Kraepelin a écrit :
Soulignons quand même que l'APA (et OPQ au Québec) sont les premières organisations à avoir mis leurs membres en garde contre une interprétation abusive de souvenirs "nouveaux" surgissant pendant une thérapie et à propos des pratiques "thérapeutiques" qui peuvent engendrer accidentellement des faux souvenirs.
Pas un mot en France, du moins dans ma formation de psycho. Je ne suis pas étonné, étrange.
LePsychoSophe a écrit : La personne croyant avoir subi les traumas (type violence ou violence sexuelle, sur base de "faux-souvenirs") présente t-elle la symptomatologie identique à ceux qui l'on réellement vécu?
Kraepelin a écrit : Oui, malheureusement, ce serait le cas.
Avez-vous des preuves concernant les psychotraumas diagnostiqués sur base de faux-souvenirs? Je me mets à parler comme certains d'ici... C'est qu'on se prend au jeu mine de rien.
Ou un argumentaire bien ficelé?
LePsychoSophe a écrit : Pourquoi les témoins auraient imaginé des choses fausses, dans les affaires de pédocriminalité ou autres d'ailleurs ?
Kraepelin a écrit :Dans beaucoup de cas, c'est simplement que leur thérapeute, en toute bonne fois, les aurait conduit à croire qu'elle ont été victimes de semblables agressions. L'intimité thérapeutique et l'effet de suggestion jouent ensuite pour altérer la mémoire à travers des mécanismes que je ne connais pas bien.
Vous dites en toute prudence "aurait conduit". A t-on des preuves que des thérapeutes aient fait ça? A t-on pour chaque affaire au tribunal soulevant ces situations une preuve que le thérapeute ait agit ainsi?
En quoi l'intimité thérapeutique joue t-elle sur la mémoire et la création de faux - souvenir? Je suis curieux de savoir s'il y a de la doc là-dessus.
La suggestion, même questions. A t-on la preuve que les thérapeutes visés par ces situations suggèrent quoi que ce soit en rapport avec le-dit souvenir créé?
LePsychoSophe a écrit : Pourquoi les psychothérapeutes auraient influé sur les dires, pour tendre vers des situations comparables ? Pour de l'argent?
Kraepelin a écrit : Le plus souvent ces "thérapeutes" diplômés (ou auto-proclamés) sont eux-mêmes d'anciennes victimes de véritables abus et ont la pathologique tendance de ramener tous les problèmes humains à cette cause unique qui a marqué leur propre vie. Alors, par un mécanisme d'identification inconscient, les thérapeutes en viennent à croire que certains de leurs patients sont eux-aussi des victimes, que leur patients ne s'en souviennent pas parce qu'ils auraient "refoulé" les souvenirs. La suggestion joue ensuite à fond.**
Ce dossier est très chargé idéologiquement. Il y a des associations de victimes qui nient l'existence des faux souvenirs et plaident pour que tous les souvenirs de ce type soient automatiquement considérés comme vrai un peu comme le font les association des femmes victimes de viol qui nient l'existence de fausses accusations et plaident pour que tous les témoignages de femmes soient automatiquement considéré comme vrai***.
inversement, il y a de vrais agresseurs qui se cachent derrière cette possibilité de faux souvenirs pour tenter d'échapper aux conséquences mérités de leur crime.
** On le constate également dans d'autre contextes comme celui de professionnels de la santé homosexuels qui se convainquent que certains de leurs patient sont des homosexuels refoulés.
***
«Alice, on te croit!»
Avez-vous des preuves pour dire que les thérapeutes visés par ces affaires sont auto-proclamés (en France Psychiatre, Psychologue et Psychothérapeute sont des statuts protégés par la loi)? Avez-vous la preuve que ce sont souvent des victimes eux-même ? Avez-vous la preuve que ces thérapeutes ont des tendances à ramener les problèmes humains à cette cause unique (je suis psychologue psychothérapeute et je vous assure que je n'ai rien vécu en terme d'abus d'aucune sorte, le mythe du psy qui a vécu des psychotraumas (sous formes d'abus selon vos dires) dans son enfance et qui veut aider les autres est tentant et séduisant mais je n'en ai pas la moindre preuve, pour moi si mais je ne peux pas vous le prouver avec une étude scientifique

)? Je reconnais que la psychanalyse a bien établi le mythe de l'origine toujours psychosexuel des maladies mentales mais je ne suis absolument pas psychanalyste (du moins dans mes outils thérapeutiques) et de surcroit les études scientifiques sur l'origine des pathologies mentales sont controversées et avec peu de consensus mais clairement pas centro-centré sur le sexe, loin de là, c'est beaucoup plus complexe...
Alors, par un mécanisme d'identification inconscient, les thérapeutes en viennent à croire que certains de leurs patients sont eux-aussi des victimes, que leur patients ne s'en souviennent pas parce qu'ils auraient "refoulé" les souvenirs
Beaucoup trop emprunt à la psychanalyse et à des théorie non prouvées scientifiquement (comme toute la psychanalyse d'ailleurs qui refuse le passage à la moulinette scientifique (mais le vent tourne, enfin...)). Ou alors je veux bien mais avez-vous des preuves de ce mécanisme et des croyances des dits-thérapeutes? Si c'est comme cela que la science fait le point sur ce qui se passe en thérapie... en s'appuyant sur des données psychanalytiques... Je ne comprends plus rien alors. Désolé de ma pointe émotionnelle mais je ne suis plus neutre là à ce moment du discours.
Que le dossier soit chargé idéologiquement, ça je suis d'accord. Je suis convaincu que le domaine de la violence sexuelle est chargé à plusieurs niveaux ce qui rend actuellement son étude très difficile. Je pense que nous avons des barrages mentaux lorsque l'on arrive à un certain niveau d'horreur (je vous l'accorde, cette hypothèse est très psychanalytique et je n'ai aucune preuve sous le coude pour la démontrer). Je fais un pas sur le côté (de la démarche demandé ici).
Pour les associations, je veux bien vous croire. Dieu merci, la science est là. C'est la guerre de la plainte et de la recherche du coupable (et si possible un petit dédommagement financier...).