richard a écrit :Salut Raphaël ! Tu dis que
Le temps réel, le temps vécu, la vitesse d'écoulement du temps propre
sont des notions qui n'ont rien à voir avec la RR. Pourtant la RR parle de vieillissement plus ou moins rapide des observateurs, de temps de vie des particules. Il y est donc question du temps rél, celui que vivent les gens et les choses. Je ne fais rien d'autre que mettre en exergue ce qui, dans la RR, est caché sous le tapis.
Soulève le tapis que tu as mis sur la RR. Tu verras que ce que tu appelles le temps réel, celui qui s'écoule
pour un observateur donné entre deux évènements, c'est l'intégrale du temps propre de cet observateur
le long de son chemin d'espace-temps à lui (entre ces deux évènements).
En
analogie euclidienne 3D (en espérant que cette fois ça finira quand même par faire tilt. La RR, c'est pareil mais en pseudo euclidien 4D)
- 1 m de longueur propre du chemin du lapin = 1m de longueur propre du chemin de la tortue
- 3 m de longueur propre du chemin du lapin = 3 m de longueur propre du chemin de la tortue
- 175 200 m de longueur propre du chemin du lapin = 175 200 m de longueur propre du chemin de la tortue
Bref, la distance "réelle" parcourue est invariante. En effet :
- tous les observateurs de la course du lapin et de la tortue sont d'accord sur la distance "réelle" parcourue par le lapin.
- Tous les observateurs de la course du lapin et de la tortue sont d'accord sur la distance "réelle" parcourue par la tortue.
Mais si le lapin a fait des zigzags à 30° par rapport à la ligne droite, alors que la tortue est allée tout droit,
crois tu que la distance "réelle" parcourue par le lapin sera égale à la distance "réelle" parcourue par la tortue ?
Il n'y a pas une seule "distance réelle" pour se rendre d'un point à un autre. Pour se rendre d'un point à un autre Il y a une distance "réelle" différente pour chaque chemin donné. C'est si compliqué que ça à comprendre ?
De plus, la distance "propre" pour aller d'un point à un autre, c'est la distance à vol d'oiseau (le chemin de plus court)
En pseudo-euclidien, dans l'espace-temps de Minkowski, la ligne droite (le chemin d'espace-temps d'un observateur inertiel), c'est au contraire le chemin de plus long (celui où on fait cuire le plus d’œufs) quand on se rend d'un évènement à un autre.