julien99 a écrit :Et en quoi le budget serait-il augmenté par 1000 ? Contrairement à ce que vous pensez, on pourrait faire d'énormes économie sachant que pour le secteur public on aurait les avantages suivants :
- pas de brevets à faire valoir, source de prix prohibitifs
Vrai si l'essentiel du secteur est sous ce régime (mais on n'est pas près d'y arriver au niveau international)
Contrebalancé aujourd'hui par les génériques.
- pas de mises sur le marché de produits inutiles dérivés de l'ancien en modifiant quelque peu la molécule sans pour autant apporter une amélioration.
Oui, théoriquement.
- pas de conflits d'intérêts dans le choix des recherches pour des raisons de rentabilité.
Hum, pas évident, comment vont se décider les priorités ? les conflits existent aussi dans l'administration par exemple.
- ventes aux pharmaciens appliqués au prix coutant
Oui, pour les médicaments produits sous ce régime. (c'est presque le cas des génériques)
- pas de coûts marketing supérieurs aux couts de recherches, que la SECU paye d'une manière ou d'une autre
Oui, pour les médicaments produits sous ce régime. (c'est presque le cas des génériques)
- qualité de travaux de recherches accrue et données fiables et dignes de confiance lorsqu'il n'y a pas de profits en vue
Je n'en suis vraiment pas certain, je suis même presque certain du contraire,. La fonction publique connaît aussi pas mal de dysfonctionnement par exemple. Historiquement, il n'y a pas d'avantage systématique des entreprises nationalisées sur les entreprises privées.
- moins de scandales, d'effets iatrogènes graves et de morts inutiles, conséquence de la cupidité des labos
c'est un sacré raccourci ! Les scandales par manque de connaissance, mise sous le tapis, délais dans les études, manque d'étude, manque de réactivité, conflits internes seront à peu près les mêmes dans les deux cas. Il n'y aura pas par contre des pressions du secteur privé pour cause de rentabilité (mais il y aura d'autres pressions).
julien99 a écrit :Je ne vois vraiment pas pourquoi l'état ne serait pas en mesure de procéder aux mêmes investissements et d'assumer les mêmes règles de rentabilité que des boites privées. Mais rien n'empêche de sous-traiter une partie des travaux à des entreprises privées.
Vous ne faite pas confiance à nos politiques, comment avoir confiance en un système sous leur responsabilité ?
La gestion de la crise du H1N1 a été quand même fortement décriée, elle a bien été gérée par l'état non ?
En cas de problème budgétaire, que vont-il couper ? les recherches ? les contrôles ?
À des fins électorales, que vont-ils prioriser ? (clientélisme, corruption ...)*.
Aux directions, quels copains vont-ils mettre ?
Quid de la transparence (état juge et partie), comment vont être gérés les gros problèmes (genre Dépakine). Entre la pression d'un industriel qui veut des sous et celle d'un politique qui a merdé ou veut se faire réélire, je me demande laquelle est la plus forte (en fait, je pense savoir...)
Quid d'erreurs de gestion et de stratégie (puisque c'est de l'argent public, on peut y aller) voir scandale du
crédit lyonnais, qui a coûté 15 milliards d'euros au contribuable et a fini privatisé.
tout ça si on est en démocratie qui fonctionne bien, sinon ...
Dans un monde idéal, ce serait une bonne solution, dans la réalité, j'en doute.
* Je n'ose même pas imaginer la puissance du lobby des médecines alternatives auprès des politiques** ! Je suis sur qu'il y aurait plein de pognon dépensé en études pour tenter de
valider cautionner l'homéopathie, les fleurs de Bach etc ...
** Vous voyez Ségolène en chantre de la naturopathie ?
Inso