Mireille a écrit :Je pense que vous ne pouvez pas dire que vous n'avez pas d'avis tranché sur la fessée et en même temps dire qu'un parent peut user de violence physique dans certains cas.
Pour que j'ai un avis tranché, il faudrait que je sois prêt à en défendre la pratique.
Or ça n'est pas ce que je dis. Ce que je dis, c'est qu'il ne me parait pas nécessairement illégitime qu'un parent puisse user de violence. C'est une pensée plus de l'ordre de la philosophie et du droit qu'un avis clair et net sur la fessée. Je l'ai dit plus haut, cette question de la fessée, je la pose dans un cadre plus large de l'autorité parentale et de la violence légitime.
Mon avis, je le fais plus sur la question de savoir s'il est légitime qu'un parent use de violence et ce que je me dis, c'est que si l'on considère que l'autorité sur l'enfant repose essentiellement sur le parent (ce qui est le cas dans nos société) il me parait acceptable qu'il puisse user de violence en dernier recours, un peu de la même manière qu'un Etat, par exemple, s'autorise une forme de violence légitime en dernier recours.
Mais c'est une réflexion dans un cadre précis (celui où l'autorité du parent est très importante) et ma réflexion, je l'amène plus vers le questionnement de ce cadre que vers la problématique de la fessée qui, pour moi, en découlera logiquement. Seulement je n'ai pas d'avis trancher sur la pertinence d'un modèle ou d'un autre d'autorité parentale et de violence légitime.
D'ailleurs, si vous reliez la conversation de 2013, vous verrez qu'à aucun moment je ne défends la fessée, je dis même dans le même message que je n'ai pas de réponse claire sur la limite qui justifierait la violence et donc que mon avis est tout théorique et non pratique. Je doute que vous ayez pu passer à coté, vu que c'est dans le même message et pour un peu, on pourrait vous accusez de quote-mining...mais je suppose que c'était juste une myopie précoce.
D'évidence vous devriez vous abstenir alors d'entrer dans mes conversations
Ca ne serait une évidence que si je considérais que le but des conversations était de ne surtout pas froisser Mireille. Comme je ne le pense pas, je ferrais bien ce que je voudrais. Après, libre à vous de me mettre en ignoré si vraiment vous ne pouvez pas supporter d'être un peu bousculé.
Pour ce qui est du détachement avec les personnes, je ne fais aucune différence entre parler à une personne, ailleurs, soit au tél. ou sur Skype ou sur internet. Je parle à la même personne, qu'elle se soit mis une image comme la vôtre ou non.
A mon avis, vous avez tort. L'internet, pour le meilleur ou pour le pire, est un espace où l'absence de contact direct avec son interlocuteur, voir l'anonymat permet de s'affranchir de certaine contrainte sociale que l'on respecte souvent malgré nous. De fait, les échanges y sont forcément plus violent, plus radicaux, voir plus grossier et insultant. Or comme je doute que vous parveniez à policer la toile avec vos petits bras et à changer la nature humaine à vous toute seule, je pense qu'apprendre le détachement sur internet serait une bonne chose. Une polémique se fait à deux et elle a tendance à se dégonfler si l'un des deux partis ne rentre pas dans le jeu, ou alors c'est un troll et dans ce cas, il suffit de totalement l'ignorer.
Pour ce qui est de l'amusement dont vous parlez, moi ça me déplaît souvairement de pas pouvoir avoir des discussions pacifiques avec les gens.
A noter que mon amusement à moi venait à propos d'une remarque de votre part que j'aurais pu prendre comme une sérieuse insulte, donc c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité.
D'un coté je vous dis un peu sèchement que je trouve que vous raisonnez mal et que vous donnez trop d'importance à une expérience personnelle, de l'autre vous me dites que je suis un prétentieux égocentrique sans coeur et fermé d'esprit et face à ça, je m'abstiens de répondre avec trop de virulence...mais c'est vous qui n'aimez pas avoir des discussions belliqueuses.
Ici je m'adresse à vous et à Lulu, j'aimerais connaître votre opinion sur ce que tu dis cet auteur à propos du débat rationnel :
''La prétention à un débat rationnel me paraît la chose la plus vaine qui soit. Il est désolant d'entendre encore y appeler. (3)
En place le débat devrait relever de « l'intelligence narrative » et commencer comme une thérapie : « je comprends vos raisons, voici comment je me les explique et à vous-même » et continuer par « ... voici les miennes, je vous les explique aussi ; voici une information nouvelle : qu'allons-nous en faire ? » Mais on évoque des « idées » comme si elles étaient pures, on se répond comme s'il y avait du "sens" et un seul à découvrir et on feint de ne pas voir le féroce combat des individualités qui défendent leur image ... sans rire.''
Pas grand chose, parce que ce qui est décrit n'a pas directement à voir avec ce que je disais sur la nécessiter de sonder et de déconstruire les modèles de pensée d'un interlocuteur pour voir ce qu'on peut lui dire ou ne pas lui dire et pour tenter de le convaincre ou au moins de pointer les failles de son cadre de pensée si on espère le décrédibiliser.
Je n'ai pas l'angélisme de penser qu'un débat peu se passer de subjectivité, je dis juste que lorsqu'on défend soit même un point passionnément, il faut faire attention à ce que ce point ne va pas forcément de lui même chez l'interlocuteur. Personne ne doute que l'honnêteté intellectuelle parfaite n'existe pas, mais si on tends à un minimum d'honnêteté intellectuelle, il faut alors se mettre des règles.
Je n'ai pas dit que pour autant, c'était garanti de succès, c'est juste que ça me semble plus valable que de dénoncer son adversaire avec sa seule subjectivité érigée en évidence.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)