Christian a écrit :Traiter Dieu de malin, faut le faire!

Je pensais que cette cette incongruité allait plutôt être relevée par un zozo.
Comme quoi, aujourd'hui, pour choquer les gens…
Cadenas a écrit : Supposons un court instant qu'une chose comme l'âme existe... Si celle-ci se retrouve déconnectée du corps alors elle perd accès à la perception, à la réflexion, aux émotions, à la mémoire, puisque tous ses éléments sont attribuables à des fonctions biologiques identifiées de l'organisme (il est possible de les altérer par diverses modifications biologiques, trépanation comprise). Alors que pourrait bien être quelque chose qui ne pense pas, qui ne perçoit pas, qui ne ressent pas...
Interrogation légitime, qui vient du flou entretenu par nos religions institutionnelles, plus tournées vers les préoccupations morales et la relation personnelle avec Dieu, que vers la description de l'invisible. Si le chrétien a du mal à comprendre Dieu (normal, cela dit, que l'infini ne soit pas défini) il entretient aussi une ambiguïté sur la nature de l'âme, identifiée à l'esprit, voire à la conscience…
Mais d'autres courants spirituels font la différence. Ce qu'on appelle âme, selon certains, ne serait pas en fait une réalité immatérielle, mais un corps subtil, doté de l'équivalent d'organes, et des facultés qui vont avec. Pour les traditions orientales, nous serions même des sortes de poupées gigognes, un assemblage de corps de plus en plus éthérés, imbriqués les uns dans les autres, chacun donnant accès à un monde plus élevé que le précédent. Certaines disciplines permettraient d'expérimenter cela. Mais, bien sûr, pas de ramener des preuves…
curieux a écrit :Quand je lis : "le doute faute de preuves", je pense avoir compris qu'il est vain de croire en tout ce qui n'est pas accompagné de preuves vérifiables, alors que le croyant en déduira qu'il peut continuer d'y croire tant que le point de vue opposé n'apportera pas les preuves du contraire.
Le religieux considère en fait le doute comme une tentation du Malin, ou une épreuve envoyée par Dieu. L'absence de preuves permet de distinguer les justes, qui voient clair grâce « aux yeux de l'esprit », alors que les pékins moyens, eux, « ont des yeux mais ne voient pas ». Le doute est nécessaire aussi car c'est lui qui permet le choix, et qui fait donc de la foi un acte de volonté. L'adage
« le doute faute de preuves » ne conviendrait donc pas tant que ça au croyant, mais plutôt quelque chose comme
« sans doutes, point de vraie foi ».
curieux a écrit :De Vinci n'était pas un doux dingue, il n'était pas déconnecté de la réalité physique du monde où il vivait, peut-on en dire autant de ceux qui parlent avec Dieu
Parler à Dieu… pourquoi pas, après tout, si on y croit… On peut être croyant sans être dingue (et réciproquement).
Le problème serait plutôt ceux… à qui Dieu parle.
Cela leur épargne-t-il au moins l'épreuve du doute ?
Non, si psychiatres et neurologues s'en mêlent.
Grâce à eux, on continue à avoir du mérite à croire.
Être croyant, aujourd'hui, franchement, faut vraiment le vouloir…