Dash a écrit :Dans ton cas, tu n'as pas le choix : tu dois te donner entièrement et satisfaire tous les caprices et désirs de ta tendre moitié!

Vu comme ça... C'est pas faux

Dash a écrit :Dans ton cas, tu n'as pas le choix : tu dois te donner entièrement et satisfaire tous les caprices et désirs de ta tendre moitié!
Dans cet ordre d'idée, j'aimerais connaître parmi ces expériences celles qui peuvent apporter quelque chose au problème "libre arbitre de l'individu".Dash a écrit :Maintenant, perso, j'aimerais causer des expériences et de certains détails qui m'embêtent concernant ces dernières.
J'essaie de vous comprendre.jean7 a écrit : La question est : en quoi est-ce que ça empêche un individu de déterminer quelque chose sans que les causes qui lui sont externes aient une influence significative comparativement aux causes qui lui sont intégrées (et infinitésimalement diluées en lui).[/b][/u][/i]
Quels sont ces méfaits de la croyance en un libre arbitre ?jean7 a écrit : Et puisqu'il est bon ton d'évoquer les méfaits de la croyance en un libre arbitre (culpabilisation, toussa toussa)
Si c'était vraiment une illusion, cela signifierait qu'il n'y a aucune créativité possible, aucune nouveauté.jean7 a écrit : Répandez l'idée que ce n'est qu'une illusion de vaniteux qui se la pètent pour se croire plus malins que les autres...
C'est possible...jean7 a écrit :Répandez l'idée que ce n'est qu'une illusion de vaniteux qui se la pètent pour se croire plus malins que les autres... et on va créer une nouvelle race de moutons. On avait ceux qui croyaient ne pas suivre le troupeau, ceux qui voulaient suivre le troupeau, on aura ceux qui ont enfin compris qu'ils n'avaient pas le choix et que ce n'était vraiment pas la peine de se prendre le choux (voir même on va éviter de donner l'impression d'avoir envie de le faire pour pas passer pour un con). Super !
Qu'appelez-vous une créativité ou nouveauté ?Si c'était vraiment une illusion, cela signifierait qu'il n'y a aucune créativité possible, aucune nouveauté.
D'où viennent le nouveau, l'évolution dans ce cas ? Ce sont de vraies questions.
À mon avis, c’est bcp trop optimiste de penser ça Greem. Observe juste toi et moi (entre autres, sans parler de EB et de Psyricien et des autres), combien de temps et d’échanges cela nous à pris, avec toute la bonne volonté du monde, pour arriver à se comprendre, à saisir que nos conceptualisations n’étaient pas si différentes, au final. De plus, plusieurs membres de ce forum sont relativement intelligents, possèdent plus de connaissances que la moyenne et s’intéressent à la pensée critique, aux biais et sophismes, etc. Sérieusement, je doute fortement que « M. & Mme tout le monde » (qui ont d’autres loisirs et centres d’intérêt que les nôtres) sachent (et prennent le temps de) faire la distinction entre déterminismes/prédestination.Greem a écrit :Ou alors, on peut supposer que si les gens rejettent le libre arbitre, c’est qu’ils ont compris le principe de causalité (contrairement à toi) et qu’ils savent faire la distinction entre déterminisme et prédestination,...
J’peux pas être d’accord avec ça, car ce n’est pas du tout ce que j’observe, concrètement, de façon générale, autour de moi. Je m’explique...Greem a écrit :car s’il y a bien une tendance qui, contrairement à tes suppositions, est bien réelle, et nuit au progrès, c’est la croyance du libre arbitre. À quoi bon se casser la tête à mieux comprendre les causes qui déterminent les individus si on peut tout expliquer par le libre arbitre?
Tu exagères et pas qu’un peu (en plus de créer une espèce de faux dilemme basé sur un strawman : « tout expliquer »)! Tu peux citer des faits concrets, des situations qui démontrent ce que tu avances? Parce que dans les faits, la science (et la médecine, entre autres) n’attend pas du tout l’accord ou l’opinion du public et des philosophes, concernant le libre arbitre, pour procéder, faire des recherches, et appliquer des solutions. Dès qu’il y a possibilité de faire du $$$, des entreprises flairent la « bonne affaire » et trouvent le moyen d’exploiter les connaissances scientifiques et de vendre ce qui peut inhiber, freiner ou bloquer certaines « fatalités » (ou, au contraire, exciter~stimuler ce qui n’agit plus assez chez certains).Greem a écrit :À quoi bon se casser la tête à mieux comprendre les causes qui déterminent les individus si on peut tout expliquer par le libre arbitre?
Je ne pensais pas être aussi confuEmanuelle a écrit :J'essaie de vous comprendre.jean7 a écrit : La question est : en quoi est-ce que ça empêche un individu de déterminer quelque chose sans que les causes qui lui sont externes aient une influence significative comparativement aux causes qui lui sont intégrées (et infinitésimalement diluées en lui).
Si l'on est déterminé par des causes externes, nous n'avons pas de libre arbitre. Si ce qui nous détermine sont des causes internes, nous avons un libre arbitre. Est-ce cela que vous sous-entendez ou est-ce que je vous comprends mal ?
Absolument !Emanuelle a écrit :Si c'est bien cela, ne pensez-vous pas que des causes internes peuvent être tout à fait inconscientes, automatiques ?
Pourquoi fais-tu comme si je n'avais pas dis et répété que les individus sont déterminés ?Greem a écrit :En tout cas, je trouve ton message très ironique, car s'il y a bien une tendance qui, contrairement à tes suppositions, est bien réelle, et nuit au progrès, c'est la croyance du libre arbitre. À quoi bon se casser la tête à mieux comprendre les causes qui déterminent les individus si on peut tout expliquer par le libre arbitre ? C'est aussi stérile que la prédestination.
C'est la partie soulignée qui bien entendu est la faille, et elle n'est pas minime, qui met en exergue l'illusion selon laquelle le fait que l'individu est déterminé implique qu'il ne peut avoir de libre arbitre.julien99 a écrit :Ensuite, sachant que toutes les décisions humaines sont dictées par nos expériences passées, peut-on supposer que la même personne prendrait une autre décision dans une situation 100 % identique ? C'est là que rentre la notion d'illusion quant au libre arbitre. C'est croire qu'on a le choix alors que nos paramètres psychologiques - des constructions du passé - tirent les ficèles de nos décisions. C'est comme si vous demandiez à un ordinateur de faire autre-chose que pour lequel il est programmé. Aucune décision n'est hasardeuse. Et même si vous jouez aux dés, la décision de jouer aux dés ne relèvera pas du hasard, mais bien d'un processus psychologique qui trouve sa raison dans un enchainement de causes et d'effets.
Comment dire...Dash a écrit :En fait, concrètement, il n’y a que le système de justice qui pourrait être revue, même s’il tient déjà compte, dans une certaine mesure (visiblement pas suffisante pour toi) des circonstances.
Je ne suis peut-être pas le meilleur orateur qui soit aussi... Mais oui, je t'accorde que c'est très compliqué de s'opposer à une croyance aussi implanté dans les gènes de notre société que le libre arbitre, d'autant que le langage a des limites qui se font particulièrement ressentir quand on aborde le sujet (comme quoi, ce qui se conçoit bien ne s'énonce pas toujours clairement...) mais les mentalités évoluent, après tout.Dash a écrit :Observe juste toi et moi (entre autres, sans parler de EB et de Psyricien et des autres), combien de temps et d’échanges cela nous à pris, avec toute la bonne volonté du monde, pour arriver à se comprendre, à saisir que nos conceptualisations n’étaient pas si différentes, au final.
Si tu veux un exemple pour illustrer l'impact que peut avoir ce genre de mentalité dans le quotidien et sur la manière de construire une société, et bien regarde les discours du Front National : toute leur philosophie politique repose sur une vision de l'individu bien précise qui fait du mérite et du démérite le fer de lance de tous leur discours, et si l'extrême droite gagne de plus en plus en popularité, je gage que c'est, au moins en partie, parce que, comme tous les extrêmes (qu'ils soient de droite ou non), ils ont tendance à brosser dans le sens du poil les bas instincts de ceux qui pourraient se sentir lésés, et qui demanderaient réparation.Dash a écrit :Tu peux citer des faits concrets, des situations qui démontrent ce que tu avances? [...] J’trouve ta vision un peu extrême, plutôt binaire et surtout fantasmagorique, comme si nous vivions dans un monde ou la croyance au libre arbitre (au sens absolu ou « émancipateur », comme tu dis) était autant d’actualité que le terrorisme et telle qu’elle causerait de graves problèmes et empêcherait la science et la médecine de progresser.
La justice distingue déjà la gravité d'un acte selon s'il a été prémédité ou s'il y a eu des circonstances atténuantes, et ce sont les psychiatres qui évaluent si le sujet a eu conscience de ses actes ou non. C'est donc une question technique à laquelle je ne pourrais apporter de réponse précise, mais on peut supposer qu'un individu qui a jugé bon d'avoir recours à la violence à un moment donné a plus de chance de récidiver que quelqu'un qui aurait agit sous la pression, même si ça ne dispense pas ce dernier d'une évaluation psychiatrique pour savoir s'il sera capable de se contrôler ou non par la suite. Par exemple, si la personne n'éprouve aucun regret, c'est quand même un indice quant à son niveau de dangerosité, parce qu'en fin de compte, c'est la dangerosité plutôt que la responsabilité qui devrait être considéré, selon moi. Je suis d'ailleurs pour rejeter cette notion de justice puisqu'il ne s'agirait plus d'établir ce qui est juste ou non (comme un substitue divin qui punirait les méchants et récompenserait les gentils), mais d'agir de manière à "corriger" les "erreurs" du système susceptible de mettre en danger autrui.Dash a écrit :Du coup, comment effectuer la distinction entre une pression telle qu’elle accable un individu, ce qui lui enlève donc toute responsabilité, d’une autre qu’il aurait été en mesure de pas donner suite, ce qui le rend alors, de fait, responsable?
Considérer un criminel comme une cause perdue m'apparait un peu péremptoire, sauf pour les cas psychiatriques dont les solutions sont plus d'ordre médicales. Là aussi c'est une question un peu technique, mais il est certain que si un individu est jugé dangereux, il doit être mis en quarantaine d'une façon ou d'une autre, mais on peut envisager la possibilité de "reprogrammer" les détenus par divers activités susceptible de réorienter leur façon d'opérer, que ce soit par l'intermédiaire d'un travail, de cours d'éducation civique ou de divers activités, exactement comme on le ferait avec un enfant, dans la mesure où la peine reste suffisamment contraignante pour être dissuasive.Dash a écrit :on ne possède pas encore la capacité de « corriger » certains (euphémisme) « problèmes ». Que faire d’autre que ce que l'on fait déjà avec ceux qui sont nuisibles pour la société?
Greem par pitié vas-tu enfin m'expliquer pourquoi selon toi le fait qu'un individu soit le résultat du déterminisme interdit de considérer qu'il ait un libre arbitre ?Greem a écrit :
J’suis québécois (je le dis exprès avec un ton péjoratif parfaitement assumé) et, en plus, la politique n’est pas en tête de liste de mes sujets de prédilection. Aussi, j’me suis désabonné de mes services de câblodistribution il y a 3 ans, donc je ne regarde plus aussi souvent les bulletins TV de fin de soirée, internet m’étant suffisant (sauf un peu de radio parlée). Et, étant québécois, je ne suis pas porté à aller sur des sites comme bfmtv très souvent. Donc la politique étrangère, j’connais qu’en surface, malheureusement.Greem a écrit :...un exemple pour illustrer l’impact que peut avoir ce genre de mentalité dans le quotidien [...] regarde les discours du Front National : toute leur philosophie politique repose sur une vision de l’individu bien précise qui fait du mérite et du démérite le fer de lance de tous leur discours,...
En effet! Donc pas de problème à ce niveau, non?Greem a écrit :La justice distingue déjà la gravité d’un acte selon s’il a été prémédité ou s’il y a eu des circonstances atténuantes, et ce sont les psychiatres qui évaluent si le sujet a eu conscience de ses actes ou non.
Je ne suis pas en désaccord avec ce que tu écris, mais... ...je ne sais pas si, encore une fois, c’est une question de culture ou à quel point il y a des différences entre votre système de justice et le nôtre, mais là où ton propos m'étonne, c’est qu’il me parait, pour moi qui vit ici, au QC, ne pas correspondre à ce que j’observe . Ici, j’entends souvent, à la radio, des intervenants (avocats~juges~journalistes, interviewés...), mentionner : « il n’a pas été jugé dangereux ou comme représentant un risque pour la société... ». ...Ce qui est exactement ce que tu dis qu'on devrait faire!Greem a écrit :parce qu’en fin de compte, c’est la dangerosité plutôt que la responsabilité qui devrait être considéré, selon moi. Je suis d’ailleurs pour rejeter cette notion de justice puisqu’il ne s’agirait plus d’établir ce qui est juste ou non (comme un substitue divin qui punirait les méchants et récompenserait les gentils), mais d’agir de manière à "corriger" les "erreurs" du système susceptible de mettre en danger autrui.
Sur ce point précis (je suis également d’accord, naturellement), j’ai, enfin, une représentation culturelle commune avec la tienne! Sauf qu’ici, elle concerne surtout et essentiellement les discussions de comptoir entre « M. & Mme tout le monde ». En effet, lorsqu’il y a des cas extrêmes (viol, meurtre, pédophilie, tueur en série, etc.) qui font les manchettes, il est vrai qu’une large proportion du public réagit émotionnellement et désire surtout faire souffrir l’accusé. Et, lors de ces situations, les propos qu’on peut entendre et lire un peu partout correspondent, en effet, à ce que tu dis plus haut. Sauf que les propos de ces gens qui réagissent émotionnellement ne sont pas le système de justice! Il importe de faire la distinction entre les réactions des gens et le système de justice qui, justement, a été mis en place pour éviter d’avoir à juger ce genre de cas par référendum populaire, non?Greem a écrit :...car faire de la justice un outil pour assouvir notre soif de vengeance en maltraitant des individus jugés "inhumains" m’apparait puérile, irrationnel et contre-productif, en plus d’être passablement contradictoire de la part d’une société qui dit condamner la cruauté. Il ne s’agit donc pas d’éradiquer les criminels comme on éradiquerait une maladie.
Heu... ...rassure-moi, ce n’est pas déjà ce que nous faisons? Vous n’avez pas de ces genres de programmes chez vous? Je suis d’accord avec tout ce que tu dis, le problème, c’est que tout ce dont tu causes m’apparait déjà être en application, ici, par « mon » système de justice.Greem a écrit :...mais il est certain que si un individu est jugé dangereux, il doit être mis en quarantaine d’une façon ou d’une autre, mais on peut envisager la possibilité de "reprogrammer" les détenus par divers activités susceptible de réorienter leur façon d’opérer, que ce soit par l’intermédiaire d’un travail, de cours d’éducation civique ou de divers activités, exactement comme on le ferait avec un enfant,...
Pourquoi se casser la tête à mieux comprendre les causes si ce n'est pour tenter de réduire l'action de ses causes (si cette action est douloureuse par exemple et inversement) et tenter justement de gagner en liberté ?Greem a écrit : Ou alors, on peut supposer que si les gens rejettent le libre arbitre, c'est qu'ils ont compris le principe de causalité (contrairement à toi) et qu'ils savent faire la distinction entre déterminisme et prédestination, puisque l'un renvoie à un monde immuable, au destin et à la finalité, alors que l'autre n'est qu'une description du monde selon le principe de causalité. À ces gens qui trouveraient donc dans le déterminisme un prétexte pour faire n'importe quoi, je leur dirais donc que rien ne les prédestine à être des imbéciles pour toujours et que s'ils ne veulent pas se prendre une réaction dans la figure, ils feraient mieux d'arrêter leur connerie![]()
En tout cas, je trouve ton message très ironique, car s'il y a bien une tendance qui, contrairement à tes suppositions, est bien réelle, et nuit au progrès, c'est la croyance du libre arbitre. À quoi bon se casser la tête à mieux comprendre les causes qui déterminent les individus si on peut tout expliquer par le libre arbitre ? C'est aussi stérile que la prédestination.
En théorie alors, parce qu'en pratique il existe des dysfonctions qui rendent le dialogue entre les administrations pénitentiaires et les professionnels de la santé parfois difficile, et quand on voit le taux de récidive et la radicalisation des prisonniers, ont peut se demander si cloitrer des délinquants au sein d'un même endroit n'a pas plutôt l'effet d'un incubateur à violence. Tu admettras qu'il est difficile d'améliorer les choses si la société s'obstine à considérer les criminels comme des monstres qui méritent de souffrir. Par ailleurs, les juges ne sont pas immunisés contre leurs propres croyances et on peut supposer que même si le mot "libre arbitre" n'apparait nulle part dans les rapports écrits, il oriente quand même notre regard, et donc nos décisions.Dash a écrit :Heu... ...rassure-moi, ce n’est pas déjà ce que nous faisons?
Je suis d'accord avec la première partie de ta phrase, mais pas avec ce qui suit après ta parenthèse. D'abord, parce que j'estime que le bien-être des individus importe plus que leur liberté. D'ailleurs, personne n'est complétement libre puisque nous sommes contraint par des règles qui permettent d'assurer en partie la cohésion sociale, et donc le bien-être des individus. D'autre part, gagner en liberté ne veux pas dire avoir plus de libre arbitre, pour des raisons que j'ai déjà discuté avec DashEmanuelle a écrit :Pourquoi se casser la tête à mieux comprendre les causes si ce n'est pour tenter de réduire l'action de ses causes (si cette action est douloureuse par exemple et inversement) et tenter justement de gagner en liberté ?
Eh bien, justement un dépassement - conscient - de nos conditionnements.julien99 a écrit :Qu'appelez-vous une créativité ou nouveauté ?Si c'était vraiment une illusion, cela signifierait qu'il n'y a aucune créativité possible, aucune nouveauté.
D'où viennent le nouveau, l'évolution dans ce cas ? Ce sont de vraies questions.
C'est ce que je pense en effet dans un certain sens, nous répétons les expériences du passé. Ou plutôt nous interprétons les expériences présentes en fonction du passé. Je rejoins (je pense) en cela ce que dit Kraepelin sur un autre fil.julien99 a écrit :Qu'est ce qui vous permet de penser que tout le système tourne en rond ?
Je ne pense pas que nous soyons condamnés à répéter indéfiniment le passé. Je pense que nous pouvons dépasser petit à petit, tout petit à petit nos conditionnements. C'est peut-être le seul libre-arbitre que nous ayons, potentiellement. Cela passe par des prises de conscience successives.julien99 a écrit : Ensuite, sachant que toutes les décisions humaines sont dictées par nos expériences passées, peut-on supposer que la même personne prendrait une autre décision dans une situation 100 % identique ? C'est là que rentre la notion d'illusion quant au libre arbitre. C'est croire qu'on a le choix alors que nos paramètres psychologiques - des constructions du passé - tirent les ficèles de nos décisions.
c'est le moins qu'on puisse dire.Emanuelle a écrit :Je ne pense pas que nous soyons condamnés à répéter indéfiniment le passé..
Je mets en gras ce qui me parait juste par rapport à ce que je tente d'exprimer.julien99 a écrit :Vous parlez de prise de conscience. C'est intéressant. Cependant votre prise de conscience est également le produit de notre fonctionnement psychologique qui conditionne tous nos choix. Le libre arbitre n'existe que que dans le moment présent et non en tant que raisonnement basé sur une analyse logique et objective que notre mental pourrait construire à partir de situations qui ne seront jamais parfaitement identiques. Il y a bien trop de paramètre inconscients qui vont régir nos réactions émotionnelles à ne jamais sous-estimer.
jean7 a écrit :c'est le moins qu'on puisse dire.Emanuelle a écrit :Je ne pense pas que nous soyons condamnés à répéter indéfiniment le passé..
Nous ne répétons généralement pas le passé.
Que ce soit les erreurs ou pas d'ailleurs.
Je crains que nous ne répétions souvent les mêmes erreurs. Pour s'en rendre compte, il est peut-être nécessaire de faire un travail sur soi.julien99 a écrit : Bien-entendu, chaque décision peut évoluer de manière de manière à ne pas répéter les mêmes erreurs. Notre mental nous renvoie seulement vers des expériences dont le ressenti est négatif (le passé) en cherchant à les éviter. C'est cela l'évolution.
Je crains que cela ne soit pas si simple. Toute situation est absolument unique mais nos réactions face à telle ou telle situation unique sont répétitives. C'est cela nos conditionnements.julien99 a écrit : Tout choix est absolument unique et ne se répétera jamais dans des mêmes conditions puisque la décision du passé et ses rebondissements aura modifié notre perception de la nouvelle situation dans le présent.
Il est certain pour moi que la liberté n'est pas l'absence de contraintes.Greem a écrit : D'ailleurs, personne n'est complétement libre puisque nous sommes contraint par des règles qui permettent d'assurer en partie la cohésion sociale,
Hum, désolée, j'ai pas mal lu le fil (mais pas tout) et je n'ai pas vu les raisons de votre distinction entre gagner en liberté et avoir plus de libre-arbitre.Greem a écrit : D'autre part, gagner en liberté ne veux pas dire avoir plus de libre arbitre, pour des raisons que j'ai déjà discuté avec Dash
Je ne le crois pas. Nous testons des réglages différents dans nos réactions également. Pas forcément radicalement différents (encore que ça doit dépendre des caractères) mais il me semble vraiment que l'homme est un très mauvais répéteur d'événement.Emanuelle a écrit :Je crains que cela ne soit pas si simple. Toute situation est absolument unique mais nos réactions face à telle ou telle situation unique sont répétitives. C'est cela nos conditionnements.
Et qu'est-ce qui vous permet de penser que la conscience fonctionnerait autrement que par automatisme ?Emanuelle a écrit :Il y a de nombreuses actions que nous faisons "automatiquement" et c'est une très bonne chose. C'est très "économique". Par exemple lorsque nous marchons ou même lorsque nous conduisons, mise à part la période d'apprentissage, nous le faisons de façon "automatique", sans passer chaque action par le crible d'un accord conscient.
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