Parfois, j'trouve que Mireille est victime de l'effet pervers d'une certaine « psychologie contraire ».
Si Mireille avait dit que les gouts sont innés, objectifs ou universels, la plupart des sceptiques lui auraient reproché d'êtres zozo et auraient souligné la grande incidence de l'acquis dans la formation de nos gouts. Là, elle est dans « le bon sens » et on lui reproche!
Plusieurs soulignent l'universalité et l'aspect inné de certains gouts (
couleurs, sucre, etc.) alors que dans le sujet sur la morale personne ne s'opposait (
sauf moi et Jean7) à Psyricien qui disait que la douleur et la souffrance n'avaient rien d'universel et pouvaient être aimées et appréciées. Alors qu'il est évident, tout comme pour le gout inné du sucre chez les bébés — qu'à la base — aucun bébé n'apprécie la douleur physique. L'éventualité de pouvoir développer un certain « gout » pour la douleur et la souffrance (
possible, en effet) se développe bien plus tard (
expériences, cultures, croyances, etc.).
Lorsqu'on cause de gouts et de préférences — conceptuellement — cela prend tout
son sens et son utilité que, et uniquement que par rapport aux différences entre certaine personnalité, nécessairement, déjà développées (
un minimum). Du coup, souligner les « gouts universels », c'est un peu comme ne plus vraiment causer de gouts et de préférences (
tout comme ce que jean7 et moi voulions souligner ne concernait plus vraiment la morale, dans l'autre sujet 
).
Dans le même sens, souligner que certains animaux mangent seulement de la viande n'a plus grand-chose à voir avec la notion de (
et l'utilité pratique dont à quoi sert le terme) « gout » àmha. Le tigre a surtout (
en plus de papilles gustative, ok) un instinct de chasseur et un besoin élevé en protéine. Ce n'est pas comme si « la nature » lui servait un plateau de nourriture diverse déjà préparée et qu'il pouvait gouter à tout pour faire des choix en fonction de « ses gouts ». Se servir de ce genre d'exemple (
de raccourcis simplistes 
) m'apparait donc tiré par les cheveux dans le contexte.
Bref, tout comme dans le sujet sur la morale il fallait tenir compte du fait que le terme et le concept servaient spécifiquement à désigner des aspects subjectifs et arbitraires (
ce que j'ai admis), il en est de même avec la notion de gouts. Si l'on commence à tout mélanger et relativiser en disant que personne n'aime se faire bruler, ou à souligner que certains mammifères sont naturellement carnivore ou herbivore, que tous les bébés aiment le sucre, etc., on s'éloigne de la notion de gouts et de préférence qui ne
prend tout son sens et son utilité que par la comparaison et l'opposition pouvant s'effectuer entre les gouts et différences entre certaines « personnalités » (
qui ne sont plus des bébés).
Si tous les humains préfèrent x à la naissance, c'est alors qu'aucun ne préfère pas x et que, toute chose étant égale par ailleurs, seules les différences d'appréciations qui se développeront par la suite (acquises) deviennent pertinentes pour causer des gouts et des préférences!
Raphaël a écrit :
Mireille a écrit :Pour l’acquis, pas de problème, ce serait une question de mémoire. Ma mère écoutait peut-être de la musique classique quand elle me portait. Il semble que nos goûts ont un lien avec ce qu’on a mémorisé.
Qui dit le contraire ? Le problème c'est que tu focalises uniquement sur un paramètre en oubliant tous les autres. Les hormones jouent aussi un rôle important en ce qui concerne les goûts. Ils changent quand on passe de l'enfance à l'adolescence : mémoire ou hormones ? Les goûts changent aussi chez une femme enceinte: mémoire ou hormones ? L'état de santé est aussi important.
Raphaël, elle donne un exemple, c'est tout! Je pourrais te reprocher de ne focaliser que sur les hormones parce que tu les utilises comme exemples ici!
Nos gouts, ceux qui se différencient des « tendances universelles », sont effectivement la résultante de ce qu'on a mémorisé, consciemment ou non, suite à diverses expériences. Les changements d'hormones font partie intégrante de notre expérience également (
et la mémoire les enregistre en tant qu'expériences et références).
J'imagine que Mireille n'est pas aussi bête au point de croire que cela ne concerne que la musique lorsqu'elle dit que nos gouts ont rapport avec notre mémoire et sont le résultat de « l'acquis ». Elle donne seulement un exemple parmi d’autres pour partager qu’elle comprend le « process ».
Tous les facteurs ayant incidences (plusieurs soulignés par LoutredeMer) font partie de nos expériences, sont traité et enregistré dans notre mémoire et font donc partie intégrante de l'acquis concernant nos gouts!
Slaque un peu Raph!