Kraepelin a écrit :
Hummmmm Il faut chercher!
C'est à la personne qui affirme de justifier ses dires par des sources.
Je n'ai pas accès à ton lien. Mais "la moitié des retraits de plaintes à la requete de la défense" ne veut pas dire que "les memes femmes ont plusieurs fois retiré leur plainte" comme l'affirme unptitgab. Je ne suis pas très bonne en statistiques, mais ca je le comprends comme n'importe qui.
Les premiers actes de violence se manifestent quand la relation d’emprise est installée et que la victime se sent totalement perdue.
Donc c'est bien ce que je disais : au début il n'y a pas de violence... L'agresseur laisse s'installer l'emprise, il séduit.
En l'absence de violence initiale, n'importe qui peut se laisser séduire, et non pas des "victimes potentielles ayant à priori des troubles sévères de la personnalité".
Kraepelin a écrit :La parenté avec Stockholm est bien faible. Dans Stockholm, les victimes ne choisissent pas d'entrer en relation. La relation leur est imposée au départ.
La victime de violences conjugales ne choisit pas non plus d'entrer en relation avec un partenaire violent. Ca vient d'etre dit : au début il n'y a pas de violences. La victime se retrouve donc piégée aussi.
Kraepelin a écrit :Les victimes ne choisissent pas de maintenir cette relation. Elles ont fait l'objet d'une séquestration prolongée.
Une victime de violence conjugale sans revenus, sans sécurité affective (à part son conjoint violent), et souvent ayant nulle part où aller vivre, peut se sentir emprisonnée de la meme manière. L'emprisonnement est psychologique en plus (l'amour est installé, les pressions sont nombreuses).
Il y a aussi la peur de l'autre qui profère des menaces, "qui va la retrouver et la tuer si elle part". Des cas réels et nombreux.
Kraepelin a écrit : Les victimes créer un lien affectif profond avec l'agresseur non pas primairemment au danger, mais secondairement au danger, comme mécanisme involontaire (inconscient) pour échapper à la mort.
La différence est que dans le couple, le lien affectif profond existe dejà. Pour le reste, c'est pareil : la victime conjugale met en place un processus pour échapper à la mort.
Alors meme si ce n'est pas classifié en syndrome de Stockholm, le syndrome de la femme battue a de nombreux points communs avec.
Pourquoi les plaintes sont-elles retirées?
- Peur des représailles du conjoint violent
- Peur de la démarche au procureur : peur de ne pas etre cru, d'entreprendre des démarches car trop faible, de devoir revivre la violence imposée à travers les récits et procédures,
- Peur de se retrouver seul si éloignement du conjoint violent
- Jugement altéré : Culpabilisation installée par le conjoint, manque de confiance en soi, peur du jugement d'autrui (des gendarmes qui vont recevoir la plainte par ex), crédulité devant les regrets du conjoint "qui ne recommencera jamais) et la honte, surement très présente dans de nombreux cas.
- Insécurité psychologique (vont-ils me croire?sinon ce sera une violence de plus à vivre ; "à quoi ca sert?" etc)
- Léthargie psychologique engendrée par la violence de l'autre (= beaucoup de victimes ne déposent meme pas plainte).
- Donner une lecon au conjoint violent en l'effrayant et espérer que ce sera suffisant (ce qui ne l'est pas toujours).
Alors où est la prédisposition psychologique à la violence de la victime dans tout cela?
Où est l"interactivité" dont tu parles? Nulle part, à part quelques cas pathologiques.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..