unptitgab a écrit :Prenons comme exemple le cas de l'association
ibuprofène/codéine dans le traitement de la douleur postopératoire, selon les études relevées par Cochrane l'efficacité est avérée pour le principe actif chez 64% des patients, contre 18% chez ceux placés sous placebo et vous prétendez que le fait d'être un peu plus à l'écoute ferait monter le score du placebo au même niveau.
Bien sûr, le score d'un placebo monte au même niveau, mais suivant les circonstances. Il faut différencier la phase d’urgence (directement après l’opération) des jours, voir éventuellement de la semaine qui suit.
L’ibuprofène-codéïne, c’est le cocktail idéal pour l’addiction et donc pour les problèmes cardiovasculaires (attaque cardiaque, AVC) :
«Chaque année, plusieurs centaines de personnes meurent après avoir pris des AINS (anti inflammatoires non stéroïdiens, donc ibuprofène (en vente libre)NDLR: Dany), et pas toujours à forte dose»,
Dans :
"Les dangers de l'ibuprofène".
Quant à la codéine, c'est un opiacé :
Codéine, effets, risques, témoignages.
Quand je dis que le placebo (et donc l'homéopathie) fait partie de l'arsenal thérapeutique, ça ne veut pas dire qu'il faut supprimer les autres médications. De toutes façons, il vaut mieux privilégier le paracétamol à l'ibuprofène. Une bonne séquence après une opération pourrait être AINS (très court)>paracétamol>placebo (homéopathie, pour ceux qui le veulent bien,
particulièrement une fois revenu chez eux).
unptigab a écrit :même si c'était le cas, donné le principe actif dans le même condition que votre optimisation du placebo ferait toujours mieux,
Ca dépend du rapport bénéfice/risque, suivant les circonstances.
unptigab a écrit :De plus il s'agit ici d'un traitement post opératoire et je doute que le personnel soignant prenne moins soin de patients en essais cliniques que des patients habituels.
Non, mais avoue que le personnel n'a pas le temps (et de moins en moins) d'individualiser l'accueil, l'écoute et que le cadre n'est pas vraiment au top, aussi bien pour le groupe molécule que pour le groupe témoin que pour un opéré quelconque. Un effet placebo en hosto sera toujours plancher par rapport au cabinet d'un homéopathe. C'est seulement là où on peut parler d'un effet placebo maximalisé.
Alors maintenant, tu vas me répondre quelque chose comme : "Oui, mais le cabinet d'un médecin conventionnel peut être tout aussi accueillant. S'il prescrit du paracétamol, on aura la molécule plus l'effet placebo optimisé !"
Ca peut être le cas, effectivement. Si le médecin en question est bien au courant (sans mécomprenance) de l'effet placebo, s'il veut bien prendre le temps de s'occuper de psychologie (ce n'est pas toujours le cas, voir l'exemple extrême du médecin énervé, au point d'en devenir à mon sens incompétent, cité par Inso plus haut).
Mais avec un
médecin homéopathe, on a l'assurance d'un placebo optimisé, ils sont formé pour ça et si (mais alors vraiment) un antalgique chimique est nécessaire momentanément, il le donnera.
La psychologie du patient est également à prendre en compte.
La patientelle d'un
médecin homéopathe n'est pas la même que celle d'un médecin conventionnel, qui va plutôt drainer des genre Sceptiques du Québec et autres Madame Michu.
Par contre, les gens qui vont chez un homéopathe sont des zozos, c'est à dire des gens qui savent se prendre en charge, ce sont des sportifs, ils sont beaux, ils intellectualisent leurs symptômes physiques, ils savent se renseigner par ailleurs et font ce qu'ils faut pour avoir une vie saine (yoga, méditation, marche au grand air, utilisation de cristaux thérapeutiques, ôm).
Ils sont souvent végétariens (inutile de revenir sur les méfaits en tous genres de la surconsommation de viande). Ils sont aussi rebelles aux excès de BigPharma, à la surconsommation de médicaments et donc il vont se tourner vers des médecins qui partagent leurs valeurs.
Et toi, tu voudrais leur retirer le droit de se soigner comme ils le veulent ? Permets moi de te dire que c'est une attitude un brin réactionnaire.