Ah! Il est de retour et il m'a fait péter deux ou trois neurones!

Bonjour Emmanuelle,Emanuelle a écrit :Intéressant.
Cela illustre très bien le caractère intersubjectif - ou peut-être mieux vaudrait dire relationnel - des propriétés que nous attribuons aux phénomènes.
La trajectoire en ligne droite de la particule ou le cercle apparaissent à des sujets "myopes", lorsque l'on regarde les phénomènes "de loin".
De près il n'y a ni ligne droite, ni cercle, qui ne sont au mieux que des approximations.
Qu'est-ce qui "donne" une organisation aux phénomènes ? Le hasard ? Notre myopie ?
Ce que je disais n'est pas en contradiction avec ce que tu dis.Cogite Stibon a écrit :Certains phénomènes aléatoires donnent, objectivement, des résultats prévisibles,
A quoi correspond l'axe vertical de cette simulation ? Est-ce l'axe de rotation du proton sur lui-même ?curieux a écrit :La vue en 3D
Je ne comprends pas cette partie. Relationnelle par rapport à quoi ? Le chemin que suit un objet n'est jamais une propriété intrinsèque de l'objet, que cet objet suivent une ligne droite, une ligne "presque droite", ou n'importe quel autre chemin, aussi entortillé qu'il soit.Emanuelle a écrit :Mais lorsque l'on regarde plus finement (sans jugement de valeur) les choses, l'on s'aperçoit que ce que l'on nomme "résultat" (par exemple, la ligne droite, résultat de la grille de lecture "trajectoire" de la particule) est une propriété non pas objective de la particule mais relationnelle.
C'est une définition beaucoup trop restrictive du mot objectif. La trajectoire de la particule est une propriété à la fois de la particule ET du processus qui crée son mouvement. Mais ce n'est en rien une propriété liée à celui qui observe de la trajectoire. Il est donc objectif et non subjectif.Emanuelle a écrit :Je prends le terme "objectif" dans le sens qui appartiendrait exclusivement à la particule.
Quelle myopie ? On peut définir avec la précision qu'on veut la ligne droite et l'écart de la trajectoire réelle par rapport à cette droite.Emanuelle a écrit :Or cette propriété (ligne droite) appartient à la fois à la particule et à notre myopie. Cela signifie simplement qu'il s'agit d'une approximation, cette approximation étant due à notre grille de lecture.
Cette ligne droite n'existe pas, en ce sens qu'aucune particule ne la suit (c'est impossible, par construction). C'est la moyenne de toutes les trajectoires de toutes les particules, quand on répète l'expérience une infinité de fois. Ce qui existe, c'est l'écart entre la vraie trajectoire et la ligne droite, et celui-ci a d'autant plus de chance d'être petit que le nombre de pas est grand.Emanuelle a écrit :En "réalité" ou plutôt si nous regardons plus finement les choses, cette ligne droite (le résultat) n'existe pas (ajout: à la relecture je me rends compte que ce n'est pas bien dit; mieux vaudrait dire: n'existe pas en soi;mais elle existe bien "pour nous" ). Elle "émerge" de notre myopie.
En mécanique quantique, l'observation modifie le phénomène observé. Dans le cas de l'expérience décrite, ce n'est pas le cas. On peut d'ailleurs très bien réaliser cette expérience dans la réalité avec une bille et une planche à clous (il y a même des jeux basés sur ce principe).Emanuelle a écrit :Si tu as suivi les discussions sur le temps ou la mécanique quantique, c'est important de se rendre compte du caractère relationnel ou intersubjectif des propriétés que la science classique attribue seulement aux objets; cela clarifie beaucoup de choses et posent de nouvelles questions, me semble-t-il.
Tu as raison.Cogite Stibon a écrit :Cette ligne droite n'existe pas, en ce sens qu'aucune particule ne la suit (c'est impossible, par construction). C'est la moyenne de toutes les trajectoires de toutes les particules, quand on répète l'expérience une infinité de fois. Ce qui existe, c'est l'écart entre la vraie trajectoire et la ligne droite, et celui-ci a d'autant plus de chance d'être petit que le nombre de pas est grand.Emanuelle a écrit :En "réalité" ou plutôt si nous regardons plus finement les choses, cette ligne droite (le résultat) n'existe pas (ajout: à la relecture je me rends compte que ce n'est pas bien dit; mieux vaudrait dire: n'existe pas en soi;mais elle existe bien "pour nous" ). Elle "émerge" de notre myopie.
L'observateur n'intervient en rien là dedans.
La mécanique quantique met en lumière le caractère relationnel des propriétés. Ce caractère relationnel est peut-être bien à l'origine de la fascination qu'exerce la MQ et de bien des problèmes d'interprétation. C'est ce que j'ai compris en lisant ABC et Miora Mügur Schachter. Mais là je suis bien consciente que je suis hors sujet et surtout que cela mériterait d'être argumenté.Cogite Stibon a écrit :En mécanique quantique, l'observation modifie le phénomène observé. Dans le cas de l'expérience décrite, ce n'est pas le cas. On peut d'ailleurs très bien réaliser cette expérience dans la réalité avec une bille et une planche à clous (il y a même des jeux basés sur ce principe).Emanuelle a écrit :Si tu as suivi les discussions sur le temps ou la mécanique quantique, c'est important de se rendre compte du caractère relationnel ou intersubjectif des propriétés que la science classique attribue seulement aux objets; cela clarifie beaucoup de choses et posent de nouvelles questions, me semble-t-il.
La physique classique attribue des propriétés aux objets ET aux forces qui agissent dessus, et la ligne droite qu'on observe dans le cas décrit est dans ce cas.
C'est l'axe zthewild a écrit :A quoi correspond l'axe vertical de cette simulation ? Est-ce l'axe de rotation du proton sur lui-même ?
Je ne comprends pas ce que tu veux dire par "caractères relationnel des propriétés". Peux-tu l'expliquer en utilisant des exemples ?Emanuelle a écrit :Cela n'empêche pas, me semble-t-il, que ce sujet est lié au caractère relationnel des propriétés que nous considérons comme objectives.
OUF! Ça change mon regard sur la physique et même sur l'univers.Christian a écrit :La puissance organisatrice du hasard - Micmaths
OK, c'était ma question. C'est donc l'axe du dipôle magnétique du proton, donc l'axe de rotation du noyau sur lui même (orientation aléatoire en l'absence de champ magnétique).curieux a écrit :Il faut aussi ajouter que ces axes sont arbitraires, l'atome doit être plongé dans un champ magnétique externe pour qu'ils apparaissent.
Tu es sûr de ça ? Le spin du noyau oriente les orbitales de l'électron ?thewild a écrit :C'est donc l'axe du dipôle magnétique du proton, donc l'axe de rotation du noyau sur lui même (orientation aléatoire en l'absence de champ magnétique).
C'est le champ magnétique externe qui oriente les spins, autant pour le noyau (qui est trop petit pour apparaitre dans le graphe) que des orbitales.Cogite Stibon a écrit :Tu es sûr de ça ? Le spin du noyau oriente les orbitales de l'électron ?
C'est aussi le même principe qui s'applique aux calculs de la densité de probabilité de présence de l'électron dans le voisinage du noyau.Cogite Stibon a écrit :Le premier exemple, celui de la "trajectoire en ligne droite", c'est l'illustration simple et stricte du théorème central limite.
Ca c'est curieux qui le dit. Mais ça me semble logique que la position des orbitales de l'électron dépendent de l'orientation du dipôle magnétique du proton, non ?Cogite Stibon a écrit :Tu es sûr de ça ? Le spin du noyau oriente les orbitales de l'électron ?
En MQ, je ne me fie pas à ma logique.thewild a écrit :Ca c'est curieux qui le dit. Mais ça me semble logique que la position des orbitales de l'électron dépendent de l'orientation du dipôle magnétique du proton, non ?Cogite Stibon a écrit :Tu es sûr de ça ? Le spin du noyau oriente les orbitales de l'électron ?
Le fait objectif c'est que la trajectoire tend vers une ligne droite horizontale, peu importe que l'observateur soit myope ou qu'il puisse voir chaque atome séparément. Ce qui est subjectif c'est qu'on croit voir une ligne droite parfaite alors qu'elle ne l'est pas, mais ça c'est une autre histoire.Emanuelle a écrit :Ce qui existe, c'est toute une possibilité de trajectoires et en moyenne ces trajectoires tendent à être modélisées sous la forme d'une ligne droite.
Cela n'empêche pas, me semble-t-il, que ce sujet est lié au caractère relationnel des propriétés que nous considérons comme objectives. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir plus sur ceci, alors que cela m'intéresse beaucoup.
Pas avant quelques jours.
Et peut-être que je me trompe et que je comprends mal les choses.
Pas aux dés mais à pile ou face.Kraepelin a écrit :Je parle, bien sûr, du Dieu d'Einstein ... celui qui ne joue pas aux dés.
A raison. Je devrais probablement surveiller un peu mieux la mienne.Cogite Stibon a écrit :En MQ, je ne me fie pas à ma logique.
Si je ne m'abuse, tu crois vraiment en Dieu, toi?Raphaël a écrit :Pas aux dés mais à pile ou face.Kraepelin a écrit :Je parle, bien sûr, du Dieu d'Einstein ... celui qui ne joue pas aux dés.
La citation d'Einstein est bien "Dieu ne joue pas aux dés avec l'univers" (Gott würfelt nicht mit dem Universum).Raphaël a écrit :Pas aux dés mais à pile ou face.Kraepelin a écrit :Je parle, bien sûr, du Dieu d'Einstein ... celui qui ne joue pas aux dés.
Ben si curieux peu éclairer la mienne aussi...thewild a écrit :Reste que si ce n'est pas cela, je ne comprends pas ce que sont ces axes. Ca m'a toujours interpelé, je trouvais que c'était l'occasion de faire éclairer ma lanterne.
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