Mireille a écrit : … si il y des études qui confirmeraient des séquelles psychologiques, …
Ce n'est pas le cas. Je te parle ici de clinique, pas de recherches empiriques. Des chercheuses en sociologie ont tenté de faire des recherches il y a plusieurs années, mais elles se sont rabattues sur des "questionnaires". Dans ce genre d'affaires, ce n'est pas une source fiable parce que les femmes, comme pour tous les questionnaires, ont tendance à répondre en fonction de la seule désirabilité sociale. Alors, la clinique reste, pour le moment, notre seule source d'information.
Mireille a écrit : … dans les années passées des femmes jeunes et moins jeunes n’auraient pas été informées adéquatement des problèmes pouvant survenir après.
Même si nous avions des données très fiables, je ne suis pas sûr que ce serait la meilleure façon de procéder. Informer de façon large toutes les femmes pourrait avoir un effet culpabilisant et ce n'est pas souhaitable.
Encore un fois, je trouve ton approche potentiellement culpabilisante.Mireille a écrit :Une chose qui serait aussi à faire, si ce n’est pas ce qui se fait actuellement, ce serait de donner toute l’information sur ce dont nous sommes à peu près certain de ce qu’est conscient ou non le fœtus.
À mon avis, la meilleure aide possible est celle qui existe actuellement dans les CLSC en counselling d'avortement. Ça ressemble à :
(1) comprendre l'expérience singulière de la femme qui consulte (Une fillette de 12 ans qui a couché avec l'amour-de-sa-vie, une femme de 51 ans victime de viol et un déficiente intellectuelle profonde qui aurait "peut-être" baisé avec un autre déficient dans son centre d'hébergement, n'ont pas les mêmes besoins de soutien);
(2) lui fournir l'information qu'elle demande (parfois, madame veut savoir, parfois elle ne veut pas savoir. Lui piocher dans la tête des informations qu'elle ne veut pas avoir ne serait pas respectueux);
(3) l'aider à clarifier ses valeurs, ses projets, ses intentions;
(4) Corriger les croyances erronées pour qu'elle prenne une décision éclairée.
(5) S'assurer qu'elle soit accompagnée affectivement par une personne proche si elle en a besoin.