jean7 a écrit :Non.
Une approche scientifique de la réincarnation, ce pourrait par exemple être de fonder un mouvement où chacun avant sa mort mette sous scellé des secrets connus de lui-même. Ce scellé ne serait ouvert que lorsque que l'on croit avoir identifié la réincarnation de cet individu. La justesse des affirmations du prétendu réincarné serait enregistré. Et au bout d'un grand nombre de résultat, on pourrait se faire une idée...
Le fait est que personne (il me semble) n'a entrepris un protocole quelconque pour établir la réalité de la réincarnation. Tout simplement, je crois que ça n'intéresse absolument personne.
Les tibétains ont mis au point des protocoles expérimentaux pour la reconnaissance de tulkus qui consiste à placer des objets devant le tulkus parmi d'autres. S'il reconnait les objets comme lui appartenant, il gagne le jackpot.
D'autre part, ils croient que c'est vrais, donc ils n'ont aucun avantage à chercher à le prouver. Surtout qu'ils arrivent très bien à transmettre leur croyance sans preuve. En s'appuyant sur la subjectivité qui comporte des points communs entre les individus, c'est facile. Donc aucune religion professant la réincarnation n'a pris et ne prendra en charge la recherche de preuve.
Pour la science, le problème de la réincarnation se pose comme celui de la télépathie : il n'y a pas de problème. Il n'y a pas de phénomène inexpliqué. Il n'y a rien qui achoppe, qui contredise, qui fasse obstacle à l'exploration du réel. Donc aucun intérêt non plus.
Comme je l'ai dit je crois tout au début de ce fil, ce que je ne pige pas dans cette idée loufoque de réincarnation, c'est l'utilité de s'en encombrer.
Pouf pouf!
"SHANTI DÉVI
Shanti Dévi est une femme née en 1926, à Delhi, en Inde.
A quatre ans, elle commence à rapporter des souvenirs d’une vie antérieure. Elle parle de son ancienne demeure, qui aurait été dans la ville de Mathusa, où elle vivait avec son mari.
Ses parents ne l’encouragent pas à chercher de nouveaux souvenirs. Ses amis se moquent d’elle, mais elle n’en démord pas, et tente même, à seulement 6 ans, de se rendre toute seule à Mathusa.
Ses souvenirs continuent à la rattraper. Elle affirme qu’elle s’appelait Lugdi Dévi, et qu’elle a laissé, à sa mort, un orphelin de 10 jours.
La fillette finit par se replier sur elle-même, lasse des moqueries et de l’incompréhension de son entourage.
Finalement, son instituteur et le directeur de son école s’intéressent de plus près à ses dires et l’interrogent longuement.
Elle décrit donc la vie qu’elle menait avec son mari, qu’elle nomme Kédar Nath. Mais surtout, elle fait son récit dans le dialecte de Mathura, qui est pourtant situé à 150 kilomètres de chez elle, alors qu’aucun de ses proches ou de ses connaissances ne le parle !
Le directeur de l’école prend donc les choses en main. Il se rend lui-même à Mathura, et rencontre un homme nommé Kédar Nath. Il confirme que sa femme est bien morte 9 ans plutôt, laissant un nourrisson de 10 jours. Kédar Nath, ne sachant que penser, envoir son cousin interroger la petite fille.
Par la suite Kédar Nath se rend lui-même à Delhi et tente de se faire passer pour son propre frère auprès de Shanti. Mais celle-ci ne se laisse pas prendre au piège, et dès qu’elle le voit, elle le reconnaît !
Les témoins sont interloqués.
Elle demande à Kédar Nath s’il a tenu la promesse, faite sur son lit de mort, de ne pas se remarier. Mais ce dernier lui avoue avoir pris une autre femme. Kédar Nath reste plusieurs jours à Délhi et devant les détails très précis donnés par la jeune fille, il repart, persuadé qu’elle est bien la réincarnation de son épouse.
Puis c'est Ghandi lui-même qui se prend de passion pour ce cas. Il lui dit :
‘’J’espère en savoir plus quand tu seras à Mathura. Mes pensées t’accompagneront. Ce dont tu as besoin, c’est la vérité. Ne t’éloigne jamais du chemin de la vérité, quoi qu’il t’en coûte’’.
Il l’envoie à Mathura, accompagné de notables, de journalistes, qui forment une commission d’enquête.
A Mathura, Shanti reconnaît son grand-père. Elle lui rappelle une anecdote. Puis elle trouve elle-même le chemin de son ancienne demeure.
Elle demande à son mari, si, comme il le lui avait promit, il a offert à Krishna, pour le salut de son âme, une somme d’argent qu’elle avait cachée. Mais celui-ci ne l’avait pas fait.
La commission d’enquête conclut à la véridicité de ce cas.
Rapporté par Matthieu Ricard et Trinh Xuan Thuan dans "L'infini dans la paume de la main, Du Big Bang à L'Éveil".