spin-up a écrit :Ternamus a écrit :
Dites au delà du réalisme de l'idée, ici entre gens plein de bon sens et d'esprit critique, vous pouvez pas être contre dans le principe ! Hein !...le partage forcé semble quand même la meilleur solutions scientifique(socialisme=Def/ Organisation scientifique des forces et moyens de production) à la cupidité avéré de chacun d'entre nous.
C'est extrement discutable. Si on s'interesse notamment a la
theorie des jeux, la stratégie la plus gagnante pour un groupe est rarement dans "l'altruisme" absolu et forcé.
C'est d'ailleurs ce qu'il y avait de bien dans les théories économiques d'un Adam Smith et de ses successeurs.
A savoir comprendre que l'humain n'est pas naturellement désintéressé et donc qu'il est sans doute plus sage d'organiser la société de façon à ce que la réalisation des intérêts du plus grand nombre possible de personne conduisent, même sans qu'ils en aient conscience, à améliorer la condition du plus grand nombre, plutôt que de tenter de changer le peuple à coup de rééducation et de révolution culturelle, comme on lamentablement échoué à le faire toutes les expériences totalitaires, qu'elles soient communistes, nationalistes ou religieuses.
D'ailleurs, si je me souviens bien de mes lectures, même le marxisme, à l'origine, ne repose pas tant que ça sur le partage ou la promotion de l'altruisme, mais échafaude d'avantage une lecture mécanique de l'histoire, dicté par les rapports de forces entre agents économique qui suivrait un cycle devant obligatoirement se terminer par la société sans classe et l'obtention des moyens de productions par les travailleurs. La révolution n'étant pas, dans cet optique, un moyen de construire une utopie, mais plutôt une forme d'anticipation d'une évolution promise qu'il s'agirait d'organiser.
C'est aussi la vision de cette révolution qui est une source de désaccord majeur entre les différentes branches du communismes et entre le communisme et des courants comme l'anarchisme, beaucoup plus hostile à l'idée d'une dictature' du prolétariat, qu'un homme comme Prouddhon voyait comme un risque de remplacer une élite bourgeoise par une autre élite, sans rien changer.
On sait aujourd'hui ce qu'il y a de faussé dans cette idée, mais on est loin de la vision parfois plus marketing que philosophique et farçi d'un écologisme un peu simpliste, qu'une certaine extrême-gauche développe aujourd'hui pour se remettre de l'échec de l'alter-mondialisme et du communisme des décennies précédentes en se masquant derrière l'idée que cette fois, ce sera la bonne expérience et que les expériences précédentes, c'était pas la vraie révolution ou la bonne tentative...
Pardalis a écrit :C'est quand même une drôle de coïncidence qu'il y ai eut deux attaques en l'espace de quelques semaines dans la ville du nouveau maire musulman...
Dans la mesure où on ne sait pas encore grand chose des motivations et des affiliations des terroristes, je pense pas qu'on puisse se prononcer.
Mais comme les jihadites ont toujours clamé leur mépris des musulmans intégrés dans les sociétés occidentales, qu'ils jugent impurs et indignes d'être musulmans et qu'ils ont aussi théorisés le terrorisme comme arme visant à supprimer ce qu'ils appellent les "espaces gris",à savoir les espaces de cohabitations entre musulmans et non musulmans, pour provoquer le conflit entre les sociétés ouvertes et les minorités musulmanes, parvenant ainsi au monde binaire qu'ils souhaitent, le choix de Londres, qui justement intègre un musulman au point de l'élire maire, n'est peut-être effectivement pas anodin, si jamais c'est piloté et pas une action isolée.
L'idéologie des jihadistes, dans sa frange la plus millénariste et fanatique, estime qu'on est proche de la fin du monde, c'est à dire de l'ultime combat entre les musulmans et le reste corrompu de l'humanité. Dans cet optique, le terrorisme est un moyen pour tenter de provoquer ce monde binaire, de multiple façon.
-En jouant sur la peur des sociétés ouvertes pour les forcés à se retourner contre les minorités musulmanes qui peuvent y vivre
-En instrumentalisant ce qui reste de l'anti-impérialsime et du sentitment de vexation qui existe dans une partie du monde arabe en frappant des symbole de pouvoir des potentats locaux
-En ravivant de vieille querelle entre sunnite et chiite au moyen-orient pour se prétendre défenseur des premiers
-En frappant les chrétiens ou les juifs dans les pays majoritairement sunnites pour dissuader les sunnites de faire société avec eux
-etc.
En fait, avec cette réflexion, si jamais le sous-entendu mettait un lien entre le maire musulman et le terrorisme, au mieux vous ne comprenez pas vraiment l'idéologie des jihadistes, au pire vous leur servez d'idiot utile en propageant une idée qui est le coté face de leur coté pile.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)