Raphaël a écrit :Le pire dans tout ça c'est que dans ta définition tu ne tiens même pas compte de ce que tu affirmes toi-même:
Nos interactions avec les lapins étant ce qu'elles sont, si leur conscience leur permet d'observer que généralement chacun des leurs a la capacité de décider librement et si cette question présente un quelconque intérêt dans leur société, ils auraient raison dans leurs langage de nommer cette capacité. A ma conaissance, on a pas pu mettre en évidence de conscience de soi pour le lapin, il n'est donc pas en état de revendiquer un libre arbitre.
Tu mentionnes deux fois que ça prend une conscience (de soi) pour avoir un libre arbitre mais dans ta définition finale ça devient quelque chose de complètement différent et sans rapport:
Le libre arbitre est la capacité d'un individu, définit par son corps, à décider librement
Lis bien ce que j'ai écrit et que tu viens de citer.
La conscience est nécessaire pour revendiquer le libre arbitre, ça, c'est incontournable.
Pour le moment, je préfère poursuivre sur la base que la conscience n'est pas nécessaire pour avoir le libre arbitre. Seulement pour savoir qu'on l'a et être capable d'affirmer qu'on l'a.
Je verrais en fonction des arguments si oui ou non je révise cette position.
En tout état de cause, je ne défini pas un individu par sa conscience (hypothétique) mais par son corps (certain).
Pourquoi cette position ?
Parce que partout où on met la conscience en jeu on s'éparpille. Donc si on réussit à s'en passer, on est plus clair et surtout on a des chances de rester dans l'observable.
Je préfère donc aux critiques sur ma (pauvre et modeste) définition consistant à dire "les ordinateurs le font et les lapins aussi" répondre en précisant champ d'application : je parle du libre arbitre d'un individu inséré dans une société.
Je ne ferme la porte ni aux ordinateurs ni aux lapins.
Il faut seulement qu'ils soient des individus insérés dans une société pour que la question de leur libre arbitre puisse être posée.
C'est sans doute beaucoup de conditions, mais ça reste beaucoup plus facile à évaluer que la conscience.
Ca ouvre certes des champs de réflexions plus vastes, complexes et subtiles, notamment si on se pose le problème du statu des ordinateurs dans une société humaine… c'est encore de la SF mais ce sont des questions utiles et des questions d'avenir. (vs. la conscience qui est une question du passé, on connait les limites de ce qu'on peut savoir sur elle).
Pour les lapins, il y a déjà des individus et une espèce. Y a-t-il société, y a-t-il libre arbitre ? Si nous pouvions communiquer correctement avec eux, nous pourrions le savoir. On peut imaginer que oui.
Pour les ordinateurs, il n'y a pas d'individu. Il y a du soft, du hard, tout est transposable, modulable au gré de son propriétaire.
Un ordinateur opère les calculs qu'on l'a configuré pour opéré. Il n'y a pas de décision. Il y a des sélection.
L'ordinateur est un système déterministe sous contrôle. Non libre par conception.
Il ne faut pas qu'ils le prennent mal, c'est sans doute une des raisons de leurs performances.
On est par exemple certains que les fameux calculateurs champions de Go ou d'échecs ne perdent pas une femtoseconde en compétition à penser au dernier sourire de leurs copains ou à la saveur du tiramisu.