Pardalis a écrit : Vous comparez un fœtus à un objet? Vraiment? Ceci en dit long...
Moi, je compare — uniquement — des implications logiques
parfaitement identiques, point. Mais vous?
Les sujets de votre proposition (
fœtus) et de la mienne (
objet volé) n'ont aucune importance, aucune incidence sur la validité des relations logiques (
et n'ont donc aucun besoin d'être comparés) présentes ici (
et pourraient être remplacés par A, B, C, etc., dans une formalisation logique qui démontrerait que votre prédicat ne peut être relié à rien 
). Par conséquent, vous avez raison sans vous en rendre compte : ceci en dit long sur ce qui (
biaise et) prime pour l'un d'entre nous! Pour l'un, l'importance et la valeur qu'il accorde au sujet de votre (
et de mon) exemple biaise ou « bypass » sa rationalité. CQFD!
Pardalis a écrit :Pourquoi? Pourquoi le simple fait d'être sorti de la mère soudainement lui octroie tous les droits, et pas quelques secondes avant?
Non, pas pour «
le simple fait ». En disant cela, vous commettez une erreur de raisonnement qui créer un
strawman qui, en effet, donne
l'impression qu'il n'y a aucune autre considération qui est prise en compte, ce qui est faux! Cela augmente l'illusion que ce serait supposément 100% arbitraire, mais surtout, ça donne faussement l'impression que c'est carrément subjectif, au « simple fait » des gouts de tout un chacun.
Donc, «
pour le simple fait, seulement? » Non, pas pour « le simple fait »...
Parce que, premièrement, nous sommes bien obligés (
c'est une contrainte, une fatalité) d'établir une limite (
un instant précis) concernant à quel moment un organisme vivant doit avoir des droits ou pas. Deuxièmement, cette dernière limite doit s'établir selon l'analyse d'une hiérarchisation de priorités qui exclut toute notion abstraite quand elle tient compte et évalue tous les possibles effets concrets envers tout ce qui est impliqué.
Pardalis a écrit :Pourquoi est-ce une tragédie lorsqu'une femme enceinte perd son enfant qu'elle désire, et que quand une femme perd son enfant qu'elle ne veut pas avoir c'est une simple opération de routine?
Pour la simple raison qu'il en est de même lorsque nous perdons quelque chose qui nous importe ou qui nous importe pas du tout. Mais, c'est une erreur que de se servir de votre présente réflexion pour justifier quoi que ce soit, dans un sens ou dans l'autre, parce que, justement, ce n'est pas quelque chose qui a une implication
concrète dans le processus d'évaluation lorsque nous procédons à la hiérarchisation des priorités. Votre réflexion n'apporte que de l'abstrait (
considérations à propos de jugements de valeur), du non-nécessaire, du superflu!
Pardalis a écrit :jugement collectif = décision imposée par une majorité
Bien sûr! Mais je vous ferais remarquer qu'il en est de même pour presque tout. Même la méthodologie scientifique procède de même (
évaluation par des pairs). Sauf que vous omettez un point essentiel dans votre phrase : cette majorité qui « impose » ne doit pas décider et imposer son choix sur la base de croyance, d'aprioris ou d'avis relevant d'opinions et de goûts, mais sur une évaluation étant
la moins irrationnelle et arbitraire possible (
autant que faire se peut) concernat le présent sujet (
hiérarchisation des priorités tenant compte et évaluant tous les possibles effets concrets envers les deux organismes concernés). Par conséquent, votre phrase est réductrice et devient, encore une fois, une espèce de
strawman. Et n'oublions pas de mentionner que personne ne parle ici d'effectuer un simple vote démocratique où l'ensemble de tous les citoyens (
qui n’y connaît rien et a des croyances) imposera son avis. On parle de lois (
par nos représentants) qui tiennent compte de l'avis des scientifiques et des professionnels
Pardalis a écrit :jugement arbitraire = décision qui ne répond à aucune règle ni logique
Dans le cadre du présent contexte et de la présente discussion, c'est, une fois de plus, un
strawman
Le mot arbitraire désigne, en effet, un « parti-pris », mais quand ce dernier parti-pris n'est autre que de choisir le
moindre mal afin d'évaluer
le moins irrationnellement possible une situation dans le but d'établir une limite (
que nous sommes contraints d'établir), qui relèvera le moins possible de croyances religieuses ou personnelles, mais qui sera basé exclusivement sur les effets et conséquences bien concrètes~physiques (
qu'il nous est donc possible d'analyser), ce « parti-pris » n'est autre que celui de la raison, de la rationalité et du choix du moindre mal et c'est exactement le même qui nous fait préférer (
arbitrairement, en tant que profane) de considérer l'avis des spécialistes et de la science pour plusieurs autres domaines, même s’ils peuvent parfaitement se tromper
*.
Il est donc faux, dans le présent contexte (
mais pour d'autres sujets aussi), de dire qu'une décision arbitraire ne répond à aucune règle ni aucune logique. Le simple fait, pour le présent sujet, de choisir de ne pas tenir compte des croyances religieuses et personnelles, parce qu'elles n'ont aucune incidence concrète ni, surtout — aucune utilité — pouvant nous aider à déterminer quoi que ce soit, ne relève donc pas d'un jugement « 100% arbitraire », mais de l'observation de principes rationnels et logiques. Par conséquent, le jugement n'est peut-être pas 100% « non-arbitraire » (
d'où pourquoi je me permets, pour demeurer de bonne foi, d'user du mot « arbitraire »), mais il demeure, en grande partie (
autant que faire se peut), fondé sur un raisonnement logique traitant d'effets et de conséquences très concrètes.
Pardalis a écrit :Vous construisez vos principes sur des bases incertaines et arbitraires, et après ça vous prétendez que le débat est clôs?
J'pense qu'il est évident, avec tout ce que je viens de partager, qu'il n'en est rien! Il y a bien certains aspects qui demeurent incertains, bien sûr (
mais nombre de domaines scientifiques en comportent également sans qu'on s'en offusque autant, hein), mais je priorise, rationnellement, les effets, conséquences et données concrètes avec lesquelles il nous est possible de traiter — présentement. Si, dans le futur, la science découvre autre chose, et bien nous ajusterons à ce moment mais pas avant.
[
*]
Est-ce que je gagne quelque chose pour la plus longue phrase que je crois avoir faites depuis longtemps?
123 mots, 678 caractères (sans espaces). 