uno a écrit : 01 déc. 2017, 08:46
Ah et je précise au cas où certains voudraient caricaturer mes positions qu'il ne s'agit pas de blâmer l'ensemble des musulmans ni même la majorité des musulmans, mais simplement de souligner la réalité et la dangerosité d'un problème culturelle et politique.
Non, bien sur, sauf que dans certaines discussions, c'est bien le monde musulman dans son intégralité qui est visé (relis les extraits que j'ai cité dans mon post de hier).
uno a écrit : 01 déc. 2017, 06:23
Les chiffres loin d'être rassurant sont au contraire très inquiétants et de fait vous semblez tenter de minimiser le problème.
Qu'il faille gérer les extrémistes est évident, mais qu'il faille "traiter" 180 à 300 millions de "radicaux" comme le dit Brigitte Gabriel montre simplement qu'elle n'a pas retenue les leçons du passé. Car c'est ce qu'ont fait les USA et leurs alliés en envahissant l’Afghanistan et l'Irak, avec le succès que l'on connaît. On peut même dire que ces guerres ont bien davantage œuvré à l'émergence de Daesh que tous les imams réunis.
Ignorer la "majorité silencieuse" et ne voir que les extrêmes est en général le meilleur moyen d'employer les mauvaise méthodes. Ce que Brigitte Gabriel dit et ce que vous faites sur cette discussion.
Oui il y des inquiétudes à avoir (mais pas avec les chiffres de Gabriel), et il s'agit bien de réagir. Mais il faut réagir intelligemment en analysant toutes les composantes du problème, pas seulement celles qui correspondent à vos opinions.
Ne considérer que les extrêmes amène forcément à de mauvaises solution (bis).
Les études que je cite montrent que le problème est complexe et qu'il faut travailler sur plusieurs plans :
- L'intégration (intégration qui fonctionne pour la majorité des immigrants).
- La surveillance et répression des extrêmes dans notre pays (qui sont peu nombreux en France, les salafiste non quiétains seraient entre 1000 et 5000).
- La régulation de l'immigration en tenant compte des contraintes humanitaires, constitutionnelles et politiques.
- La destruction des organisations terroristes.
- Apporter la stabilité au Moyen Orient et limiter de ce fait les influences extérieures dans notre pays (Daesh aussi bien que l'Arabie Saoudite).
(et il y en a d'autres)
Le point 1 a montré ce qui fonctionne (voir les études citées), et bien continuons dans ce sens, avec comme limites les contraintes économiques (chômage en particulier, hélas). La discrimination n'est en tout cas pas une solution, même si elle est inévitable de par la nature humaine.
Le point 2 est traité relativement efficacement par l'état d'urgence et ses suites législatives. En faire plus nous mènerai toutefois vers un état qui commencerai à friser avec un certain totalitarisme.
Le point 3 se fait à peu près en France et est en train d'être mieux ciblé et aménagé (à voir toutefois ce qu'il en sort).
Le point 4 est traité par les différentes opérations extérieures (et c'est quand même assez violent), les renseignements et des actions politiques.
Le point 5 semble très complexe et avec beaucoup d'incertitudes, sans compter les erreurs majeures du passé récent. Beaucoup de pays y mettent le nez et cherchant à développer leurs intérêts, et parfois au détriment des populations et de leur avenir. Là, on n'a pas beaucoup de raisons d'être optimiste.
Rien n'est parfait, mais les choses ont quand même pas mal bougé à ce sujet ces dernières années (mais pas forcément au goût des extrémistes de tout bord).
Mais bon, crier au loup tout en mettant en avant les extrêmes et en occultant la "majorité silencieuse" ou les "modérés", comme assumé très clairement ici par certains, permet certes de faire plus de bruit, d'affirmer de force plutôt que de raison vos
idéologies opinions.
Traiter les autres de bobo/islamo-gauchistes/[cequevousvoulez] est une méthode assez efficace d'occulter les modérés ou de les faire basculer (et ça marche...). Car c'est bien votre but, bien exprimé dans cette discussion : Ne garder que les opinions extrêmes, ne traiter le sujet que sur l'aspect identitaire et religieux (en fait surtout idéologique).
Mais si on analyse bien les différents aspects, on s'aperçoit que les problématiques ne sont pas d'abord identitaires et/ou religieuses, (même si ces composantes sont significatives), c'est d'abord un affrontement de valeur :
D'une part le monde pauvre, en partie détruit, dont la population n'accède pas aux richesses et aux libertés et qui est enfermé dans un patriarcat obsolète et des systèmes politiques autoritaires. D'autre part un monde riche, de libre circulation et de libre pensée (qui a ses défauts, mais qui est infiniment plus enviable).
Mais il y a aussi un autre conflit : Un monde identitaire, se référent à des valeurs souvent désuètes, cherchant la domination morale, face à un monde ouvert et tolérant. Et vos argumentations montrent que vous vous situez davantage dans le premier monde, comme les musulmans que vous honnissez.
Inso