Je suis loin d'être un spécialiste en la matière, mais intuitivement je me disais qu'il y avait probablement pas mal des choses qui s'achetaient librement en pharmacie et qui n'avaient pas dû montrer leur efficacité dans les tests cliniques.
Je pensais par exemple aux sirop contre la toux qui ne contiennent pas grand chose d'autre qu'un peu de miel et d'eucalyptus. J'en ai chez moi, c'est pour ça que je pensais que l'homéopathie n'était pas une exception. Quand le médecin nous l'a conseillé (pour des enfants), c'était clairement "ça ne fera probablement pas grand chose, mais ça ne fera pas de mal non plus". Dans mon esprit, j'ai traduit ça en "effet placébo", et je me suis dit pourquoi pas (avec les enfants ça marche plutôt bien le placebo).
Bref, après avoir pas mal cherché... il semblerait que le critère ne soit pas tant l'efficacité que le rapport bénéfice/risque. En gros, si le risque est nul, il y a peu de chance que ce soit refusé, même si le bénéfice est non prouvé. C'est mon interprétation personnelle de la lecture de sites comme l'ANSM, l'AFMPS, ... du moins.
Sur
le site de l'AFMPS, il y a un passage assez éclairant :
Tout médicament autorisé ou enregistré reçoit un numéro d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ou d’enregistrement.
Le terme « enregistrement » est plus spécifiquement utilisé pour certains médicaments homéopathiques ou médicaments à base de plantes d’usage traditionnel (dont le caractère non toxique ou innocuité a été démontré(e) par l’ancienneté de son usage et l’expérience). Ceux-ci sont enregistrés sur base d’un dossier scientifique simplifié.
Donc il n'y a pas que l'homéopathie qui soit exemptée de preuve d'efficacité. Toutes les préparations à base de plantes (le fameux sirop pour la toux, toutes les pastilles aux plantes pour la gorge, ...) sont dans le même panier.
Bref, tout ça pour dire que tous les médicaments devraient prouver leur efficacité, du coup j'étais surpris que seule l'homéopathie soit visée.