Kraepelin a écrit :Je préfère dire que les zézés et les zozos ne se différentient pas à partir de leurs croyances ontologiques mais à partir de leurs critères épistémologiques.
Je comprends votre façon de voir. Mais ça reste une définition plutôt personnelle. Ça ne me semble assez éloigné de l'approche classique retenue par les associations sceptiques.
Par exemple, chez les sceptiques du Québec ou chez Randi, on affirme que n'importe qui peut prouver la paranormalité en relevant le "défi sceptique". On tente de faire la démonstration de la
validité du phénomène paranormal (exemple la télépathie). Le phénomène peut en principe être démontré aussi bien par un zozo que par un zézé. Ça ne tient donc pas compte du degré de croyance du sujet. On s'en tient au protocole établi et au résultat du test.
Dans ce test sceptique, il n'y a pas de tentative d'interprétation des intentions de la personne, ni de jugement relié à sa formations académique ou autre. L'intensité ou la faiblesse de la croyance du sujet n'entrent pas en ligne de compte dans l'évaluation de la réussite ou non du test, du moins en principe.
Chez les
sceptiques, on affirme donc tester la discipline paranormale bien plus qu'on teste les croyances du sujet qui pratique cette discipline. Cette façon de faire me plait et me semble avoir l'avantage d'encourager le respect des individus et d'éviter des débordements et attaques personnelles qui son malheureusement trop courantes sur les forums. A bien y penser, qu'elle que soit la personne qui puisse réussir à faire la démonstration de la télépathie, ce qui compte c'est de savoir si la télépathie est validée ou non.
Cette façon de voir qui consiste à évaluer les degrés de croyances plutôt que de se concentrer sur les phénomènes en cause, donne lieu à des débordements pas toujours productifs entre zozos et zézés.
Bref, l'axe
normal-paranormal me semble plus prometteur et serein que celui de
zézé-zozo.
I.