thewild a écrit :Même dans le cas contraire, on ne peut pas parler de temps accéléré ou ralenti.
ABC a écrit :On peut le faire quand on dispose d'un référentiel privilégié (inertiel ou pas d'ailleurs). C'est le cas dans l'espace-temps statique hypertorique. Il possède un référentiel inertiel privilégié.
Dany a écrit :Je trouve que ça apporte juste de la confusion. Puisque là, comme tu le dis, on n'est plus dans le cadre de la relativité restreinte. A moins bien sûr que la notion d'un univers hypertorique soit en passe de devenir dominante et que la relativité restreinte prennent du plomb dans l'aile.
Ça n'invaliderait absolument pas la Relativité Restreinte. Dans un tel espace-temps, le principe de relativité du mouvement reste valide non seulement localement (ce qui est le cas dans toutes les variétés riemanniennes, base mathématique de la Relativité Générale) mais même dans une région de 4-volume fini (de partie spatiale n'en faisant pas le tour) puisque cet espace-temps est plat et statique. On est vraiment très très proche de l'espace temps de Minkowski ...
...mais on a un référentiel privilégié (pas forcément facilement observable d'ailleurs si l'hypertore est très grand) qu'on n'a pas en Relativité Restreinte.
Je trouve que ce type d'illustration permet de lever la difficulté de compréhension de la relativité de la simultanéité, des durées et des longueurs. Dès que l'un des référentiels inertiels peut être considéré comme privilégié (pour des raisons hypothétiques autres que pratiques, par exemple des considérations d'interprétation qui sortiraient du cadre de ce fil et auxquelles je ne crois d'ailleurs plus) on dispose d'une simultanéité, de durées et de longueurs valides pour tous les observateurs parce que l'on a alors "un juge de paix".
En Relativité Restreinte, les différents (hyperplans 3D de) présents, les différentes mesures de longueur, les différentes durées sont toutes aussi valides les unes que les autres parce que tous les référentiels inertiels sont équivalents (conformément au principe de relativité du mouvement, les expériences de physique ont des résultats ne dépendant pas du référentiel de repos dans lequel elles sont réalisées).
Dany a écrit :Je comprends ton désir d'être le plus exhaustif possible.
En fait, ce n'est pas un objectif d'exhaustivité qui a motivé (à un moment) mon intérêt pour ce type de joujou mathématique, mais le fait que ça donne une image facile à comprendre de la raison pour laquelle, en RR, on ne peut donner raison à aucun observateur inertiel par rapport à un autre. Dans l'espace-temps de Minkowski, on n'a pas de moyen d'amener deux fois de suite deux observateurs inertiels au même endroit, donc on ne peut pas donner raison à l'un plus qu'à l'autre quant à son affirmation que c'est l'autre observateur qui vieillit moins vite, que ses mètres son plus courts ou que tel évènement s'est produit en même temps ou pas que tel autre.
Très démocratique, la RR accorde la même valeur aux mesures des différents observateurs inertiels. En dehors des invariants relativistes (que sont, notamment, les durées propres, les distances propres et le cône de causalité) leurs résultats d'observation ne sont pas des propriétés absolues, mais des propriétés relatives à leur référentiel d'observation.
...y compris la simultanéité entre deux évènements (c'est, en général, ce qui passe le plus difficilement pour ceux qui découvrent la RR).