Lorangebleue a écrit : Pour synthétiser votre (longue) pensée :
- Quand la religion dérive, c'est la faute à cette fichue religion.
- Quand la science dérive, c'est la faute à l'hommerie.
Pas con le truc.
En effet, c’est pas con. C’est presque ça...
La science peut difficilement dériver d’elle même puisque ses « préceptes » incluent la possibilité de critiquer et de corriger ce qu’elle connaît et ce qu’elle est. Elle inclut le moyen de se transformer et de s’ajuster d’elle même aux faits! De plus, elle se contente de traiter des causes et des effets sans se prononcer dans les domaines/sphères où elle ne peut prouver — par la démonstration concrète — ses constatations et « prétentions » (
ses connaissances).
Alors que le
modus operandi des principales grandes religions (
et de nombres de mouvements sectaires) est conçu
expressément pour empêcher toute remise en cause d’elles-mêmes, de ses enseignements, lois et dogmes.
Il y a plein d’hommes qui écrivent des livres (
ou s’expriment) sur la façon dont ils conçoivent la vie, l’univers, l’existence et sur comment nous devrions nous comporter et agir : des psychologues, des philosophes, des penseurs, des illuminés, des croyants, des gens comme vous et moi, etc. Mais dès que certains d’entre eux prétendent que ce qu’ils écrivent ou disent est « la vérité™ », parce que cela proviendrait d’une « puissance » ou d’une « communication » « supérieure » à l’homme, cela procure alors aux écrits/paroles la potentialité de devenir une religion/secte en ce sens que cette façon d’inclure une « autorité au-dessus » des hommes « court-circuite », «
bypass » toutes objections et critiques qui pourraient être faite ensuite envers ce qui est enseigné/écrit. C’est très brillant, comme stratégie (
pour s’auto-protéger et se prémunir contre les détracteurs)! C’est ça le propre ou la singularité des religions et des mouvements sectaire : inclure, entre autres, un élément mystérieux et/ou supérieur à l’homme qui n’est pas réfutable afin de justifier des commandements et obligations.
Du coup, bien que, dans l’absolu, la science et la religion sont « pensées » (
et les livres, écrits) par des hommes, cette façon d’inclure une « autorité au-dessus » des hommes qui « court-circuite » toute objection et critique qui pourrait être faite ensuite est une façon de procéder bien plus dangereuse, néfaste et propice aux justifications de toute sorte que les hommes rationnels qui ont pensés qu’il était préférable de procéder autrement (
réfutabilité, reproductibilité, prédictibilité, fécondité, adéquation aux faits, etc.) afin de produire des connaissances (
utiles et pratiques) ainsi que de ne pas interférer activement dans les domaines où l’on ne peut satisfaire les critères de la méthodologie scientifique (
précédemment énuméré entre parenthèses).
En conclusion : l’hommerie est présente partout. Mais le « code source » qui forme les « préceptes » de la science (
réfutabilité, reproductibilité, prédictibilité, fécondité, adéquation aux faits, etc.) ne créer pas une espèce de « boucle de rétroaction sans fin » qui renvoi à tout coup au début (
pétition de principe/raisonnement circulaire) : «
parce que c'est la volonté de Dieu! ». La plupart des religions, elles, dérivent d’elles même en ce sens qu’elles établissent des préceptes, des dogmes qui d’une part nous disent comment il faut se comporter dans notre intimité ainsi que dans toutes les sphères de nos vies, et, d’autre part, sont formés d’un « code source » qui est astucieusement programmé de façon à ce que personne ne puisse remettre en cause ou critiquer ce qu’elles sont, ce qu’elles prétendent savoir et ce qu'elles ordonnent de faire.
Les deux
modus operandi ne sont pas du tout équivalents! L’une des façons de procéder est bcp plus dangereuse, susceptible de créer des débordements que l’autre.