Cogite Stibon a écrit :jean7 a écrit :En déterminisme local, on s'attachera aux "conditions initiales". Et là, nommer le libre arbitre peut devenir pertinent. Enfin il me semble.
Tu peux développer ?
J'essaye rapidement (et quand on a peu de temps on fait souvent des réponses trop longues et trop confuses...)
J'espère ne pas trop me tromper en évoquant le déterminisme local.
Je veux dire que si je fais une expérience (de "laboratoire"), je fais un inventaire des facteurs pouvant potentiellement être influents. Il y a notamment les facteurs que je sais maitriser (réguler), ceux que je sais seulement surveiller et ceux dont j'ignore tout. Tout ça, ce sont les conditions initiales de mon expérience.
Si mon expérience porte sur des hommes et vise à observer leur comportement.
Je pourrais par exemple maitriser l'heure de leur dernier repas, les conditions ambiantes etc. Je suis par contre incapable de réguler la différence entre Mr Dupont et Mr Dupond. Faire l'expérience avec Dupond puis la renouveler avec Dupont devient un choix de conditions initiales.
Je crois que jusque là tout va bien.
Aller plus loin, je le reconnais, fait entrer de la subjectivité.
Mais si l'expérience vise à observer une prise de décision, la condition initiale comparée Dupond/Dupont n'est pas sa masse musculaire mais sa volonté, son libre arbitre.
Exemple, l'expérience de 1000g

a montré comment l'autorité (la blouse blanche) primait sur le libre arbitre.
Cette expérience dans ses conditions initiales entrait des individus complets.
On arrive ici à la partie discutable de la pertinence de nommer le "libre arbitre" puisqu'il n'est pas un objet indépendant mais plutôt un des contenus du "paquet causal" que représente chaque individu.
C'est effectivement un classement par résultat attendu. Pas vraiment "objectif".
Mais comme je l'ai répondu à curieux, parlant de comportement humain, je ne vois pas bien comment on pourrait faire de classement objectif de ce qui est à l’œuvre.
"Libre arbitre" reconnais la liberté de l'individu mais ne dit pas "comment ça marche".
C'est un nom, conventionnel, orientant sur un type de résultat attendu...
Bon, comme promis, trop peu de temps, trop de mots...
...
Si l'on voulait faire une expérience en entrant le libre arbitre dans les conditions initiales, il "suffirait" par exemple de tester des personnes qui auraient été éduquées par exemple à toujours agir ou décider conformément aux règles issues d'une source précise (étant bien entendu qu'aucune de ces règles n'est du type "faites comme bon vous semble") comparativement à d'autres éduquées à éviter de recourir à des règles apprises.
On me dira que le second groupe réagit certainement en fonctions d'algorithmes inconscient aux situations extérieures. Mais alors que le premier est privé de choix (tous ses actes sont anticipés par des décisions appartenant à ceux qui ont établi les règles), le second groupe est doté de libre arbitre car face à une situation donnée chaque algorithme est propriété de la personne qui le porte.