@Kelly-Ann, Florence & cie
Comme souvent, chez Mireille, ce n’est pas tant l’intention qu’une forme de biais qui est en cause. Quand quelque chose nous touche personnellement (émotionnellement), il est difficile de comprendre et de s’imaginer que cela puisse ne pas s’appliquer aux autres.
D’ailleurs, l’inverse est aussi vrai. Nombre de situations dans la vie n’activent pas de vives impulsions ou de forts sentiments émotifs chez moi et j’ai donc du mal à comprendre pourquoi il y a autant de personnes impulsives et réactives dans la vie. Sauf que dans la position dans laquelle je me trouve, il est nécessairement plus facile de « raisonner logiquement » puisque le degré d’émotivité pouvant biaiser mes raisonnements est généralement plus faible que la moyenne (
cela ne me prémunit pas contre toute autre forme de biais cependant. Ni, non plus, ne pallie à mes manques de connaissances). Suis-je plus « ouvert » et raisonnable? Ou suis-je seulement plus chanceux et avantagé de ne pas être affecté par un degré d’impulsivité (ou de conditionnement) orientant mes réflexions?
Bref, ce que je veux dire, c’est que les biais de nature émotionnels sont les plus puissants parmi toutes les autres catégories (heur
istique, mnésique, raisonnement, etc.), àmha. De plus, ils peuvent s’ajouter et se cumuler à tous les autres types de biais. Les gens comme Mireille sont surtout des hypersensibles émotifs (
sans parler du conditionnement s'étalant sur des années) pour qui il est très difficile d’imaginer que les autres ne ressentent pas ce qu’ils ressentent. Et puisqu'une bonne part des principes et valeurs des individus sont basés sur ce qu’ils ressentent (
afin de justifier leurs sentiments), bcp plus que sur une longue analyse intellectuelle « froide » et raisonnable, ben il est normal que certains réagissent en conséquence. Il n'est pas question que de raisonnement ici.
J'pense qu'il faut relativiser et tempérer quelque peu. Bien qu’elle a parfois certains comportements et certaines réactions, faudrait faire attention, cependant, à ne pas devenir des espèces de «
truthers » remettent constamment et systématiquement en question ses intentions et sa bonne foi. Réaliser une erreur de raisonnement qu’on nous expose ou incorporer une connaissance qu’on ignorait, ça peut se faire plus ou moins rapidement et facilement, mais faire taire ou faire abstraction de ce que l’on ressent fortement (
et intégrer une méthode globale de raisonnement basé sur la pensée critique), c’est le travail de plusieurs années, sinon d'une vie! De plus, ces derniers temps, il m’est évident qu’elle fait des efforts et qu’elle s’abstient de réagir (plus qu’à son habitude), à certaines remarques et situations.
La différence entre Mireille et certains autres, c’est qu’elle veut progresser! Ça, moi, je l'observe très bien, malgré tout.
Note : Désolé Mireille, je t’avais dit que je ne ferais plus d’analyse te concernant, mais j’ai éprouvé le besoin de tempérer quelque peu le « mouvement ».