Cessation de vie: Morale ou Non?

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Dash
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#501

Message par Dash » 12 août 2016, 18:36

Salut Etienne,

J’ai aucun problème avec c’que tu dis (morale). À ce niveau, c’est une évidence. ;)

Perso, la question de la morale est réglée pour moi (j’en ai jamais douté de toute façon). Et le débat sur le catholicisme et son « apologie de la souffrance » ne m’intéressent pas vraiment. Par contre je m’interroge sur des trucs bcp plus « basic » depuis que jean7 à émit une idée.

@Psyricien, merci pour ta réponse appropriée, ni plus, ni moins. J’dois quitter. J’vais revenir plus tard.
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Psyricien
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#502

Message par Psyricien » 12 août 2016, 18:40

Dash a écrit :Perso, en plus de 18 ans de fréquentation de forums, j’ai jamais vu un forum ou, dans l’ensemble, les membres sont aussi peu complaisants et aussi impartiaux (autant que faire se peut) les uns envers les autres qu’ici.
Je suis relativement d'accord avec ça.
Mais c'est justement sur un forum sceptique que cette considération mérite d'être soulevé.
Et si la complaisance est "peu" présente ici, elle l'est belle et bien (et ne me gêne nullement tant qu'on ne cherche pas à l'imposer la sienne à autrui).
Sans oublier que si il y a des personnes qui savent exister sans avoir besoin de ce conformer au groupe, il y a aussi de nombreux qui "moutonent" à la première occasion, et ne s'en cache que maladroitement via l'absence de fond dans leurs propos ;).
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Re: La morale est-elle naturelle ?

#503

Message par Babel » 12 août 2016, 18:44

Schtoiing a écrit :Clairement, je pense que l'homme est naturellement bon.
Pourriez-vous développer ? Parce que dit aussi crûment, j'ai du mal à voir ce que ça entraîne.

Pouvez-vous définir ce que vous entendez par "bon" pour commencer ?

Pensez-vous que tous les hommes sont bons ? Sinon, ceux qui ne le sont pas, par quoi seraient-ils corrompus ?

Pensez-vous que les animaux sont naturellement bons ? Que la nature est bonne ?

Question subsidiaire: si je vous suis Psyricien a dû naître naturellement bon, qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'il passe du mauvais côté de la force ? :a7:
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: La morale est-elle naturelle ?

#504

Message par Psyricien » 12 août 2016, 18:49

Babel a écrit : Question subsidiaire: si je vous suis Psyricien a dû naître naturellement bon, qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'il passe du mauvais côté de la force ? :a7:
J'étais tranquille sur Tatooine, une bière dans une main, une petite dans l'autre ... et là un mec aux cheveu long sort de nulle part (il ressemblait à un moine), il m'a emmené dans son vaisseau spatiale (je crois qu'il voulait me tripoter, mais heureusement un gus rouge avec des cornes l'a planté avant) ... bref une longue histoire ...
Un certains George à entendu parler de l'histoire et en a fait une adaptation ciné ! Vous connaissez ? :lol:
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Re: La morale est-elle naturelle ?

#505

Message par Babel » 12 août 2016, 18:51

Dash a écrit :Je sais, je sais, ça parait trop simple et enfantin et les mots « bien/mal » sont également exploités, depuis, pour désigner des trucs abstraits et éloignés des faits concrets, mais à la base, avant de « sombrer » dans des constructions~considérations intellectuelles, philosophiques ou religieuses, le bien et le mal, pour des « primitifs » qui n'avaient pas trop le temps de réfléchir, devant chasser pour survivre (ou de jeunes enfants), ça devait être plutôt simple et plutôt directement relié aux faits concrets, non?
:interro:
Plus haut je propose cette réponse simple:

- le Bien = ce qui assure la pérennité du groupe;
- le Mal = ce qui met en danger la pérennité du groupe.

Tout ce qu'on peut mettre d'autres derrière les notions de Bien et de Mal ne sont qu'arguties et justifications rhétoriques (idéologiques, éthiques, religieuses).

Réponse trop simple ?
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: La morale est-elle naturelle ?

#506

Message par kestaencordi » 12 août 2016, 18:59

kestaencordi a écrit : le bien, le mal sont des jugements de valeurs que nous posons sur les comportements des hommes. il y a autant de jugement que d'individu. comment savoir qui a raison?
Dash a écrit : Oui, mais pas que...

En science l'on se contente d'observer les faits~l'effet, right?

Si j'observe que ce que je (ou un autre) fais procure de la joie et du plaisir, cette observation est un fait qui ne relève pas de la subjectivité, right? Idem pour l'inverse qui procure douleurs et souffrance.

Dans ce cadre, n'est-il pas possible d'objectiver un tant soit peu le « bien et le mal », non?
oui! si j'accepte vos critères comme référence objectives. mais vos critères sont-il objectif?

la souffrance est un critère de la morale qui fait un large consensus, mais objectif... non!

En science l'on se contente d'observer les faits~l'effet, right?
quand on se met a philosopher on a tendance a oublier la simple réalité: les hommes sont des animaux en compétition. ceci est un fait right?

dans leurs monde imaginaire certain philosophe les considèrent en collaboration, ils considèrent les individus comme formant un tout. etc... bla bla bla...

cette inévitable compétition entraine forcement des souffrances que certain condamne moralement en qualifiant les action qui les ont provoqué de MAL ou d'immorale.

donc la souffrance n'est pas un critère plus objectif que d'autre, et l'accepter comme tel ne tien pas compte de la réalité.

Je sais, je sais, ça parait trop simple et enfantin et les mots « bien/mal » sont également exploités, depuis, pour désigner des trucs abstraits et éloignés des faits concrets, mais à la base, avant de « sombrer » dans des constructions~considérations intellectuelles, philosophiques ou religieuses, le bien et le mal, pour des « primitifs » qui n'avaient pas trop le temps de réfléchir, devant chasser pour survivre (ou de jeunes enfants), ça devait être plutôt simple et plutôt directement relié aux faits concrets, non?

:interro:
je présume qu'a cette époque les hommes se comportaient un peu comme aujourd'hui. ils condamnaient les actes qui leurs causait souffrances et que face a la souffrance des autres ils étaient parfois empathique, parfois satisfait. selon le cas.
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#507

Message par steph » 12 août 2016, 19:04

Salut Dash
Dash a écrit :
steph a écrit :Ça s'est le problème de la majorité des gens ici, vouloir faire parti du clan sans oublier une forme de hiérarchie
T’exagères pas un ti peu Steph, là? :roll: .
La hiérarchie n'est jamais fixe, elle peut changer, la majorité des gens se soumettent au jeux de la hiérarchisation, tous en essayant de se donner jour apres jour un meilleur rang, c'est justement en comprenant cela, qu'on peut s'extirper de ce jeux.

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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#508

Message par kestaencordi » 12 août 2016, 19:15

steph a écrit :Salut Kestaencordi
(je sais pas is c'est une bonne chose pour mon image sur le forum que de m'associer a psy, cette semaine. )
Ça s'est le problème de la majorité des gens ici, vouloir faire parti du clan sans oublier une forme de hiérarchie, cela va a l'encontre même du but des sceptiques du Québec
je sais pas!

perso j'ai un certain sentiment d'appartenance avec les membre du forum.

que dans un groupe s'installe une hiérarchie ne me surprend pas. je vois pas ca comme un problème. surtout que ici, nous avons toutes la latitude pour la défier. (exception faite de Diablo, qui est chez lui , il est le maitre)

la hiérarchie du forum des sceptiques du Québec:

(dans l'ordre)

1-Diablo
2- les faits.
3- dieu
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#509

Message par steph » 12 août 2016, 20:02

kestaencordi a écrit :perso j'ai un certain sentiment d'appartenance avec les membre du forum.
Mon sentiment est surtout avec le but du forum,malheureusement il a un prix a payer(le jeux du clan), lorsqu'on place un sentiment d'appartenance a un groupe(membre) et non a son but, il peut se créer une dissociation entre les 2.

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Re: La morale est-elle naturelle ?

#510

Message par kestaencordi » 12 août 2016, 20:32

Babel a écrit :
Dash a écrit :Je sais, je sais, ça parait trop simple et enfantin et les mots « bien/mal » sont également exploités, depuis, pour désigner des trucs abstraits et éloignés des faits concrets, mais à la base, avant de « sombrer » dans des constructions~considérations intellectuelles, philosophiques ou religieuses, le bien et le mal, pour des « primitifs » qui n'avaient pas trop le temps de réfléchir, devant chasser pour survivre (ou de jeunes enfants), ça devait être plutôt simple et plutôt directement relié aux faits concrets, non?
:interro:
Plus haut je propose cette réponse simple:

- le Bien = ce qui assure la pérennité du groupe;
- le Mal = ce qui met en danger la pérennité du groupe.

Tout ce qu'on peut mettre d'autres derrière les notions de Bien et de Mal ne sont qu'arguties et justifications rhétoriques (idéologiques, éthiques, religieuses).

Réponse trop simple ?
trop simple... ?

la pérennité du groupe et celle de l'individu ne sont pas toujours compatible. si on admet votre proposition on admet que le groupe est plus important que l’individu. c'est arbitraire comme jugement.

ca n'a pas de base objective.

ce qu'on observe s'est une perpétuelle compétition entre le groupe et l'individu, qu'ils ont besoin l'un de l'autre et qu'aucun n'est plus important que l'autre. l’individu, en conflit avec le groupe qui agit dans sont intérêt, pour sa pérennité n'agit pas MAL.

votre proposition n'est pas trop simple... elle est fausse.
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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Re: KKK

#511

Message par Invité » 12 août 2016, 23:50

Pardalis a écrit :
Si le nombre de groupes KKK, a plus que doublé en 1 an c'est assez clair qu'il y a plus de membres inscrit. 118 nouveaux groupes, ça ne s'explique pas avec des "déménagements".
118 nouveaux groupe de quelques individus chacun, ça ne veut pas dire une augmentation significative. À vous de prouver que chacune de ces nouvelles branches ont un large membership.
Ce qui est prouvé c'est que le nombre de groupes a plus que doublé.

À toi de démontrer que ça ne se réflète pas par une augmentation du membership qui serait proportionnelle.

Cette statistique par exemple montre bien que la progression est réelle..
The major hate forum Stormfront now has more than 300,000 members, and the site has been adding about 25,000 registered users annually for several years

https://www.splcenter.org/fighting-hate ... -extremism
The total of registered users is just shy of 300,000, a fairly astounding number for a site run by an ex-felon and former Alabama Klan leader. And that doesn't include thousands of visitors who never register as users. At press time, Stormfront ranked as the Internet's 13,648th most popular site, while the NAACP site, by comparison, ranked 32,640th. --
Ta position défie la logique et fait appel a des suppositions tirées par les cheveux. 8=)

I.
"Whatever intelligence is, it can't be intelligent all the way down. It's just dumb stuff at the bottom." [Andy Clark]

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Re: La morale est-elle naturelle ?

#512

Message par Babel » 13 août 2016, 01:42

kestaencordi a écrit :la pérennité du groupe et celle de l'individu ne sont pas toujours compatible. si on admet votre proposition on admet que le groupe est plus important que l’individu. c'est arbitraire comme jugement.
Non je considère que la proposition le groupe est plus important que l’individu n'est pas arbitraire comme jugement, c'est un fait. Un fait évolutionniste si on veut ajouter un adjectif qui fait bien.

Sinon, donnez ou nommez-moi un ou des individu(s) nécessaire(s) à l'espèce humaine. Quelqu'un dont la naissance ou la mort aurait un impact majeur sur l'évolution d' Homo Sapiens.
kestaencordi a écrit :ce qu'on observe s'est une perpétuelle compétition entre le groupe et l'individu, qu'ils ont besoin l'un de l'autre et qu'aucun n'est plus important que l'autre. l’individu, en conflit avec le groupe qui agit dans sont intérêt, pour sa pérennité n'agit pas MAL.


Qui a dit qu'il agissait mal ? Ou l’individu, en conflit avec le groupe renverse l'ordre établi ou l'ordre établi le renverse. C'est comme ça qu'échouent ou réussissent les révolutions. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Chacun, selon l'intérêt qu'il trouve à la nouvelle situation, trouvera ça bien ou mal.

Quand vous dîtes ce qu'on observe s'est une perpétuelle compétition entre le groupe et l'individu, il me semble que vous parlez plus de politique que de morale. Ou on se comprend mal ?
kestaencordi a écrit :votre proposition n'est pas trop simple... elle est fausse.
C'est bien possible mais vous ne l'avez pas démontré. Ou j'ai raté des étapes.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: La morale est-elle naturelle ?

#513

Message par kestaencordi » 13 août 2016, 02:15

kestaencordi a écrit :la pérennité du groupe et celle de l'individu ne sont pas toujours compatible. si on admet votre proposition on admet que le groupe est plus important que l’individu. c'est arbitraire comme jugement.
Babel a écrit : Non je considère que la proposition le groupe est plus important que l’individu n'est pas arbitraire comme jugement, c'est un fait. Un fait évolutionniste si on veut ajouter un adjectif qui fait bien.

Sinon, donnez ou nommez-moi un ou des individu(s) nécessaire(s) à l'espèce humaine. Quelqu'un dont la naissance ou la mort aurait un impact majeur sur l'évolution d' Homo Sapiens.
en raisonnant de cette facon vous présupposé, a tort, que l’évolution a un but. la survie du groupe, de l'espece. ce qui n'est pas le cas.
kestaencordi a écrit :ce qu'on observe s'est une perpétuelle compétition entre le groupe et l'individu, qu'ils ont besoin l'un de l'autre et qu'aucun n'est plus important que l'autre. l’individu, en conflit avec le groupe qui agit dans sont intérêt, pour sa pérennité n'agit pas MAL.

Babel a écrit :Qui a dit qu'il agissait mal ? Ou l’individu, en conflit avec le groupe renverse l'ordre établi ou l'ordre établi le renverse. C'est comme ça qu'échouent ou réussissent les révolutions. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Chacun, selon l'intérêt qu'il trouve à la nouvelle situation, trouvera ça bien ou mal.
exacte. mais ce propos contredit le précédent. si la pérennité du groupe est la référence morale l’individu qui agit contre lui agit forcement MAL.
Babel a écrit : Quand vous dîtes ce qu'on observe s'est une perpétuelle compétition entre le groupe et l'individu, il me semble que vous parlez plus de politique que de morale. Ou on se comprend mal ?
nous sommes en compétition a tout les niveaux. pour la nourriture, les femmes, le matériel $$$ etc... la compétition n’empêche pas les alliances entre individus, entre groupes qui partagent un même but. alliance qui durera aussi longtemps que les individus/groupes en tirerons profit.
kestaencordi a écrit :votre proposition n'est pas trop simple... elle est fausse.
Babel a écrit :C'est bien possible mais vous ne l'avez pas démontré. Ou j'ai raté des étapes.
je pense que le but/ l'absence de but évolutionniste est la clef. la pérennité du groupe n'est objectivement pas un but, d'un point de vu évolutionniste. ce sont les individus qui s'en soucis et ce but fait l'objet d'un large consensus. au point que des individus sont prêt a y perdre la vie.
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#514

Message par jean7 » 13 août 2016, 02:46

Babel a écrit :...
Mes références au bien et au mal, tout simplement, sont ce qu'un individu sait expérimenter de positif et de négatif. Genre bien-être, joie, douleur, tristesse, etc.
C'est tout simplement le bien et le mal au sens premier.

Il faut aussi là-dedans prendre en compte l'empathie qui permet à un individu de prendre en compte ces mêmes éléments chez autrui.

Le problème que je vois à la façon dont tu présente les choses, c'est qu'elle s'appuie sur un truc que je ne crois pas que ça existe : une conscience collective.
Enfin c'est de qui transparaît de tes formulations qui personnifient le groupe.

Il me semble plus parcimonieux de considérer que le groupe n'est qu'un ensemble d'individu et que ce sont leurs consciences qui sont à la barre et rien d'autre.

Comment aurait donc émergé cet intérêt commun du groupe si ce n'est de l'intérêt de ses membres ?
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Re: La morale est-elle naturelle ?

#515

Message par jean7 » 13 août 2016, 03:02

Babel a écrit :Non je considère que la proposition le groupe est plus important que l’individu n'est pas arbitraire comme jugement, c'est un fait. Un fait évolutionniste si on veut ajouter un adjectif qui fait bien.
Sinon, donnez ou nommez-moi un ou des individu(s) nécessaire(s) à l'espèce humaine. Quelqu'un dont la naissance ou la mort aurait un impact majeur sur l'évolution d' Homo Sapiens.
Mais pourtant, le groupe ne peut pas exister sans les individus. Mais les individus pourraient (l'ont-ils fait ou non dans le cas de l'évolution de l'homme je n'en sais rien) exister sans le groupe.
Les avantages évolutifs dépendent aussi du contexte environnemental.
Donc, qu'est-ce qui empêche d'imaginer une variation de contexte environnemental donnant l'avantage au comportement solitaire ? Et donc de répondre qu'à une époque passée ou future ou dans certaines situations actuelles (la terre est vaste) il existe des cas où le groupe est un handicap sur le plan évolutif ?
Le libre arbitre est à la causalité ce que le corps est à la physique

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Re: La morale est-elle naturelle ?

#516

Message par Babel » 13 août 2016, 03:06

kestaencordi a écrit :en raisonnant de cette facon vous présupposé, a tort, que l’évolution a un but. la survie du groupe, de l'espece. ce qui n'est pas le cas.


Je ne présuppose rien du tout. Tout groupe, toute espèce a pour but, conscient ou non, de se perpétuer. Je ne comprends pas ce qui vous chagrine là-dedans.

Une espèce "réussit" (dans le temps et dans l'espace), ou elle s'éteint. Point. Pas besoin de disserter si l'évolution a un sens ou non.
kestaencordi a écrit :
Babel a écrit :Quand vous dîtes ce qu'on observe s'est une perpétuelle compétition entre le groupe et l'individu, il me semble que vous parlez plus de politique que de morale. Ou on se comprend mal ?
nous sommes en compétition a tout les niveaux. pour la nourriture, les femmes, le matériel $$$ etc... la compétition n’empêche pas les alliances entre individus, entre groupes qui partagent un même but. alliance qui durera aussi longtemps que les individus/groupes en tirerons profit.
Je ne comprends pas ce point.

Quel(s) rapport(s) faites-vous entre la compétition et la morale ?
kestaencordi a écrit :je pense que le but/ l'absence de but évolutionniste est la clef. la pérennité du groupe n'est objectivement pas un but, d'un point de vu évolutionniste. ce sont les individus qui s'en soucis et ce but fait l'objet d'un large consensus. au point que des individus sont prêt a y perdre la vie.
Je pense que vous vous trompez mais je ne demande qu'à être contredit.

Vous voulez à toute force assimiler le désir individuel au désir collectif comme si du premier découlait le second.

Comme si le collectif avait jamais été au service de l'individu...
Dernière modification par Babel le 13 août 2016, 03:40, modifié 2 fois.
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#517

Message par jean7 » 13 août 2016, 03:14

Babel a écrit :C'est plutôt l'idée qu'il est hautement moral de se sacrifier pour une idée plus haute que soi. C'est affirmer que l'individu doit savoir se sacrifier pour la communauté. Que sa vie est moins importante que l'idéal du groupe auquel il appartient.
Je serais un peu moins confiant que ça en la nature humaine...

Dans le discours qui est servit au groupe particulièrement dans le cas des martyrs, ce que tu dis colle parfaitement.
Mais dans le discours seulement.

Pour rester dans cet exemple, et sans prétendre connaître le fonctionnement exact de ce qui s'est passé, donc juste en racontant une histoire plausible...
Il me semble qu'il faut prendre en compte que dans le groupe "catho", il y a le groupe "haut clergé" qui s'est occupé de la canonisation.
Ne peut-on pas supposer que ce groupe là n'est qu'une bande d'individus avec chacun ses intérêts propre et se préoccupe surtout du moelleux du siège où repose ses fesses lorsqu'il prend ses décisions et établis ses discours ?
Comment discriminer si leurs actions sont motivés par la survie du groupe ou l'amélioration de leur confort ?
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#518

Message par Babel » 13 août 2016, 03:39

jean7 a écrit :
Babel a écrit :C'est plutôt l'idée qu'il est hautement moral de se sacrifier pour une idée plus haute que soi. C'est affirmer que l'individu doit savoir se sacrifier pour la communauté. Que sa vie est moins importante que l'idéal du groupe auquel il appartient.
Je serais un peu moins confiant que ça en la nature humaine...
Cela pose la question du sacrifice. Se sacrifier pour une idée est-ce moral ou non ?
jean7 a écrit :Pour rester dans cet exemple, et sans prétendre connaître le fonctionnement exact de ce qui s'est passé, donc juste en racontant une histoire plausible...
Il me semble qu'il faut prendre en compte que dans le groupe "catho", il y a le groupe "haut clergé" qui s'est occupé de la canonisation.Ne peut-on pas supposer que ce groupe là n'est qu'une bande d'individus avec chacun ses intérêts propre et se préoccupe surtout du moelleux du siège où repose ses fesses lorsqu'il prend ses décisions et établis ses discours ?
Comment discriminer si leurs actions sont motivés par la survie du groupe ou l'amélioration de leur confort ?
Nietzsche a écrit:

Il n'y a jamais eu qu'un chrétien et il est mort sur la croix.

Non seulement j'aime cet aphorisme mais je le trouve très juste.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: La morale est-elle naturelle ?

#519

Message par kestaencordi » 13 août 2016, 04:12

kestaencordi a écrit :en raisonnant de cette facon vous présupposé, a tort, que l’évolution a un but. la survie du groupe, de l'espece. ce qui n'est pas le cas.

Babel a écrit :Je ne présuppose rien du tout. Tout groupe, toute espèce a pour but, conscient ou non, de se perpétuer. Je ne comprends pas ce qui vous chagrine là-dedans.

Une espèce "réussit" (dans le temps et dans l'espace), ou elle s'éteint. Point. Pas besoin de disserter si l'évolution a un sens ou non.
C'est faux!
Notre espèce ''réussit'' parce que les individus qui la compose sont adapté a la survie, a la reproduction. adaptation qui est le fruit du hasard. ce n'est en aucun cas le résultat d'un but poursuivi par notre espèce.

l’espèce n'a pas de cerveau, de programme, ni de désirs, ni de buts.
Babel a écrit :Quand vous dîtes ce qu'on observe s'est une perpétuelle compétition entre le groupe et l'individu, il me semble que vous parlez plus de politique que de morale. Ou on se comprend mal ?
kestaencordi a écrit : nous sommes en compétition a tout les niveaux. pour la nourriture, les femmes, le matériel $$$ etc... la compétition n’empêche pas les alliances entre individus, entre groupes qui partagent un même but. alliance qui durera aussi longtemps que les individus/groupes en tirerons profit.
Babel a écrit : Je ne comprends pas ce point.

Quel(s) rapport(s) faites-vous entre la compétition et la morale ?
La morale prend une grande place en politique. les alliance/conflit sont souvent fondé sur des valeurs communes/divergentes et donc des buts et des stratégies en communs/divergents.

Perso, quand je fais un effort d'objectivité je parle pas de morale. c'est incompatible. je prefere parler de valeurs de buts et de stratégies, c'est moins ambigu.

Dans un groupe les individus on des buts divergents (personnel et pour le groupe) qui n'ont rien d'objectif, ils sont basé sur leurs valeurs il y a donc des conflits perpétuel entre les intérêts des différent individus qui veulent s'orienter eux et entrainer le groupe dans la direction qui correspond a leurs valeur.

Ce sont les plus ''habiles'' du moment qui ont le plus d'influence sur le groupe.
kestaencordi a écrit :je pense que le but/ l'absence de but évolutionniste est la clef. la pérennité du groupe n'est objectivement pas un but, d'un point de vu évolutionniste. ce sont les individus qui s'en soucis et ce but fait l'objet d'un large consensus. au point que des individus sont prêt a y perdre la vie.
Babel a écrit :Je pense que vous vous trompez mais je ne demande qu'à être contredit.

Vous voulez à toute force assimiler le désir individuel au désir collectif comme si du premier découlait l'autre.

Comme si le collectif avait jamais été au service de l'individu...
de tout temps il y a eu conflit entre les droits et devoir individuels et collectifs. c'est un perpétuel débat.
Dernière modification par kestaencordi le 13 août 2016, 04:31, modifié 3 fois.
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

jean7
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#520

Message par jean7 » 13 août 2016, 04:14

Babel a écrit :Je ne rejette pas l'idée qu'on peut poser une morale à partir des notions de plaisir/souffrance. C'est ce que fait l'hédonisme ou l'épicurisme posant le plaisir comme Souverain Bien par exemple. Mais je rejette l'idée que TOUTE morale procède de ces notions. Par contre, je soutiens l'idée que TOUTE morale vise au maintien de la stabilité du groupe humain qui s'en réclame.

Vous faites une généralisation abusive à partir d'éléments justes mais absolument pas universels.
Je ne suis pourtant pas allé bien loin dans la généralisation. J'ai évoqué une marge discutable...

Que toute morale vise au maintien et à la stabilité du groupe.
Comment dire.
Pour dire OK il me faut ajuster un peu comme suit :
- Remplacer "vise" par "favorise" pour dé-personnifier la morale.
- Prendre en compte que la morale elle-même pour ne pas devenir un boulet ou source de déstabilisation du groupe devra évoluer.
Ce second point ne suffit-il pas à invalides ce "toute". La morale en l'état qui précède son évolution nécessaire était défavorable.

Ou alors tu voulais vraiment dire que la morale a un but.
Que "vise" n'est pas "favorise" mais bien "vise".
Mais alors ce but n'est qu'une traduction des intentions des personnes ayant édifié cette morale. Et je ne connais qu'une façon de connaître une intention : demander à celui qui la porte. Je ne crois donc pas que ta proposition soit prouvable ou réfutable.

(je me fais piéger, là, je ne parlais que de bien et de mal, pas de toute la morale, sujet beaucoup plus complexe ou je ne voulais pas entrer... Enfin s'il y a moyen d'y apprendre quelque chose, je veux bien y avancer à tâtons...)
Babel a écrit :Alors comment expliquez-vous que deux morales différentes, voire opposées, puissent être tout autant respectées ?
La complexité des situations et des histoires, l'évolution, produisent naturellement des résultats divergent à partir de conditions similaires... ça n'a donc rien de rare ni de surprenant que deux formulations morales différentes du bien et du mal puissent émerger à partir des mêmes références intégrées de ces notions.
Elles sont tout autant respectées puisqu'elles ne sont pas en rupture avec ces références intégrées mais s'appuie dessus. Ce n'est pas un argument, c'est un constat.
Babel a écrit :Mais bien sûr que si un commandement, quel qu'il soit, est arbitraire. Il peut être suivi par obéissance, par peur ou par consentement, il n'en reste pas moins arbitraire.
ça, c'est bien entendu, mais je vois la morale comme un mode de conduite des individus par leur consentement, leur adhésion, leur coopération. Si on entre sans un pur système commandement/obéissance, faut-il encore parler de morale ?
Babel a écrit :Je ne vois pas trop où est le problème. La convoitise entraîne la jalousie et précède le vol. Jalousie et vol nuisent à la cohésion du groupe.
ce n'est pas une contradiction forte, mais logiquement, il aurait fallu dire "tu ne voleras pas".
Mais j'accepte ta chaine de conséquence. C'est juste que nuire à la cohésion du groupe est plus abstrait que le malheur infligé au volé. Tu te base sur un principe, groupe supérieur à individu. je privilégie ce qui est concret et directement compréhensible.
Un commandement tel que "rien ne t'appartiendra" sur le papier résoudrait la question de la convoitise, du vol, et de la cohésion du groupe. Il s'opposerait directement par contre à la perception concrète de l'individu.
Babel a écrit :
jean7 a écrit :Sinon, je comprend bien l'idée de la construction d'une morale à partir des buts de la société.
Mais cette idée n'est simple que dans sa formulation.
Elle n'est pas tant simple que parcimonieuse.
Ha je ne crois pas, non.
Babel a écrit :La morale est là pour contraindre, pas pour répondre positivement à la somme des désirs particuliers.

La morale assure la cohésion du groupe: quiconque s'en éloigne est ostracisé. C'est la logique du bouc-émissaire. Le bouc-émissaire renforce la cohésion du groupe.
Pour moi, la morale n'est que ce que les individus en font. Ceci dit, il n'y a aucune contradiction avec ceci.
jean7 a écrit :Les individus sélectionnent les règles qui leur sont bonnes, puis font le tri dans ces règles en s'agrégant (famille, clans, peuples...), ceux ayant les règles les plus efficaces allant plus loin et ceux ayant les règles les moins efficaces disparaissant.
Babel a écrit :Vous n'avez toujours pas précisé comment le Bien et le Mal pouvaient être objectivés.

Pour moi, c'est très simple:
- le Bien = ce qui assure la pérennité du groupe;
- le Mal = ce qui met en danger la pérennité du groupe.

Tout ce qu'on peut mettre d'autres derrière les notions de Bien et de Mal ne sont qu'arguties et justifications rhétoriques (idéologiques, éthiques, religieuses).
Pour moi, le bien et le mal sont référencées objectivement sur nos perceptions et émotions, incluant l'empathie. Les Biens et Mal construits dans la morale en sont des retranscriptions à l'échelle du groupe.
Je crois être dans une démarche très pragmatique.
Basique.
Simpliste même.
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jean7
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#521

Message par jean7 » 13 août 2016, 04:41

Babel a écrit : Cela pose la question du sacrifice. Se sacrifier pour une idée est-ce moral ou non ?
Ce qu'une personne fait de son propre corps ne peut à mon sens pas être immoral.
Par contre, promouvoir des idées fausses afin que des personnes agissent contre l'intérêt de leur corps est immoral. (dans ma morale à moi et je ne sais pas quel groupe elle entend stabiliser...).
Babel a écrit :Il n'y a jamais eu qu'un chrétien et il est mort sur la croix.
Non seulement j'aime cet aphorisme mais je le trouve très juste.
Bon, on est d'accord alors ? :lol:
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Dash
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#522

Message par Dash » 13 août 2016, 04:48

Psyricien a écrit : Si et seulement si vous pouvez démontrer qu’il y a bijection entre les espaces bien/mal et plaisir/souffrance.
Dès le moment ou cette condition n’est pas requise, toute tentative de l’utiliser pour objectiver "bien/mal" devient subjective.
Je comprends. Et c’est en effet logique.
Psyricien a écrit :
Le "mal" en lui même pouvant revêtir des aspect "bien", comme l’exprime la phrase "un mal pour un bien", il est alors vainc de vouloir inférer le "bien" et le "mal" à partir du "plaisir" et de la "souffrance". Le liens qui unit ces notions est a géométrie variable selon les individus/groupes, c’est pour cela qu’on ne parle pas d’objectivité.
En pratique c’est effectivement le cas à cause de considérations et d’intérêts divers qui divergent entre tous. Mais ce n’est pas parce que les besoins, les intérêts et les objectifs diffèrent selon chaque individu qu’à la base, le processus requis pour satisfaire ces derniers, pour générer de la satisfaction et du plaisir (« bien ») est subjectif.

Traitons uniquement des individus de façon séparée, sans confrontation d’idées, d’envies ou d’opinions (nous y reviendrons ensuite et de toute façon je suis d’accord), car il n’y a qu’un tout petit point précis où je ne suis pas d’accord avec toi (le reste concernait principalement ton attitude, mais le sujet est clos en ce qui me concerne).

Lorsqu’un effort est requis afin d’arriver à nos fins, ce dernier effort est librement consenti (pas imposé par une autre volonté). Du coup, la nature des efforts (qui n’est qu’une question de « degré de souffrance » en fait, au delà des mots) n’a pas à être décomposée et considérée comme étant du « mal » prouvant la non-bijection puisqu’il ne s’agit que du processus nécessaire pour produire l’effet souhaité.

En logique mathématique, les éléments, bijectifs ou non, sont « non vivants », statiques et « figés » dans un « présent absolu ». Il est difficile de transposer ça dans une réalité dynamique où les « éléments » concernés ont une conscience, des envies et peuvent anticiper les effets résultante de certaines actions. :?

Ramenons ça à du concret. Un mec souffre de sa condition. Il doit changer son alimentation et faire plus d’exercice physique. Les efforts et les souffrances qu’il devra effectuer et endurer pour obtenir ce qu’il veut (nécessairement du « bien », de la satisfaction en finalité) ne sont en réalité qu’une dynamique d’action/réaction qui est présente en tout et pour tout (ça ne concerne pas uniquement les cultes de la souffrance). Je veux un nouveau PC? J’dois me lever, marcher, conduire, convaincre m'dame de piocher dans le compte de banque (enfin, moi j'ai pas ce problème 8=) ), bref fournir tout un tas d’actions pour obtenir ce que je veux. Le lion à faim? Il doit lever son postérieur et aller chasser les gazelles! Le religieux anticipe le plaisir de la « rédemption », il fournira les efforts qu’il croit nécessaires pour l’atteindre, etc. Et c’est comme ça pour tout être vivant qui anticipe (à raison ou à tort) ce qui lui procurera « du bien » : il doit nécessairement fournir un effort pour l’obtenir, d’une façon ou d’une autre. Du coup, peu importe le degré d’effort~souffrance requis par un être qui veut satisfaire son besoin et atteindre l’effet anticipé (réel ou non), dire « qu’un mal pour un bien » démontre la non-bijection m’apparait être une erreur (de transposition mathématique), àmha, qui consiste à décomposer le processus nécessaire à l’obtention de tout effet (objectif ou besoin). Autrement dit, l’obtention de tout « bien » requiert un « prix » d’efforts et de souffrances (comme tout mouvement requiert une dépense d’énergie, si ça te parle plus sous cette forme). Au-delà de la forme, en tant que « process », on ne s’en sort pas. Il n’y a rien de plus concret et objectif.

Donc évoquer les « cultes de la souffrance » n’est même pas nécessaire, pertinent ou utile puisqu’au-delà de la forme et excepté le degré de « dépense d’énergie » qui diffère, rien n’échappe à ce « culte » qui n’est en fait qu’un « process obligé » à l’obtention de tout et n’importe quoi! Du coup, la dépense requise pour obtenir quelque chose n’a pas à être « polarisé » ou opposé à la finalité puisque c’est une condition nécessaire à toute action, de toute façon.

Ce qui, pour moi, me parait une évidence, un truisme, c’est que tous les êtres vivants ont objectivement la même perception basique de ce qui est « bien/mal » — les concernant — à la base : satisfaction et plaisir VS insatisfaction et souffrances. Et c’est en cela, bien avant d’introduire les confrontations d’envies, de besoins et d’idées entre les individus, que je rejoins l’idée de Jean7 (en partie, il pousse trop par la suite): dès la naissance, tous les humains expérimentent les mêmes référents basiques et objectifs concernant la souffrance et la satisfaction.

Mais bon, il est vrai que cela n’a que plus ou moins d’incidence et d’intérêt dès qu'on est plusieurs à interagir ensemble (encore plus arrivé à la complexité d’une société de plusieurs individus cherchant tous à satisfaire leurs besoins). Et c’est là, lorsqu’on commence à expérimenter les confrontations entre plusieurs (l’obtention de mon besoin~plaisir amoindrit ou empêche celui d’un autre être vivant et vice versa. Merde, que faire? Lois du plus fort? Compromis? Manipuler? Etc..) que la subjectivité et l’arbitraire s’introduiront selon les intérêts et les besoins divergents, ce qui nécessite alors, dans toute famille, clans, groupe, société, le concours de raisonnements « éthico-philosophique » ou religieux tentant plus ou moins rationnellement de créer des règles permettant un minimum de cohabitation.

Et, en effet, comme le suggère Babel (autres idée intéressante), cela est probablement une nécéssité découlant de l’évolution afin de permettre et favoriser la survie par la force du nombre.
Dernière modification par Dash le 13 août 2016, 04:52, modifié 1 fois.
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#523

Message par kestaencordi » 13 août 2016, 04:52

[
Babel a écrit :Je ne rejette pas l'idée qu'on peut poser une morale à partir des notions de plaisir/souffrance. C'est ce que fait l'hédonisme ou l'épicurisme posant le plaisir comme Souverain Bien par exemple. Mais je rejette l'idée que TOUTE morale procède de ces notions. Par contre, je soutiens l'idée que TOUTE morale vise au maintien de la stabilité du groupe humain qui s'en réclame.
non toutes les morale ne visent pas la stabilité du groupe.
les groupes qui ont adopté des valeurs déstabilisante pour le groupe se dissolvent et leurs morale avec eux.

quand il y a désaccord sur les buts et stratégie les alliance s'effritent.
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.

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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#524

Message par Psyricien » 13 août 2016, 05:28

Dash a écrit : En pratique c’est effectivement le cas à cause de considérations et d’intérêts divers qui divergent entre tous. Mais ce n’est pas parce que les besoins, les intérêts et les objectifs diffèrent selon chaque individu qu’à la base, le processus requis pour satisfaire ces derniers, pour générer de la satisfaction et du plaisir (« bien ») est subjectif.
Si il est propre au sujet ... il est fort probable qu'il soit subjectif.
Traitons uniquement des individus de façon séparée, sans confrontation d’idées, d’envies ou d’opinions (nous y reviendrons ensuite et de toute façon je suis d’accord).
C'est un point de départ dangereux, la morale n'existe que de part son intérêt sociale.
Y aurait-il la notion de morale sans société ? On pourrait bien-sur en débattre.
Mais pour moi la morale est indissociable de la notion de société, puisque c'est par le compromis nécessaire à la pérennité d'une société qu'émerge la morale.
Ramenons ça à du concret. Un mec souffre de sa condition. Il doit changer son alimentation et faire plus d’exercice physique. Les efforts et les souffrances qu’il devra effectuer et endurer pour obtenir ce qu’il veut (nécessairement du « bien », de la satisfaction en finalité) ne sont en réalité qu’une dynamique d’action/réaction qui est présente en tout et pour tout (ça ne concerne pas uniquement les cultes de la souffrance).


Jusque là je vous l'accorde. Une action (ayant des aspect négatif) valorisée par un groupe est, par construction, forcément perçu avec des aspect positif, sinon il ne saurait y avoir valorisation.
Je veux un nouveau PC? J’dois me lever, marcher, conduire, convaincre m'dame de piocher dans le compte de banque (enfin, moi j'ai pas ce problème 8=) ), bref fournir tout un tas d’actions pour obtenir ce que je veux. Le lion à faim? Il doit lever son postérieur et aller chasser les gazelles! Le religieux anticipe le plaisir de la « rédemption », il fournira les efforts qu’il croit nécessaires pour l’atteindre, etc. Et c’est comme ça pour tout être vivant qui anticipe (à raison ou à tort) ce qui lui procurera « du bien » : il doit nécessairement fournir un effort pour l’obtenir, d’une façon ou d’une autre. Du coup, peu importe le degré d’effort~souffrance requis par un être qui veut satisfaire son besoin et atteindre l’effet anticipé (réel ou non), dire « qu’un mal pour un bien » démontre la non-bijection m’apparait être une erreur (de transposition mathématique), àmha, qui consiste à décomposer le processus nécessaire à l’obtention de tout effet (objectif ou besoin).
Là je suis en désaccords.
Car justement, dès le moment ou l'action "néfaste" est de par ces conséquences anticiper perçu positivement, elle devient par extension associer au bien morale.
A contrario, on constate que s'adonner à certains "plaisir" de façon complètement décomplexée serait perçu perçu par nos société comme contraire à la morale. Dans ce cas, c'est une chose apriori positive pour l'individu qui en vient à être perçu négativement.

Aussi, en fonction du contexte, une souffrance peu revêtir une dominante morale positive, et un plaisir une dominante morale négative.
Autrement dit, l’obtention de tout « bien » requiert un « prix » d’efforts et de souffrances (comme tout mouvement requiert une dépense d’énergie, si ça te parle plus sous cette forme). Au-delà de la forme, en tant que « process », on ne s’en sort pas. Il n’y a rien de plus concret et objectif.
Le soucis c'est que si on part sur ce terrain, il faut aller au bout. Et quand on va au bout des choses, on se rend compte qu'un plaisir et une souffrance ... c'est en fait très similaire, si bien que la limite entre les deux est flou.
La dichotomie plaisir/souffrance est elle même tout autant questionable que la dichotomie bien/mal, tant dans les faits les deux sont sourcé par les mêmes processus. (mais ne nous égarons pas).

Ce qui, pour moi, me parait une évidence, un truisme, c’est que tous les êtres vivants ont objectivement la même perception basique de ce qui est « bien/mal » — les concernant — à la base : satisfaction et plaisir VS insatisfaction et souffrances.


Non.
Prenons un exemple, j'aime courir !
Ma moitié n'aime pas du tout, c'est une vrai souffrance pour elle.
Voilà deux être vivant avec une perception propre de ce qui constitue une souffrance/un plaisir.

Et chacun à sa propre liste de plaisir ... qui n'est en rien objective.
Et c’est en cela, bien avant d’introduire les confrontations d’envies, de besoins et d’idées entre les individus, que je rejoins l’idée de Jean7 (en partie, il pousse trop par la suite): dès la naissance, tous les humains expérimentent les mêmes référents basiques et objectifs concernant la souffrance et la satisfaction.
Même si on vous l'accorde, ce qui leur procure ces sensation leur est propre ! Et donc, si ce mécanisme est "là" (je ne suis pas d'accord, mais ne nous perdons pas) ... au final il s'applique à une grille de lecture de la réalité propre à chaque individu.
Et donc, c'est du subjectif.
Il ne faut pas confondre un mécanisme avec un objet ! Comme on ne saurait confondre un raisonnement et une hypothèse.

G>
Psyricien : La moyenne de 4 et 5 ça peut faire 3 ... Comprendra qui pourra !

jean7
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Re: Cessation de vie: Morale ou Non?

#525

Message par jean7 » 13 août 2016, 05:45

Psyricien a écrit :C'est un point de départ dangereux, la morale n'existe que de part son intérêt sociale.
Y aurait-il la notion de morale sans société ? On pourrait bien-sur en débattre.
Mais pour moi la morale est indissociable de la notion de société, puisque c'est par le compromis nécessaire à la pérennité d'une société qu'émerge la morale.
Oui mais enfin, comme je le faisais remarque à Babel et comme je l'ai déjà évoqué, la société n'existe pas sans individu.

Tout dépend-t-il de la façon dont on "raconte" cette histoire ?
Au début il y avait la société ou bien au début il y avait l'individu ?

Amha, "au début il y avait l'individu" me semble plus parcimonieux.
La sélection des règles d'une société n'a pas suivit une histoire indépendante de celle des individus.

L'individu est une entité tangible, la société est immatérielle.
On peut sans doute chercher et trouver des points de vue affirmant que les sociétés n'existent pas vraiment autrement qu'en tant que concepts pratiques pour décrire une situation.

Pourquoi privilégier les interprétations les plus conceptuelles devant les interprétations les plus concrètes ?
Je rappelle qu'en dehors du cas meso-amériacain comme tu dis pour lequel nous sommes incapable d'en juger, tes exemples peuvent tous être lu de façon concrète sans nier a référence au bien et au mal intégrée à l'individu de par ses caractéristiques d'espèce qui sont objectives.
Le libre arbitre est à la causalité ce que le corps est à la physique

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