thewild a écrit :Psyricien a écrit :L'erreur que tu fais dans ton calcul, c'est appliqué un taux d'expansion valide pour 1 Mpc, pour une quantité qui était plus petite dans le passé. Si on part de 1 Mpc maintenant et quand l'on remonte le temps tu va réduire cette distance de 67 km chaque seconde (aujourd'hui), mais par exemple au bout d'un moment la distance fera (par exemple) 0.5 Mpc. Hors à ce moment là, si le taux d'expansion est constant, tu ne "perd" plus 67 km chaque seconde mais juste 33.5 km chaque seconde.
Oui OK je vois l'erreur. Il faut effectivement intégrer, mais la logique n'était pas fausse.
Bah ... si, la logique est fausse ...
Puisque proprement fait avec ton hypothèse (H constant), on trouve un temps infinni

.
Le fait que par "chance" numérologique ça tombe pas trop loin, ne rend pas ça logique.
Ton calcul n'aurait été valide que si
\(H \propto \frac{1}{a}\), ce qui voudrait dire un univers très bizarre qui ne contient que de la courbure, ni matière, ni photon, ni énergie noire.
Pour infos:
rayonnement only :
\(H \propto a^{-2}\)
matière only :
\(H \propto a^{-3/2}\)
courbure only :
\(H \propto a^{-1}\)
énergie noire only :
\(H\) constant
Le fait que ça tombe pas trop loin actuellement vient du fait que en gros que pour la moitié de son histoire l'univers est dominé par de la matière, et pour l'autre moitié dominé par de l'énergie noire.
Psyricien a écrit :Non, tu es plutôt en dehors en fait

. Et attention, j'ai l'impression que tu glisses.
Ben moi je suis pas mécontent. Je ne suis peut-être pas exigent mais ça me semble acceptable.

C'est l'impression qui compte hein

.
Ceci dit en cosmologie on ne considère pas toujours l'univers homogène et isotrope ? Du coup on peut quand même dire que que si on se place dans un référentiel ou le fond diffus est fixe, c'est valable aussi pour l'univers observable ?
Le fait que l'univers soit "homogène" dépend fortement de l'échelle considérée et de la marge de fluctuations autorisées

.
Par exemple, à l'échelle humaine, il est pas très homogène l'univers.
Aux très grande échelles en revanche (prenons le CMB par exemple) l'univers est homogène à mieux que
\(10^^{-5}\).
Mais ca ne veux pas dire pour autant qu'à ces échelles là la densité d'énergie, la vitesse moyenne sont exactement les mêmes. En fait ce n'est pas le cas. D'ailleurs si l'univers avait été parfaitement homogène, on ne serait pas là.
Et le champs de vitesse étant par construction relié au champs de densité
\(\vec{\nabla} \rho = \frac{\partial \rho \vec{v}}{\partial t}\)
Si l'un n'est pas parfaitement homogène, l'autre ne peux pas l'être

.
Imagine les particules de l'univers comme des voiture sur une autoroute.
Si tu prends un morceaux de l'autoroute et que tu calcul la vitesse moyenne des voiture, tu vas trouver un chiffre.
Maintenant si tu prends une autre partie de l'autoroute (disons même vitesse limite, même climat ... en gros conditions équivalentes) tu vas trouver un autre chiffre, pas trop loin (et de plus en plus en plus proche que tu considère un plus grand nombre de voitures) mais pas parfaitement égale.
Donc stricto sensus ce n'est qu'approximatif. Et le référentiel dans lequel le CMB est fixe est variable en fonction du temps et de ta position dans l'espace. Par la même, ce n'est même pas un référentiel inertiel si on veux être précis. L'accélération est très très faible, mais elle est non-nulle.
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