Deux réactions opposée de ma part. Pour la première partie de ta réponse, je suis très tiède. L'application des règles de droits n'efface pas des conséquences d'une faute éthiques grave*. Dans le cas d'un enfant abusé, je crois d'ailleurs que la jurisprudence canadienne n'accepte pas l'argument des délais de prescription.unptitgab a écrit :Je me fous de Rozon, mais pas du droit, les faits qui sont reprochés, sauf un, se sont passés il y a plus de vingt ans, ceux-ci sont donc prescrits et aucun procès ne pourra avoir lieu, ni aucune enquête, on se trouve donc face à des accusations qui peuvent être vraies ou fausses sans que la personne publiquement accusée ait le moindre moyen de défense que procure un procès. Je trouve cela aussi gênant que les actes reprochés.Kraepelin a écrit :Puis c'est le tour de Gilbert Rozon. Toujours le milieu du spectacle...
Pour ton second argument, par contre, je suis absolument du même avis que toi. Les procès publiques sont des procès où l'accusé n'est jamais vraiment en mesure de se défendre. Pire, la préjugés jouent à fond contre lui. Nous n'avons qu'a penser aux lynchages de nègres qui se produisaient encore à New York dans les années 50 où à ceux des intellectuels chinois pendant la révolution culturelle.
Les acteurs de fausses accusations ont beau jeu puisqu'ils (elles) n'ont presque jamais à subir les conséquences de leurs forfait lorsque leurs mensonges sont mis en preuve. Il y a quelque années je citais dans toute sa longueur sur le forum** l'article d'une professeur qui se portait à la défense d'un collègue accusés faussement d'agression sexuelle par une étudiante féministe qui n'aimait pas son libéralisme face aux opposants antiféministes de sa classe. Le professeur avait été suspendu sans solde et subit d'autres conséquences épouvantables de ce mensonge. Pourtant, lorsque le mensonge a été confessé, le professeur a été réintégré, mais la petite menteuse n'a subi aucune conséquences de son crime.
*Au risque de me faire coller un point Godwin, je te rappellerait que les avocats des accusés du procès de Nuremberg n'ont pas surfé longtemps sur les arguments juridiques du type: «Mon client respectait les lois allemandes de l'époque!»
** je ne le retrouve plus cette citation ... ?