thewild a écrit :Donc le libre arbitre, comme tu le dis, c'est la possibilité de faire des choix librement (relativement librement si tu préfères).
Dire que l'homme est déterminé, ça lui enlève la faculté de faire des choix. Il n'est plus qu'un système physique comme un autre, dénué de conscience (ou au mieux la conscience n'est qu'un épiphénomène de la cognition). En termes philosophiques, on appelle cela un zombie.
Il ne fait donc pas plus de choix qu'un dé qui tombe ne choisit de tomber sur une face plutôt qu'une autre.
On a pourtant bien l'impression de faire des choix, mais on n'en fait pas. En ce sens, le déterminisme implique que le libre arbitre est une illusion.
Je dois dire qu'effectivement, celle-là, je ne l'ai pas vu venir...
Je croyais que dans "libre arbitre" ce qui gênait les déterministes durs, c'était "libre"...
Mais ça ne m'aide hélas pas beaucoup :
Comment on s'y prend, sur le plan logique, pour justifier que "Dire que l'homme est déterminé, ça lui enlève la faculté de faire des choix".
Si je dis "l'homme est déterminé et il détermine d'autres choses par ses choix" quel problème ça pose ?
Comment s'y prend-on sur le plan logique pour faire de l'homme un objet exceptionnel qui ne pourrait rien déterminer en vertu d'une théorie qui postule que tout est déterminé ???
OK, j'ai un peu fait glisser le problème dans mon point ci-dessus.
Je reformule plus exactement et la dernière question est :
Comment s'y prend-on sur le plan logique pour affirmer que l'homme est dénué de conscience en vertu d'une théorie qui postule que tout est déterminé ???
C'est autour de ce type de néant logique que je tourne depuis que je m’intéresse à la question.
Qu'on ne puisse pas avoir de preuve, OK, mais au moins une explication logique !
Affirmer que "on a l'impression mais c'est une illusion", ça ne me dérange pas fondamentalement.
Mais je voudrais voir exposé clairement de bonnes raisons de le faire.
Dire que "l'homme est un système physique comme un autre", j'adhère sans problème puisque c'est conforme à tout ce qu'on peut observer.
"Dénué de conscience", je demande d'où ça tombe puisqu'on parle d'une chose dont l'observation n'est pas très commode, le concept "conscience" ayant été sélectionné par l'humanité, je demande à voir les explications .
"La conscience est un épiphénomène de la cognition", pourquoi pas. J'ai viré le "ne que" à dessein. Quand on voit les conséquences de certains épiphénomènes...
Et puis, l'humanité est-elle autre chose qu'un épiphénomène ? A ce niveau, je comprend la logique. C'est ce qu'exprime ma signature depuis un long bout de temps. Classer dans épiphénomène tout ce qui n'est pas fondamental a l'avantage de la cohérence. Ce que je viens de dire là est que si l'homme est un épiphénomène, tout ce qui découle de lui l'est, libre arbitre compris. Cette démonstration, je l'ai déjà accepté plusieurs fois.
Mais tu comprendra que ce point de vue ne me semble pas aller bien loin.