube.com/watch?feature=p ... Vfy8#t=309Jean-Francois a écrit :L'erreur que tu commets, à mon avis, est de supposer que le cerveau perçoit après que tu ne devienne consciente de la perception. Cela te conduit à inverser la flèche de la causalité
Je résume :
Perception : 100 millisecondes après avoir vu le visage, le cerveau s'active; l'émotion est détecté
Reconnaissance du visage : 200 millisecondes plus tard on reconnaît le visage (sa forme; si c'est une femme ou un homme)
1/2 seconde plus tard on a la conscience de la reconnaissance de l'émotion.
En résumé, ce que j'ai appris avec cette bande vidéo c'est que notre cerveau détectes nos émotions bien avant d'en avoir conscience. Il faudra que je te relise, mais je pense que c'est ce que tu disais. C'est quand même assez incroyable que l'on devienne conscient après le processus.
Moi aussi je me risque : Parce que la pensée produit un signal comme La lumière qui ''est un phénomène physique, un transport d'énergie sans transport de matière''.Jean-Francois a écrit : comment un truc a-matériel pourrait-il agir sur la matière?
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Il n'y a pas de problème, c'est juste que je ne peux résumer les 30 ans d'histoires qui sont au coeur du bouquin. Surtout que pour bien comprendre les idées en question, il faut comprendre le contexte.Mireille a écrit :Pardon, je ne voulais pas abuser en posant cette questionJean-Francois a écrit :Dans la citation, ces idées concernent le code et le support génétiques. Je ne résumerais évidemment pas le livre.
Je n'ai pas regardé la vidéo au complet mais si ce que tu résumes est le début: c'est reconnaitre des émotions sur un visage présenté sur écran d'ordi, pas les nôtres. Note que ça ne change pas grand-chose: nous avons conscience de nos émotions aussi avec un temps de retard (mais peut-être un peu plus court).En résumé, ce que j'ai appris avec cette bande vidéo c'est que notre cerveau détectes nos émotions bien avant d'en avoir conscience. Il faudra que je te relise, mais je pense que c'est ce que tu disais. C'est quand même assez incroyable que l'on devienne conscient après le processus
[/quote]Moi aussi je me risque : Parce que la pensée produit un signal comme La lumière qui ''est un phénomène physique, un transport d'énergie sans transport de matière''.Jean-Francois a écrit : comment un truc a-matériel pourrait-il agir sur la matière?
Il faudrait qu'il y ait un récepteur et un système d'encodage. Le système de la lumière est assez simple: ou bedon il y a un flux de photons (avec les longueurs d'ondes adéquates) et les cellules photosensibles sont activées/inhibées, ou il y en a pas et il ne se passe rien. L'activation/inhibition se fait au travers d'une cascade moléculaire initiée par des photons qui frappent des récepteurs de la famille des opsines. Ce qui donne une sensation subjective de l'environnement visuel, c'est l'analyse très compliquée par les nombreux réseaux cérébraux qui s'effectue sur le signal nerveux produits par les cellules photosensibles.
Comment sont encodées les pensées (de manière à ce que leur "signal" puisse être traduite par le cerveau) et quels sont les récepteurs (où sont-ils situés, quel est leur mécanisme)?
Jean-François
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
ServerError503 a écrit :Est-il possible que les pensées, renforcent ou au contraire affaiblissent les connections entre les neurones, par simple activation ou non-activation ?
En fait je vois la pensée comme la face consciente d'une pièce dont l'autre face est un processus ... et le côté "en décalage" entre le processus lui-même et la pensées dont elle est issue est compatible avec l'expérience de Libet .... ServorError, puisque tu bosses en informatique je prendrais une analogie à 2 balles qui se rapproche de ton domaine .... la pensée serait l'équivalent des "traces" écrites dans le journal de logs de la conscience par les différents processus qui s'exécutent.Jean-Francois a écrit :Les réseaux qui génèrent les pensées peuvent éventuellement être modifiés, leur activité peut peut-être modifier d'autres réseaux. Mais, ce que vous proposez ne répond pas à la question de comment un truc a-matériel pourrait-il agir sur la matière?
Ce qui gène les tenants forts du libre arbitre est qu'ils raisonnent sur un processus unique alors qu'ils sont tous, soit parallèles soit intriqués ... soit un mélange des deux et qu'à ce moment là rien n'empêche qu'un processus PrA associé à la pensée PA ait une influence sur le processus PrB associé à la pensée B ... se traduisant au niveau conscient par PA influe sur PB.
Et Dieu dit : « que Darwin soit »
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
À mon avis l'influence entre processus est indirecte (i.e., passe par pas mal d'intermédiaires), cela même si on peut avoir l'impression que "PA influe sur PB*".Lulu Cypher a écrit :soit un mélange des deux et qu'à ce moment là rien n'empêche qu'un processus PrA associé à la pensée PA ait une influence sur le processus PrB associé à la pensée B ... se traduisant au niveau conscient par PA influe sur PB.
Reste que PA n'influence très certainement pas PrB (et encore moins PrA).
Jean-François
* Qui serait alors plus produite par PrBB voire PrZZZ

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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Moui indirecte ... mais comme tout est un peu processus dire que c'est A, B ou comme tu dis ZZZZZZZZZZ (ou tout ce qui se trouve entre les 2) ne change rienJean-Francois a écrit :À mon avis l'influence entre processus est indirecte (i.e., passe par pas mal d'intermédiaires), cela même si on peut avoir l'impression que "PA influe sur PB*".Lulu Cypher a écrit :soit un mélange des deux et qu'à ce moment là rien n'empêche qu'un processus PrA associé à la pensée PA ait une influence sur le processus PrB associé à la pensée B ... se traduisant au niveau conscient par PA influe sur PB.

Pour être plus précis j'aurais du dire en tout cas :
"se traduisant au niveau conscient par l'impression (à tort) que PA influe sur PB"
Nous sommes en accord fort fortJean-Francois a écrit :Reste que PA n'influence très certainement pas PrB (et encore moins PrA).

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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Ah oui quand même... J'ai du chercher ce qu'était l'expérience de Libet pour comprendre le sens de ton analogie. pourtant je suis informaticien et par neurologue :pLulu Cypher a écrit :je prendrais une analogie à 2 balles
Juste pour voir si on est d'accord sur une des raisons principales pour lesquelles l'analogie est à 2 balles... Pour moi, il faudrait imaginer dans ton analogie que d'autres processus lisent les logs et y réagissent. Parce-que dans le cerveau, très peu d'évènements me semblent pouvoir être vus comme en bout de chaine, sans effet immédiats (au niveau de la mémoire, j'imagine qu'on trouve des choses qui pourraient vraiment être mis en analogie avec les logs).
Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
C'est l'inverse qui serait incroyable, avoir conscience grâce à un mécanisme qui ne s'est pas encore produit.Mireille a écrit :
En résumé, ce que j'ai appris avec cette bande vidéo c'est que notre cerveau détectes nos émotions bien avant d'en avoir conscience. Il faudra que je te relise, mais je pense que c'est ce que tu disais. C'est quand même assez incroyable que l'on devienne conscient après le processus.
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Désolé j'ai été un peu cheap en explications et j'aurais du mettre un lien vers cette expérience .... mais tu remarqueras que dans mon propos l'expérience de Libet n'est liée qu'à la notion de décalage temporel entre la conscience volontaire l'origine de l’action et non à l'analogie elle-même.Totoche a écrit :Ah oui quand même... J'ai du chercher ce qu'était l'expérience de Libet pour comprendre le sens de ton analogie. pourtant je suis informaticien et par neurologue :pLulu Cypher a écrit :je prendrais une analogie à 2 balles
Mon analogie ne concernait, elle, que la manière dont on croit percevoir que la pensée est à l'origine du processus alors qu'elle semble n'en être qu'un épiphénomène au mêne titre que l'écriture d'un log n'est que la "trace" de l'activité d'un processus et non son origine.
Oui tout est un peu ré-entrant mais ce n'était pas mon point ce n'était qu'une analogie qui ne mettait qu'en relief le fait que la pensée n'est pas si directement aux commandes qu'on l'imagine.Totoche a écrit :très peu d'évènements me semblent pouvoir être vus comme en bout de chaine, sans effet immédiats (au niveau de la mémoire, j'imagine qu'on trouve des choses qui pourraient vraiment être mis en analogie avec les logs).
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Mais le terme épiphénomène est peut être exagéré. Comme je vois les choses, la pensée est conditionnée par une série de processus inconscients, mais elle va à son tour conditionner toute autre chaine de processus inconscients qui auront eux même une influence sur les pensées à venir.
C'est ce qu'on fait en TCC. Un exemple simple est le travail sur une phobie: Je suis au bord du vide. Comme j'ai le vertige, mon amygdale va se mettre à envoyer des grands signaux d'alarme et mon corps va entamer un mouvement de recul avant même que je m'en aperçoive. Comme j'ai appris à reconnaitre ces phénomènes, au niveau de mes pensés conscientes (le terme est peut être redondant, on a toujours pas défini le terme "pensée" :p), je vais faire un effort pour rester en place, focaliser mon attention ailleurs que sur le vide et les réactions de mon corps, et appliquer une méthode de relaxation simple. Ces processus volontaires vont entrer en compétition avec les processus automatiques, et tout ceci peut résulter sur une modification en profondeur de ces derniers.
Ceci dit, ça ne remet en rien en cause la notion de déterminisme. Dans la page que j'ai regardée sur l'expérience de Libet, l'auteur disait qu'elle donnait du poids à l'idée que nos réactions sont déterminées à l'avance. Hors, même si la décision d'appuyer sur un bouton se passait entièrement dans le champ des pensées conscientes, elle n'en resterait pas moins le résultat de l'activité neuronale, qui a tout d'un processus déterministe.
En fait, même si je défend l'idée que les pensées ne sont pas un simple épiphénomène, je ne suis pas forcément un grand défenseur de l'idée de libre arbitre. Ça me semble un terme un peu vague dont on use pour expliquer ce qui reste indéterminé parce-que trop complexe pour nous. L'idée même me semble suspecte: si j'exerce mon libre arbitre, en fonction de quoi est-ce que je prend mes décisions? Si je le fait en fonction des mes expériences passées, cela ressemble fort à une réponse conditionnée. Si je ne le fait pas en fonction de ça, en fonction de quoi est-ce que je le fait? Finalement, le libre arbitre ressemble un peu (je crois, on s'aventure sur un terrain ou je ne connais pas grand chose, là) au "vrais" hasard en physique: un phénomène pas très bien défini est pas vraiment nécessaire à la compréhension des choses jusqu'à nouvel ordre.
Il n'empêche que l'idée que je possède un libre arbitre m'est bien utile au quotidien. C'est plus motivant pour se lever le matin. Ce n'est même pas une illusion, juste une question de point de vue: je suis la somme de mes expériences passées, et exercer mon libre arbitre correspond justement à appliquer les réflexes et décisions conformes à l'expérience acquise.
C'est ce qu'on fait en TCC. Un exemple simple est le travail sur une phobie: Je suis au bord du vide. Comme j'ai le vertige, mon amygdale va se mettre à envoyer des grands signaux d'alarme et mon corps va entamer un mouvement de recul avant même que je m'en aperçoive. Comme j'ai appris à reconnaitre ces phénomènes, au niveau de mes pensés conscientes (le terme est peut être redondant, on a toujours pas défini le terme "pensée" :p), je vais faire un effort pour rester en place, focaliser mon attention ailleurs que sur le vide et les réactions de mon corps, et appliquer une méthode de relaxation simple. Ces processus volontaires vont entrer en compétition avec les processus automatiques, et tout ceci peut résulter sur une modification en profondeur de ces derniers.
Ceci dit, ça ne remet en rien en cause la notion de déterminisme. Dans la page que j'ai regardée sur l'expérience de Libet, l'auteur disait qu'elle donnait du poids à l'idée que nos réactions sont déterminées à l'avance. Hors, même si la décision d'appuyer sur un bouton se passait entièrement dans le champ des pensées conscientes, elle n'en resterait pas moins le résultat de l'activité neuronale, qui a tout d'un processus déterministe.
En fait, même si je défend l'idée que les pensées ne sont pas un simple épiphénomène, je ne suis pas forcément un grand défenseur de l'idée de libre arbitre. Ça me semble un terme un peu vague dont on use pour expliquer ce qui reste indéterminé parce-que trop complexe pour nous. L'idée même me semble suspecte: si j'exerce mon libre arbitre, en fonction de quoi est-ce que je prend mes décisions? Si je le fait en fonction des mes expériences passées, cela ressemble fort à une réponse conditionnée. Si je ne le fait pas en fonction de ça, en fonction de quoi est-ce que je le fait? Finalement, le libre arbitre ressemble un peu (je crois, on s'aventure sur un terrain ou je ne connais pas grand chose, là) au "vrais" hasard en physique: un phénomène pas très bien défini est pas vraiment nécessaire à la compréhension des choses jusqu'à nouvel ordre.
Il n'empêche que l'idée que je possède un libre arbitre m'est bien utile au quotidien. C'est plus motivant pour se lever le matin. Ce n'est même pas une illusion, juste une question de point de vue: je suis la somme de mes expériences passées, et exercer mon libre arbitre correspond justement à appliquer les réflexes et décisions conformes à l'expérience acquise.
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Ce que vous dites serait vrai si la pensée était une substance qui agissait sur le cerveau. Mais c'est le résultat d'un processus cérébral. C'est une sorte d'indication incomplète et qui arrive en retard de ce que le cerveau a déjà fait. Un feedback (virtuel, subjectif) qui peut être employé pour corriger des comportements futurs, mais qui n'agit pas lui-même sur le processus en court.Totoche a écrit :Mais le terme épiphénomène est peut être exagéré. Comme je vois les choses, la pensée est conditionnée par une série de processus inconscients, mais elle va à son tour conditionner toute autre chaine de processus inconscients qui auront eux même une influence sur les pensées à venir
Les TCC montrent justement que pour corriger quelque chose, il ne faut pas se contenter de penser: il faut agir, et répéter les actions. Si la pensée agissait directement sur le cerveau, il serait bien plus aisé de guérir les phobie (apprendre des langues ou des sciences, etc.).
Jean-François
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Je ne suis pas certain de bien comprendre, ni qu'on parle bien le même langage.
Pour ma part:
- dans mon post précédent, je ne fait pas de différence entre la pensée en tant que vécu subjectif et la configuration de neurones qui la sous-tend. J'ai l'impression que vous faites cette distinction. C'est le cas?
- on a toujours pas défini la pensée. Personnellement, j'y classais tout ce qui entre dans notre sphère de conscience, en particulier l'activité des fonctions exécutives. L'inhibition joue un rôle clé dans l'application d'une thérapie comportementale. Ce n'est pas elle qui modifie le comportement à long terme, mais elle est mobilisée lorsque l'acte est volontairement répété dans ce but.
Alors, problème de définition, ou on ne vois vraiment pas les choses de la même façon?
EDIT: Concernant les TCC, le second C est venu s'ajouter parce-qu'une dimension cognitive aux thérapies comportementales. Est-ce que cela ne consiste pas justement à mobiliser des pensées pour faciliter l'adoption du nouveau comportement?
Pour ma part:
- dans mon post précédent, je ne fait pas de différence entre la pensée en tant que vécu subjectif et la configuration de neurones qui la sous-tend. J'ai l'impression que vous faites cette distinction. C'est le cas?
- on a toujours pas défini la pensée. Personnellement, j'y classais tout ce qui entre dans notre sphère de conscience, en particulier l'activité des fonctions exécutives. L'inhibition joue un rôle clé dans l'application d'une thérapie comportementale. Ce n'est pas elle qui modifie le comportement à long terme, mais elle est mobilisée lorsque l'acte est volontairement répété dans ce but.
Alors, problème de définition, ou on ne vois vraiment pas les choses de la même façon?
EDIT: Concernant les TCC, le second C est venu s'ajouter parce-qu'une dimension cognitive aux thérapies comportementales. Est-ce que cela ne consiste pas justement à mobiliser des pensées pour faciliter l'adoption du nouveau comportement?
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Oui, parce que je pense qu'il est important de le faire.Totoche a écrit :dans mon post précédent, je ne fait pas de différence entre la pensée en tant que vécu subjectif et la configuration de neurones qui la sous-tend. J'ai l'impression que vous faites cette distinction. C'est le cas?
Je ne crois pas qu'il soit entièrement (voire réellement) possible de mobiliser les "pensées". Ce qui est plus important est de s'astreindre à adopter un nouveau comportement. Et même là, c'est rarement chose facile.Concernant les TCC, le second C est venu s'ajouter parce-qu'une dimension cognitive aux thérapies comportementales. Est-ce que cela ne consiste pas justement à mobiliser des pensées pour faciliter l'adoption du nouveau comportement?
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Vu comme ça, effectivement, je comprend mieux.
Pour quelle(s) raisons, si ça ne vous embête pas de m'expliquer? Pas pour en débattre, juste parce-que ça m'intéresse et que ça peut faire évoluer ma façon de voir les choses.Jean-Francois a écrit : Oui, parce que je pense qu'il est important de le faire.
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Pas uniquement.Totoche a écrit :Concernant les TCC, le second C est venu s'ajouter parce-qu'une dimension cognitive aux thérapies comportementales. Est-ce que cela ne consiste pas justement à mobiliser des pensées pour faciliter l'adoption du nouveau comportement?
En fait le C de "cognitivo" est plus la pour mettre en avant qu'il est indispensable de faire remonter les "chaines" cognitives causales que notre cerveau (inconsciemment) met en place pour répondre (plus ou moins subjectivement) à un problème ... dans le cadre d'une phobie .... subjectivement. La phase suivante est considérée comme un "entrainement" comportemental sur les symptômes associé à une prise de conscience (cognitive) qui permet de modifier ces "enchainements".
Dernière modification par Lulu Cypher le 05 mars 2016, 19:46, modifié 1 fois.
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Principalement parce que je vois les pensées (i.e., la perception subjective résultant de l'activité d'un réseau cérébral donné) comme résultant d'une sorte de boucle accessoire qui n'a pas d'influence (sinon très indirecte) sur l'activité du réseau principal.Totoche a écrit :Pour quelle(s) raisons, si ça ne vous embête pas de m'expliquer? Pas pour en débattre, juste parce-que ça m'intéresse et que ça peut faire évoluer ma façon de voir les choses.
Pour reprendre la formulation schématique de Lulu: le Pr(ocessus) A peut influencer le Pr B mais c'est une "sous-routine" Pr' A qui mène à P(ensée) A et cette sous-routine n'aura pas d'influence (directe) sur Pr B.
Il y a aussi que dire que la pensée agit sur le cerveau augmente la confusion. Si, pour faciliter la compréhension, il faut régulièrement préciser que (dans le contexte) "vécu subjectif = configuration particulière de neurones", autant distinguer les deux.
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Je vais faire une analogie simple pour résumer ce que j'ai compris, si des personnes bien plus compétentes que moi peuvent corriger ce sera avec grand plaisir.
Imaginons un opérateur dans une salle de contrôle machine, un ensemble de capteurs détermine le démarrage d'un moteur et quand celui-ci se met en marche une loupiote signale à l'opérateur que le moteur est en route, je vois la loupiote comme la pensée un signal de prise de conscience du fonctionnement du système, sans que celle-ci est finalement une grande influence sur la suite, le fonctionnement de ce premier système pouvant en entraîner d'autres eux mêmes signalés de leur mise en service par une autre loupiote. Ainsi peuvent s'enchaîner les pensées comme s'enchaîne les lumières, mais pourrait on prétendre que l'allumage ou l'extinction d'une loupiote influe le(s) système(s)?
Imaginons un opérateur dans une salle de contrôle machine, un ensemble de capteurs détermine le démarrage d'un moteur et quand celui-ci se met en marche une loupiote signale à l'opérateur que le moteur est en route, je vois la loupiote comme la pensée un signal de prise de conscience du fonctionnement du système, sans que celle-ci est finalement une grande influence sur la suite, le fonctionnement de ce premier système pouvant en entraîner d'autres eux mêmes signalés de leur mise en service par une autre loupiote. Ainsi peuvent s'enchaîner les pensées comme s'enchaîne les lumières, mais pourrait on prétendre que l'allumage ou l'extinction d'une loupiote influe le(s) système(s)?
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Plus compétente .... c'est pour JFunptitgab a écrit :Je vais faire une analogie simple pour résumer ce que j'ai compris, si des personnes bien plus compétentes que moi peuvent corriger ce sera avec grand plaisir.

En gros pourquoi pas sauf qu'il n'y a pas de salle de contrôle indépendante, pas d'opérateur, pas de début dans les processus, on pourrait d'ailleurs ajouter de nombreux processus d'E/S ... et pour répondre à ta question ... pour moi (je dis bien pour moi parce que rien n'est prouvé même si des éléments peuvent laisser supposer que c'est plausible) non la loupiotte n'a pas d'influence ... et si tu élargis ta question aux différents "intrants" ... ce sont des processus externes qui via nos perceptions (voire des processus internes proprioceptifs), influent sur nos processus internes.unptitgab a écrit :Imaginons un opérateur dans une salle de contrôle machine, un ensemble de capteurs détermine le démarrage d'un moteur et quand celui-ci se met en marche une loupiote signale à l'opérateur que le moteur est en route, je vois la loupiote comme la pensée un signal de prise de conscience du fonctionnement du système, sans que celle-ci est finalement une grande influence sur la suite, le fonctionnement de ce premier système pouvant en entraîner d'autres eux mêmes signalés de leur mise en service par une autre loupiote. Ainsi peuvent s'enchaîner les pensées comme s'enchaîne les lumières, mais pourrait on prétendre que l'allumage ou l'extinction d'une loupiote influe le(s) système(s)?
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Merci Lulu pour l'élargissement et montrer les faiblesses d'une analogie en précisant des points. Il y en a tout de même un où je ne suis pas complètement d'accord, cela reste surement à affiner, c'est quand tu dis qu'il n'y a pas de début de processus, la reproduction permet uniquement de fournir le matériel qui se construit de l'oeuf à un être entièrement formé, mais il y a bien un premier processus lors de la première sensation pouvant être traitée?
"Quand elle devient « pure » de toute expérience sensorielle, la raison déraisonne. Elle prétend prouver l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme. Cette folie s’appelle métaphysique. Le métaphysicien est un savant fou. Il veut tout prouver, il ne montre que son insanité." Jean-Baptiste Botul
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
C'est pour moi le processus de la vie est un processus continu ... il n'y a pas de "stase" d'arrêt et de reprise ... tout ça ça grouille tout le tempsunptitgab a écrit :Merci Lulu pour l'élargissement et montrer les faiblesses d'une analogie en précisant des points. Il y en a tout de même un où je ne suis pas complètement d'accord, cela reste surement à affiner, c'est quand tu dis qu'il n'y a pas de début de processus, la reproduction permet uniquement de fournir le matériel qui se construit de l'oeuf à un être entièrement formé, mais il y a bien un premier processus lors de la première sensation pouvant être traitée?

Mais la on parlait plus de processus mentaux il me semble.
Et Dieu dit : « que Darwin soit »
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Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman (P. Desproges)
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Jean-Francois a écrit : Il faudrait qu'il y ait un récepteur et un système d'encodage. Le système de la lumière est assez simple: ou bedon il y a un flux de photons (avec les longueurs d'ondes adéquates) et les cellules photosensibles sont activées/inhibées, ou il y en a pas et il ne se passe rien. L'activation/inhibition se fait au travers d'une cascade moléculaire initiée par des photons qui frappent des récepteurs de la famille des opsines. Ce qui donne une sensation subjective de l'environnement visuel, c'est l'analyse très compliquée par les nombreux réseaux cérébraux qui s'effectue sur le signal nerveux produits par les cellules photosensibles.
Comment sont encodées les pensées (de manière à ce que leur "signal" puisse être traduite par le cerveau) et quels sont les récepteurs (où sont-ils situés, quel est leur mécanisme)?
Jean-François
J'ai repensé à tout ça, aujourd'hui, et je vois ça un peu de cette façon:
Mise en tension : Le cerveau va chercher tous les éléments emmagasinés dans nos mémoires (j'imagine qu'il y en a plusieurs) pour identifier l'émotion.
Le signal : C'est quand la cocotte-minute sonne pour te dire que ton oeuf à la coque est prêt. Le passage de la mémoire à la conscience.
J'avais noté que la pensée est une mémoire verbalisée, l'aboutissement de l'assemblage d'un certains nombre d'autres mémoires sulbaternes chacune liés à une expérience.
Aussi j'ai lu tous les commentaires et une question demeure dans ma tête, et c'est en rapport avec le fait que je me demande : Si on se sent soulagé quand on a enfin mit de l'ordre dans nos idées face à une situation, est-ce que ça ne démontre pas que les pensées agissent aussi sur notre corps ? C'est pas très très clair encore pour moi cette histoire de pensées. Je pense que si ce n'est pas clair, c'est parce que nous avons des pensées qui nous viennent suite à un apprentissage et d'autres qui nous viennent de notre réflexion. Il faut que j'y réfléchisse encore un peu.
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
À mon avis, non. Tu te débats avec une conception un peu naïve du fonctionnement cérébral et que tu utilises des termes mal définis pour défendre ton idée.Mireille a écrit :Aussi j'ai lu tous les commentaires et une question demeure dans ma tête, et c'est en rapport avec le fait que je me demande : Si on se sent soulagé quand on a enfin mit de l'ordre dans nos idées face à une situation, est-ce que ça ne démontre pas que les pensées agissent aussi sur notre corps ?
Jean-François
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("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)
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Re: Méditation et modification du fonctionnement des gènes
Je ne veux pas agir de cette manière. C'est qu'après avoir réfléchie j'étais sur l'impression que pour que des pensées puissent se former qu'il fallait bien que l'information soit pigée non pas dans une mémoire, mais dans plusieurs petites mémoires. Ce qui n'est pas faux, même si comme tu dis, je définis encore très mal ma pensée. Mais, j'ai bon espoir qu'en prenant mon temps et en m'instruisant que je pourrai dire des choses qui seront beaucoup mieux formulées. Donc, selon ce que j'ai trouvé à écouter ce midi, j'ai eut en quelque sorte une confirmation de ce que je t'ai maladroitement expliqué hier, nous aurions plusieurs mémoires, j'ai placé la vidéo à partir de la séquence correspondante pour pas que tu perdes du temps : https://www.youtube.com/watch?feature=p ... 2bA#t=1493. Et ces mémoires seraient localiser à différents endroits. La pensée serait donc elle-même une mémoire découlant de l'assemblage de pleins d'autres mémoires. Enfin, je te dresse un tableau un peu rapide, mais je voulais juste ajuster un tout petit peu.Jean-Francois a écrit :À mon avis, non. Tu te débats avec une conception un peu naïve du fonctionnement cérébral et que tu utilises des termes mal définis pour défendre ton idée.
Je voulais aussi te demander est-ce possible que la conscience n’existe pas, que ce ne soit qu’un mot comme la nature des choses ? Ca expliquerait pourquoi on ne peut pas la localiser? Cette question m’est venue suite à une réflexion de Michel Bitmol sur cette même vidéo. Ce n'est pas ce qu'il disait, c'est plutôt ce qui m'a allumer sur cette question.
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