Dany a écrit :Pour rester dans le cadre des derniers échanges et pour ne pas se disperser, je disais plutôt "le cosmonaute O' voit le temps s'écouler plus vite sur Terre *, alors qu'une durée impropre est toujours plus grande qu'une durée propre", effectivement.
Pour moi, ce temps est bien un temps impropre... et ABC ne dit rien à ce sujet, alors qu'est ce que tu en conclus ?
Je n'en conclus rien. Je suis même assez persuadé que ce que tu mesures n'est PAS une durée entre z1 et z2, car tu n'es pas en z1 où z2 pour la mesurer.
Je pense que pour mesurer une durée entre z1 et z2 il faut une horloge en z1 et une en z2.
Si les horloges sont immobiles dans le référentiel du vaisseau, z1 et z2 se passent au même endroit, les deux horloges sont en fait une seule et même horloge, c'est donc une durée propre.
Si les horloges sont immobiles dans le référentiel de la terre, elles sont en z1 et z2 qui sont des endroits distincts, c'est donc une durée impropre.
Si tu mesures la durée entre la réception des flashs sur terre, ce n'est pas la durée entre z1 et z2 que tu mesures. Pour rappel, z1 c'est l'émission d'un flash, z2 l'émission d'un autre flash.
Ce que tu mesures c'est la durée entre la réception du flash 1 et la réception du flash 2. C'est une donc une durée propre, parce qu'elle est mesurée au même endroit dans un même référentiel inertiel.
Seulement, ce n'est pas la durée propre séparant l'émission des flashs dans le vaisseau, c'est la durée propre séparant leur réception sur Terre.
Ce ne sont pas les mêmes événements.
Mais note que pour ABC, ce n'est pas pendant le retour que ce temps sur Terre s'écoule plus vite, mais au moment du demi tour, ce qui ne change rien au maintien du paradoxe selon moi, comme je le lui ai écris plus haut.
Mais non, ABC dit qu'il y a un gap de temps au moment du demi-tour, il ne dit pas que le temps ne parait pas plus rapide au retour.
Il y a les deux phénomènes.
Pour les deux jumeaux le temps de l'autre jumeau semble s'écouler plus lentement aller et plus rapidement au retour. Mais ça, c'est la partie symétrique, et ce n'est donc pas à cause de ça que l'un vieilli plus vite que l'autre. Cette accélération est tout à fait visible sur le schéma.
Par contre au moment du demi-tour, comme le montre le schéma, il y a un "gap", un changement de plan de simultanéité. Et c'est là que tout se passe, c'est pour cela que c'est de ce moment que parle ABC.
Je remarque en outre qu'il n'y a pas que nous qui discutons du problème. Les avis divergent avec quand même une position dominante qui, à mon sens est positiviste, dans le sens où elle met le problème en dessous du tapis en décrétant qu'il n'y a pas de paradoxe, puisqu'il est expliqué par le fait qu'il y a une dissymétrie entre les deux observateur. Je considère que cette explication n'en est pas une, que le paradoxe demeure et je m'emploie ici à essayer au moins de me faire comprendre. Il semble que pour toi, c'est chose faite, à part cette question de durée impropre qui te turlupine encore.
Tout à fait. Au départ de cette expérience de pensée, on disait qu'il y avait un paradoxe parce que les deux situations étaient symétriques (voyage aller plus lent pour le terrien comme pour le voyageur, voyage retour plus rapide pour le terrien comme pour le voyageur) mais au retour les jumeaux n'avaient pas le même age. Le paradoxe n'en est plus un quand on dit que non, les situations ne sont pas symétrique, parce qu'un des jumeaux fait demi-tour, et se faisant change de référentiel (et donc de plan de simultanéité, etc.).