Les morts sont parmi nous

[Mireille]

Oui, je sais, ça fait Halloween mon sujet, mais n’empêche qu’on y arrive presque…

A chaque fois que l’on apprend quelque chose, nos circuits neuronaux se modifient, ce qui veut dire que notre cerveau est sensible à tous nos échanges. Ce que je vous dis ci-haut m’a fait réaliser que tous ceux qu’on a aimés ne sont jamais morts puisque quelque chose d’eux, à leur contact, s’est emmagasinés en nous. Ils sont donc en nous et font partie de nous.

Bon, vous allez penser, où veut-elle en venir encore…

C’était juste une constatation, mais en même temps, ça m’a fait réaliser qu’on est responsable de nos échanges avec les autres, qui immanquablement se répercutent dans de nouvelles connexions dans les différents circuits de notre cortex et nous changent.

En résumé, il faut se protéger peut-être plus qu'on ne le pense des millions de données auxquelles on s'expose journalièrement et qui nous font peut-être des dommages qu'on ne s'imagine même pas.

Je ne sais pas ce que vous pensez, mais bon, d'un côté c'est rassurant et d'un autre c'est révoltant.

[Pepejul]

Tu te souviens d'une bougie allumée.... dans quelle mesure brûle-t-elle encore ?

[jean7]

Tu te souviens d'une bougie allumée.... dans quelle mesure brûle-t-elle encore ?

Le souvenir et les autres traces que cette bougie a laissé, ne sont pas une bougie qui brule. Mais c'est loin d'être rien.

[lefauve]

C'est repartis pour un tours

Petite réflexions sur les idées à mireilles. En poussant le conceptes, peut t'on dire que les personnages fictif sortie tout droit de notre imaginations sont réel étant donné qu'il sont dans notre mémoire.

Le cotée absurde du conceptes est assez amusants.

[Igor]

Tu te souviens d'une bougie allumée.... dans quelle mesure brûle-t-elle encore ?

Tout dépend si elle est rendue en enfer ou pas...

[Denis]

Salut Mimi,

Tu dis :

tous ceux qu’on a aimés ne sont jamais morts puisque quelque chose d’eux, à leur contact, s’est emmagasinés en nous. Ils sont donc en nous et font partie de nous.

S'ils ne sont pas morts, ils n'en sont pas loin. En tout cas, leurs danses subjectives des idées est bigrement éparpillée.

Et quand, à ton tour, tu vas mourir et t'éparpiller dans les souvenirs de ceux qui t'ont connue, penses-tu que tu vas leur livrer aussi des morceaux de la danse des idées de notre éparpillé de départ, qui grouille toujours ?

Denis

[spin-up]

Tu te souviens d'une bougie allumée.... dans quelle mesure brûle-t-elle encore ?

A la maniere d'un feu de joie?

[Mireille]

Vous riez, mais vous ne vous êtes jamais demandé à quel pourcentage vous étiez constitué à partir de ce que vous avez enregistrés de vos interactions ou exposition avec les autres ?

Il semble n’y avoir que Jean qui ait compris quelque chose à mon sujet.

Si mon cerveau a graver des souvenirs en moi qu'ils soient bons ou mauvais, ils m'ont aussi transformées, ce qui fait donc que ceux qui ont participés à ma transformation sont aussi en moi, non ?

[Jean-Francois]

Si mon cerveau a graver des souvenirs en moi qu'ils soient bons ou mauvais, ils m'ont aussi transformées, ce qui fait donc que ceux qui ont participé à ma transformation sont aussi en moi, non ?

"En toi" sur un plan métaphorique seulement. Sur un plan plus factuel, ton cerveau s'est transformé mais n'a incorporé personne.

Ce n'est pas parce qu'on parle parfois de "digérer une information (ou une idée)" ou encore "assimiler une information" que le cerveau produit des sucs digestifs ou dispose d'une muqueuse spécialisée pour l'absorption.

Jean-François

[Mireille]

"En toi" sur un plan métaphorique seulement. Sur un plan plus factuel, ton cerveau s'est transformé mais n'a incorporé personne.

Allo,

Je veux te demander quelque chose pour là. J'aimerais savoir si une personne et tout échange avec la dite personne pour mon cerveau est de l'information a traitée ?

[Jean-Francois]

J'aimerais savoir si une personne et tout échange avec la dite personne pour mon cerveau est de l'information a traitée ?

On peut voir tout ce qui entraine une réaction cérébrale comme une source d'information à traiter mais, àma, ça n'est pas toujours la meilleure manière de faire pour décrire une situation ou comprendre un phénomène.

Par exemple: si tu imagines que le cerveau stocke de l'information et que tu considère la personne comme de l'information, tu pourras penser que le cerveau peut stocker "la personne"... mais c'est retomber dans la métaphore.

Jean-François

[Mireille]

C'est surtout qu'une personne en réalité en dehors de son corps, elle n'est que ça de l'information.

J'avais aussi écrit cette question : Si nos connexions se modifient constamment à cause de nos interactions avec notre environnement et aussi de nos contacts avec d'autres, comment tu sais quelle part des autres s’est installé en toi et même on pourrait dire est devenu toi ?

Mais là ou je veux en venir, c'est que si d'autres personnes ont participées à notre développement, disons qu'elles sont mortes ces personnes, on va dire des personnes très méchantes, et qu'elles ont modifiés mon cerveau, elles en tant qu'information, sont toujours en moi, tu vois, ce qui est troublant là-dedans. Par contre, le contraire est aussi merveilleux, parce qu'on peut dire que ceux qu'on a aimés ne nous quitteront jamais, toujours en pensant à eux comme de l'information. Peux être que je ne suis pas assez claire, c'est que j'avais juste quelques minutes, je ferai mieux un peu plus tard, pour t'expliquer.

[Jean-Francois]

Mais là ou je veux en venir, c'est que si d'autres personnes ont participé à notre développement, disons qu'elles sont mortes ces personnes, on va dire des personnes très méchantes, et qu'elles ont modifiés mon cerveau, elles en tant qu'information, sont toujours en moi, tu vois, ce qui est troublant là-dedans

Pas particulièrement parce que ce que tu dis revient à dire "on se souvient de quelqu'un qui est mort". Comme tu le dis toi-même: elles (ces personnes) ne sont pas en toi. Il n'y a même pas d'"information" externe qui puisse être en toi: il y a juste ton cerveau qui s'est modifié.

Ma réponse à ta question est: si on prend "part des autres" dans un sens non-figuré, il y a zéro pourcent de "part des autres" en "toi, moi, unautrel"*; si on prend "part des autres" dans un sens figuré, il est impossible de faire la moindre mesure donc je ne sais pas.

Deux autres remarques:
- des éléments atomiques peuvent avoir formé quelqu'un puis, par le jeu des transferts de matière, peuvent former "toi, moi, unautrel". Cette "part" est impossible à quantifier, surtout si on parle d'un "autre" précis: je ne saurais dire combien d'atomes ayant transité par Mireille se retrouve actuellement dans Jean-François.
- c'est vrai que si on mange de la viande d'une vache qu'on a élevée, cette "part de la vache" (l'animal ayant influencé la configuration de notre cerveau) pourrait être "en nous" d'une manière moins métaphorique; mais les deux phénomènes ("modification du cerveau" et "assimilation d'une part de la vache") ne sont pas vraiment liés.

Jean-François

[Mireille]

J'ai trouvé les bons mots je crois pour t'expliquer ma pensée. Je vais t'utiliser comme exemple.

Ton influence sur moi à modifier ma manière de penser principalement en ce qui a attrait à mes croyances. L’attention virtuelle que tu m’as donnée et dont j’ai su tiré avantage a créé un lien de confiance suffisant pour que je supporte et tienne compte des faiblesses que tu voyais de ma personnalité, enfin je ne vais pas énumérer chaque chose dont j’ai bénéficié de nos échanges sur le forum, mais c’est comme ça j’imagine pour chaque personne qui a la chance de croiser quelqu’un de confiance qui en sait un peu plus ou a des idées différentes dont les deux mêmes aussi parfois profitent.

Là où j’aimerais en venir dans mon exemple, c’est que mon cerveau t’a donc identifié comme une bonne ressource. Ce faisant, comme il est construit selon ce que j’ai lu, il a utilisé nos échanges pour former de nouvelles pensées ou idées dans ma tête. Mais tu vois ces nouvelles pensées qui m’auront quelque part changer dans ma personne, elles n’originent pas de moi, elles viennent de toi. Donc, même si demain, je ne discuterais plus avec toi pendant dix ans, il y aura tout de même quelque chose de toi qui vivra toujours en moi ou plutôt dans mes synapses ou neurones (j'utilise des mots que je ne maîtrise pas encore bien, excuse mes erreurs, si j'en fais) comme il y a quelque chose de toi qui vivra toujours dans l’esprit de tes élèves. Pour certains certaines ce sera plus profond pour d’autres ça s’effacera très vite.

Nous sommes des êtres qui amassons des milliers et des milliers d’informations dont notre cerveau dispose sans même que nous en soyons conscients. D'ailleurs pour notre cerveau, comme je l'avait noté, tout est information. Informations qui produisent des idées qui se forment bien souvent je crois à partir de la danse des idées des autres, pour utiliser les mots de Denis.

On ne peut donc pas dire que les morts n’existent plus surtout si ils ont comptés pour nous et ont laissé leur marque en nous, en bien ou en mal, parce que nous sommes devenus autrement à leur contact. C’est bien plus qu'un souvenir que l'on reconstitue pour x raison. C'est ce que je voulais dire.

Tu sais dans la doctrine dans laquelle j'ai pâteaugé, on nous disait que les morts nous parlaient et passaient par nos émotions. Ce n'était pas si fou, en fait oui ce l'était dans le sens que ce n'était pas le mort lui-même qui nous parlait, mais l'information qu'il nous avait partagé qui avait participé à notre construction ou même à notre déconstruction si on parle d'une influence très négative.

Un autre point aussi que je voulais faire dans ce même sujet est que considérant que notre cerveau se sert de toute les informations qu'ils rencontrent notre responsabilité est donc de s'exposer à ce qui nous sert le plus à garder un bon équilibre mental. Je connais des gens qui à cause de leurs convictions se battent pour changer la manière de penser des autres, malheureusement c'est à eux qu'ils font du tort, parce qu'ils en subissent le contre coup. J'imagine que beaucoup de grands Hommes et de grandes Dames dans notre histoire ont peut-être eut de bonnes idées, mais à force de vouloir les se battre pour les faire reconnaître qu'ils ont perdus pas mal de plumes.

- c'est vrai que si on mange de la viande d'une vache qu'on a élevée, cette "part de la vache" (l'animal ayant influencé la configuration de notre cerveau) pourrait être "en nous" d'une manière moins métaphorique; mais les deux phénomènes ("modification du cerveau" et "assimilation d'une part de la vache") ne sont pas vraiment liés.

Je ne saisis pas bien avec cet exemple de la vache ce que tu veux dire quand tu dis que "modification du cerveau" et "assimilation d'une part de la vache" ne sont pas vraiment liés. Ca m'apparaît important, mais j'arrive pas à comprendre.

[PhD Smith]

La solution ? Préparer un avatar numérique reproduisant le comportement de la personne à partir de Facebook, de ses sms grâce aux "chatbots".

Parler aux morts" sera, dans le futur, aussi naturel qu’ouvrir Facebook»
Une programmeuse russe vient de réussir à créer un chatbot pour parler à son ami décédé. En quelques années, les initiatives visant à préserver nos souvenirs virtuels ont franchi des étapes sacrées. Le fondateur d'«Eterni.me» a répondu à nos questions... Si pour Eugenia Kuyda, qui avait vu l’épisode de Black Mirror, la réalité a dépassé la fiction, c’est d’abord grâce aux progrès fulgurants, en quelques années seulement, de l’intelligence artificielle et du Natural Language Processing, qui permet à une machine de comprendre et de « parler » un langage humain. Et ce grâce aux investissements des géants du web en la matière.
Ces deux dernières années ont vu les GAFA entrer dans la course aux chatbots, qu’ils ont déjà commencé à intégrer à leur plateforme, à l’image de Facebook en avril dernier sur Messenger. Les annonceurs souhaitent infiltrer nos espaces de discussion (pour nous faire commander une pizza, un Uber…) : voilà une source de monétisation qui mérite de mettre les meilleurs ingénieurs du monde sur le coup. La technologie ne peut alors que décoller…
Eugenia Kuyda est à la tête d’une start-up de chatbots, Luka, l’une des plus importantes aujourd’hui parmi les centaines qui tentent d’exploiter le filon. Le premier qu’elle a créé permettait de réserver des hôtels en ligne. Experte en natural language processing, son équipe n’a pas eu de mal à créer un chatbot capable d’assimiler les « 8.000 lignes de texte » fournies, à sa demande, par dix proches de Roman Mazurenko, ses parents inclus.