Pardalis a écrit : Bien sûr, ça vous arrange de réduire le fœtus à une simple possession
Je ne le réduis à rien. Il est même possible de remplacer les sujets (
pas seulement le vôtre, mais le mien également) par des variables totalement indéfinies.
Et, utiliser un argument que l’on peut inversement vous retourner (
comme Invité viens de le faire à propos de la droite) est un argument qui n’a aucun poids et qui est inutile (
somme nulle). Comme dans ce cas-ci, où je pourrais vous retourner que ça vous arrange d’augmenter la considération du fœtus à celle d’un être humain.
C’est pourquoi, dans le contexte de vos deux questions (
Ce geste est-il un crime?), je ne traite que des relations logiques. Ce que j’affirme, c’est qu’il n’est même pas nécessaire de considérer vos 2 questions parce qu’avant tout, il y a une personne qui subit (
hors de tout doute) une atteinte à son intégrité physique. Ensuite, que cette personne désirait (
avant de subir l’agression) se faire arracher une dent ou non ou qu’elle désirait ou non conserver son foetus, ce sont des éléments qui ne changent en rien le fait — qu’avec ou sans eux — elle a subi, de toute façon, une atteinte à son intégrité physique (
donc : un crime). Ce qui nous empêche donc d’établir une quelconque implication logique avec vos deux questions. Parce que « le crime » est déjà manifeste et impliqué, peu importe ce que l’on pourrait répondre à vos deux questions.
Capich? Ce qui fait que répondre oui ou non à vos 2 questions ne nous permet pas d’en retirer quoi que ce soit (
sauf d’observer que quelqu’un qui répondrait dans le but de considérer que c’est un crime ou non nous permet de prendre connaissance que ce dernier raisonne maladroitement).
Pardalis a écrit :Alors qu’est-ce qui fait qu’un bébé qui nait a plus de droit qu’un bébé qui est encore dans l’uterus? Quelles sont les considérations dont vous parlez?.
Premièrement, ce n’est pas à moi, seul de tout décider (
je n’ai pas cette prétention). Justement pour éviter mes propres biais, mais à un groupe d’expert et de pros (
ou plusieurs d’entre nous, dans le cadre d’un exercice sur le forum).
Deuxièmement, dans l’absolu, rien! Mais, si à chaque fois que l’on tente de déterminer le moins irrationnellement possible quels sont les éléments pour/contre, notre interlocuteur ne se contente que de ressortir continuellement un argument qui ne prend pas en compte l’aspect irréductible de ce problème d’établissement de limite, il ne sert alors à rien d’échanger et de débattre avec ce dernier, car cela implique donc qu’il n’est pas réellement intéressé à peser le pour et le contre, de façon pragmatique et pratique, et qu’il ne fait que se servir en boucle du même argument (
comme un bêta, sans réaliser) que l’on pourra également lui retourner exactement le même argument (l’aspect irréductible) quand il nous présentera ses propres éléments (
donc somme nulle).
Vous comprenez? C’est une question de nécessité pratique dont les deux parties doivent se mettre d’accord avant même de poursuivre. Sinon, il n’y a rien à faire et, en effet, ne reste que le rapport de force basé sur les croyances et opinions de chacun. Et choisir la deuxième option est déjà, àmha, le signe d’un manque de rationalité.
Autrement dit, si vous acceptez de poursuivre, comme le dit Kesta, il nous faut débattre « techniquement » et pragmatiquement en apportant des éléments concrets qui font du poids. Persister à dire et à répéter (
alors que tout le monde en convient) que, dans l’absolu, c’est irréductible ou arbitraire n’est pas fécond et ne sert donc à rien.
Alors?